« Avortement, le procès de Bobigny » : hommage à Gisèle Halimi

« Avortement, le procès de Bobigny » : hommage à Gisèle Halimi

En hommage à l'avocate et militante féministe Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet à Paris, Public Sénat rediffuse le documentaire de Guy Beauché (2005).
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Retour sur le procès historique de Bobigny avec le documentaire de Guy Beauché. En quelques semaines, l'évènement a crée un mouvement d'opinion irréversible aboutissant à la révision de la loi de 1920 qui considérait l'avortement comme un délit en France. On doit à ce procès la dépénalisation de l'avortement dans l'hexagone, qui interviendra en 1975.

En Novembre 1972, le tribunal de Bobigny et le procès qui s'y déroule deviennent un enjeu de la cause des femmes. Une jeune fille de 16 ans doit comparaître. Son crime : avoir décidé d'avorter suite à un viol, à une époque où la loi française interdit l'avortement.

Le manifeste des « 343 salopes »

En avril 1971, elles sont au nombre de 343 à signer un manifeste publié dans le magazine « le Nouvel Observateur », le manifeste des « 343 salopes », pour dénoncer cette loi archaïque. Il faudra ce tragique fait divers pour servir d'exemple et faire bouger la loi.

Avec l'aide de sa mère Marie-Claire Chevallier, la jeune femme va mettre sa vie en danger pour avorter. C'est Gisèle Halimi qui défendra l'affaire Chevallier. Une affaire deviendra la cause de toutes les femmes.

De Gisèle Halimi à Simone Veil

Avant que les politiques ne réagissent et qu'une loi ne soit votée dans l'hémicycle, les médecins vont à leur tour jeter un pavé dans la mare et sortir de leur réserve. En 1973, provoquant la justice, et le conseil de l'ordre, 331 médecins signent un texte en forme de provocation : « Nous pratiquons des avortements, inculpez-nous si vous l'osez. »

L'affaire prend une tournure politique... Et le 18 janvier 1975, il faudra le courage de Simone Veil pour que l'IVG, l'interruption volontaire de grossesse, soit acceptée et reconnue par le droit français.

 

« Avortement, le procès de Bobigny », de Guy Beauché, produit par Cap programmes et Public Sénat, ce vendredi à 22h30, dimanche 2 août à 11h30, et samedi 22 août à 21h.

Dans la même thématique

Manifestation contre les violences sur les mineurs, Toulouse
4min

Société

Relaxe d’un homme accusé de violences familiales : le droit de correction invoqué par les juges est « contraire à la loi »

Ce 18 avril, la cour d’appel de Metz a relaxé un policier condamné en première instance pour des faits de violences sur ses enfants et sa compagne. Dans leur arrêt, les juges ont indiqué qu’un « droit de correction est reconnu aux parents ». Une décision qui indigne la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, rapporteure d’une proposition de loi qui interdit les « violences éducatives » depuis 2019.

Le

« Avortement, le procès de Bobigny » : hommage à Gisèle Halimi
4min

Société

« J’ai toujours été frappé par le degré de bienveillance dont je bénéficie », François Molins

Entre 2012 et 2018, une série d’attentats touche la France. Dans la tourmente, une voix rassurante émerge, celle de François Molins, procureur de la République. Pédagogie et sang-froid ont toujours été de mise dans ses prises de parole. Tant et si bien qu’un lien fort s’est construit entre les Français et lui. Comment a-t-il traversé ces moments de terreur ? Comment explique-t-il la sympathie des Français à son égard ? Cette semaine, François Molins est l’invité de Rebecca Fitoussi dans « Un Monde un Regard ».

Le

« Avortement, le procès de Bobigny » : hommage à Gisèle Halimi
3min

Société

« Quand j’ai abordé les viols sur enfants, j’ai reçu beaucoup de courriers me traitant de rabat-joie », Mireille Dumas

Dans son émission « Bas les masques » ou encore « Vie privée, vie publique », Mireille Dumas a mis en lumière des parcours de vie peu écoutés, et pourtant loin d’être des cas isolés. Alors que les féminicides étaient qualifiés de « crimes passionnels », elle dénonçait déjà les violences perpétrées à l’encontre des femmes, des enfants et des minorités de genre. Quel regard porte-t-elle sur l’évolution de la société sur ces questions ? Comment explique-t-elle son intérêt pour les autres ? Cette semaine, Mireille Dumas est l’invitée de Rebecca Fitoussi dans « Un Monde un Regard ».

Le