Auxerre en Ligue 1 : « J’ai regardé le match avec mes pilules à côté pour mon cœur », affirme Guy Roux

Auxerre en Ligue 1 : « J’ai regardé le match avec mes pilules à côté pour mon cœur », affirme Guy Roux

Comment l’ancien entraîneur de l’AJ Auxerre a suivi le match décisif de son équipe de cœur face à Saint-Etienne ? Habitué des stades, Guy Roux avoue avoir suivi la confrontation à la télévision, chez lui, de peur de ressentir trop d’émotion. Dans « Un monde, un regard » au micro de Rebecca Fitoussi, il revient sur cette soirée historique qui a vu le retour du club auxerrois en Ligue 1, après dix ans de purgatoire.
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Par Pierre Bonte Joseph

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Le retour d’Auxerre en ligue 1, Guy Roux l’a vécu depuis chez lui. Lui qui manque rarement l’occasion de venir au stade pour soutenir l’équipe qu’il a entraîné jusqu’en 2006 n’a pas voulu se mettre en danger, avoue-t-il. « Hier, je ne suis pas allé au match. J’ai un peu fatigué mon cœur avec toutes mes activités. [Mon cœur], on me l’a même sorti à un moment et on l’a mis à 7 degrés avant de le remettre. Je fais attention : « on m’a dit pas d’émotion extraordinaire… alors un match comme ça ! »

Après le premier but, Guy Roux est allé marcher

A 83 ans, celui qui a été opéré du cœur sait qu’il doit désormais faire attention à sa santé, et avoue avoir eu peur du trop-plein d’émotions qu’un tel match aurait suscité s’il l’avait vécu depuis les tribunes : « J’avais été en forme au match aller, parce que je me disais il y a le match retour ; de toute façon il n’y aura pas de résultat. Mais au match retour ! J’ai eu peur, je ne suis pas allé à Saint-Etienne et j’ai regardé le match chez moi tranquille tout seul, avec des pilules à côté quand même. Et puis quand on a marqué le but, à la 52e minute, j’étais calme, aucune accélération cardiaque et là j’ai mis mes tennis, et je suis sorti, non pas pour faire 3 kilomètres de footing, mais pour marcher. Je suis revenu pour les prolongations »

La crainte d’avoir trop d’émotions

« J’avais peur de trop m’exciter et de me mettre en danger […] alors quand je suis revenu j’avais laissé ma télé allumée. J’ai regardé les penaltys, ça ne m’a rien fait les penaltys ! J’avais confiance parce que j’avais étudié les conditions psychologiques de l’équipe adverse comme si j’étais l’entraîneur, et je me suis dit : « S’ils n’ont pas deux zéro ou trois zéro, après ils vont avoir peur ! Le public qui les soutenait a senti qu’ils allaient se faire croquer ce qui en fait s’est un peu produit ».

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