Auditionné au Sénat, le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Richard Lizurey a réagi à notre micro après son audition.
« Je suis navré de cette polémique »
Richard Lizurey s’est dit « navré de cette polémique. Navré vis-à-vis de la famille de Maëlys à laquelle je pense, et qui est dans une situation d’angoisse. »
Il a néanmoins souhaité revenir sur les accusations qui pèsent sur la gendarmerie : « Je ne peux pas laisser accuser comme ça mes enquêteurs qui donnent de leur temps et de leur énergie pour faire triompher la vérité. »
Il conclut en rappelant : « Il faut être adulte dans notre façon de voir les choses. Il faut investiguer et à l’issue des investigations prendre les mesures adaptées. Condamner a priori n’est pas une bonne manière de faire.»
« Il ne faut pas oublier le précédent de l’affaire Grégory »
Affaire Maelys : "Il ne faut pas oublier le précédent de l'affaire Grégory" selon le procureur Coquillat
Le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, accuse la gendarmerie d’être à l’origine des nombreuses fuites dans la presse. Joint par téléphone, il confirme « qu’une enquête préliminaire était ouverte ». Il ajoute : « Depuis le début de cette affaire, il y a des violations sur des éléments importants. »
Il affirme avoir reçu des « mises en garde des juges » mais aussi « des plaintes de la famille de Maëlys et de la famille de l’accusé dans cette affaire. »
Concernant les propos du général Lizurey, il rappelle « qu’il n’avait pas à commenter ces déclarations » et a souligné « que tout le monde sait d’où viennent les fuites et les gendarmes le savent aussi. »
Le procureur de Grenoble dresse un parallèle avec l’affaire Grégory « Le faire savoir passe avant le savoir-faire. Il n’y a pas mieux pour entraîner un fiasco judiciaire. » Il conclut en rappelant « qu'il ne faut pas oublier le précédent de l’affaire Grégory. »