Anne Roumanoff : « J’ai un vrai problème avec l’extrême droite »
Depuis presque 30 ans Anne Roumanoff déploie son humour sur les scènes de France. Une artiste populaire qui dénonce les petits travers du quotidien des Français. Invitée de l’émission « Un monde, un regard » sur Public Sénat, elle apporte, au micro de Rebecca Fitoussi, son soutien aux hommes et femmes politiques et, même si elle s’est toujours gardée de militer pour une formation politique, elle affiche son inquiétude face à la montée des idées d’extrême droite.

Anne Roumanoff : « J’ai un vrai problème avec l’extrême droite »

Depuis presque 30 ans Anne Roumanoff déploie son humour sur les scènes de France. Une artiste populaire qui dénonce les petits travers du quotidien des Français. Invitée de l’émission « Un monde, un regard » sur Public Sénat, elle apporte, au micro de Rebecca Fitoussi, son soutien aux hommes et femmes politiques et, même si elle s’est toujours gardée de militer pour une formation politique, elle affiche son inquiétude face à la montée des idées d’extrême droite.
Public Sénat

Par Pierre Bonte-Joseph

Temps de lecture :

3 min

Publié le

C’est sa façon à elle de faire passer ses idées. Les yeux rieurs, mais les idées claires. Invitée dans l’émission « un monde, un regard », Anne Roumanoff affiche, à rebours de l’air du temps, son soutien à des élus souvent critiqués : « Je trouve que les hommes politiques, on a tendance à les vilipender dans une espèce de populisme ambiant et franchement il faut le faire : aller sur les marchés, serrer la main, écouter les problèmes, être empathique, essayer de trouver des solutions […] enfin c’est vouloir aider les gens quand même ! On les présente comme des gens dévorés d’ambition et qui ne pensent qu’à eux, pas forcément non plus ! Je trouve qu’il faudrait réhabiliter les hommes et les femmes politiques parce que ce n’est pas facile du tout. Les français sont très durs les hommes et les femmes politiques ne sont pas responsables de tous les problèmes ».

 

Un soutien aux politiques qui n’a jamais été jusqu’à l’engagement

Souvent sollicitée par les politiques, Anne Roumanoff avoue s’être toujours tenue à l’écart de tout militantisme. Ce n’est pas faute d’avoir été sollicitée, détaille-t-elle par de nombreux partis politiques de tous bords.
Si elle n’a jamais pris position pour tel ou tel candidat, elle réaffirme son opposition aux idées d’extrême droite : « Par contre, avec l’extrême droite, j’ai un vrai problème. Donc ça c’est sûr, si à un moment il faut se mobiliser peut-être que je le ferai et encore est-ce que la mobilisation d’artistes est efficace… C’est bizarre que l’extrême droite soit devenue à la mode, c’est effrayant » lâche-t-elle avant d’ajouter : « Dans mon spectacle je fais un texte où je m’émeus moi-même. Je pleure, je suis très émue et le public aussi. Je parle de mes origines et de mes grands-mères juives d’origine marocaine et russe. Je parle de tout ça pour dire certaines choses ; justement sur les prénoms et ce que c’est d’être Français. C’est une minute trente dans le spectacle mais c’est très important. Je suis touchée que les gens se lèvent. Ça crée une émotion. Oui ces idées rencontrent de la sympathie, oui il y a des gros problèmes mais il y a aussi des gens qui sont contre ! »

Retrouvez le replay de l’émission « Un monde un regard » avec Anne Roumanoff ici.

Partager cet article

Dans la même thématique

académie médecine
4min

Société

Fin de vie : l’Académie de médecine défend une « aide à mourir » comme démarche d’exception devant le Sénat

Auditionnées mercredi 2 juillet par la commission des affaires sociales du Sénat, Claudine Esper et Élisabeth Elefant, représentantes du comité d’éthique de l’Académie nationale de médecine, ont livré une analyse nuancée des propositions de loi sur l’aide à mourir et l’accès aux soins palliatifs. Si elles reconnaissent l’évolution nécessaire du cadre législatif, elles plaident pour un encadrement strict et soulignent les limites éthiques à ne pas franchir.

Le

controle ok
6min

Société

La France condamnée pour contrôle au faciès par la CEDH : « Que faut-il pour que la France prenne en main le sujet ? » s’indigne Corinne Narassiguin

La Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France pour un contrôle d’identité discriminatoire, une première. « Tout ça ne peut pas continuer », dénonce la sénatrice PS Corinne Narassiguin, auteure d’une proposition de loi sur le sujet. Elle pointe le « ciblage » sur les sans-papiers, qui a été demandé à la police par le ministre Bruno Retailleau. « Ça, c’est du contrôle au faciès », dénonce la sénatrice de Seine-Saint-Denis.

Le

Anne Roumanoff : « J’ai un vrai problème avec l’extrême droite »
4min

Société

Egalité femmes-hommes : « Si nous avons une réduction de moyens, je ne serai pas en mesure de réaliser le travail qui m’est demandé », alerte Bérangère Couillard

Auditionnée par la délégation aux droits des femmes du Sénat, la présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, Bérangère Bouillard s’inquiète de l’avenir de l’institution à la veille des débats budgétaires au Parlement, et des échéances électorales.

Le

Anne Roumanoff : « J’ai un vrai problème avec l’extrême droite »
3min

Société

Intelligences artificielles : « On ne peut pas leur faire confiance », prévient le concepteur de l’assistant vocal Siri

Auditionné par la commission des affaires économiques du Sénat, l’informaticien Luc Julia, concepteur de l’assistant vocal Siri a démystifié les idées reçues sur l’intelligence artificielle. S’il conçoit cette nouvelle technologie comme un « outil » permettant de dégager du temps, il alerte sur le manque de fiabilité des informations.

Le