Affaire Maëlys : le général Lizurey « se dit navré de cette polémique »

Affaire Maëlys : le général Lizurey « se dit navré de cette polémique »

Alors qu’une enquête préliminaire est ouverte concernant des « fuites » dans l’affaire Maëlys, le directeur de la gendarmerie et le Procureur de Grenoble ont réagi sur Public Sénat.
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Par Yann Quercia

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Auditionné au Sénat, le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Richard Lizurey a réagi à notre micro après son audition.

« Je suis navré de cette polémique »

Richard Lizurey s’est dit « navré de cette polémique. Navré vis-à-vis de la famille de Maëlys à laquelle je pense, et qui est dans une situation d’angoisse. »

Il a néanmoins souhaité revenir sur les accusations qui pèsent sur la gendarmerie : « Je ne peux pas laisser accuser comme ça mes enquêteurs qui donnent de leur temps et de leur énergie pour  faire triompher la vérité. »

Il  conclut en rappelant : « Il faut être adulte dans notre façon de voir les choses. Il faut investiguer et à l’issue des investigations prendre les mesures adaptées. Condamner a priori n’est pas une bonne manière de faire.»

 « Il ne faut pas oublier le précédent de l’affaire Grégory »

Affaire Maelys : "Il ne faut pas oublier le précédent de l'affaire Grégory" selon le procureur Coquillat
03:58

 

Le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, accuse la gendarmerie d’être à l’origine des nombreuses fuites dans la presse. Joint par téléphone, il confirme « qu’une enquête préliminaire était ouverte ». Il ajoute : « Depuis le début de cette affaire, il y a des violations sur des éléments importants. »

Il affirme avoir reçu des « mises en garde des juges » mais aussi « des plaintes de  la famille de Maëlys et  de la famille de l’accusé dans cette affaire. »

Concernant les propos du général Lizurey, il rappelle « qu’il n’avait pas à commenter ces déclarations » et a souligné « que tout le monde sait d’où viennent les fuites et les gendarmes le savent aussi. »

 Le procureur de Grenoble  dresse un parallèle avec l’affaire Grégory « Le faire savoir passe avant le savoir-faire. Il n’y a pas mieux pour entraîner un fiasco judiciaire. » Il conclut en rappelant « qu'il ne faut pas oublier le précédent de l’affaire Grégory. »

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