Nouveau rebondissement dans l’affaire Lactalis des produits infantiles contaminés par la salmonelle. Le groupe de distribution Leclerc a reconnu mardi 9 janvier avoir vendu des produits infantiles concernés par cette contamination, après la vague de rappel de ces mêmes produits. La sénatrice (LR) des Yvelines, Sophie Prima, interrogée au micro de « Sénat 360 », tente de rassurer : « C’est un incident industriel qui est grave, qui est très important, mais heureusement dont la conséquence à ce jour n’est pas encore terrible (…) On parlera de scandale si effectivement, dans les enquêtes qui vont être faites, la responsabilité avérée de l’un des acteurs de la chaîne, est évidente. »
La présidente des affaires économiques du Sénat appelle à « améliorer la chaîne de contrôle pour éviter ce genre de situation » : Ces contrôles sanitaires sont très importants. Je crois qu’il y en a eu 55 000 l’année dernière, par la direction générale de l’alimentation. »
Interrogée sur la nécessité ou non d’une enquête parlementaire à ce sujet, Sophie Primas répond : « C’est un peu prématuré pour le moment (…) A ce jour, je pense qu’il faut laisser passer un tout petit peu de temps pour voir si cela nécessite une commission d’enquête. Il y a des plaintes qui ont été déposées donc il va y avoir une enquête officielle qui va être faite. »
Invité également de l’émission « Sénat 360 », Alain Bazot, le président de l’UFC Que Choisir, qui a choisi de porter plainte pour tromperie contre Lactalis, alerte : « Ce n’est pas l’affaire Leclerc. C’est une affaire qui va au-delà (…) Les contrôles des entreprises elles-mêmes, ne fonctionnent pas ou n’existent pas. La DGCCRF [Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes NDLR] fait son travail avec les moyens qu’elle peut. Mais elle peut peu. Donc on voit bien que système est insuffisant. Il va falloir remettre les choses à plat. D’autant que ce n’est quand même pas la première fois. »