Comment affronter le deuil quand une épidémie fait rage ? Dans la famille de Louisa Amara, alors que sa mère est fragile et l’inquiétude déjà forte, un drame s'est s’ajouté : le décès de son oncle. Même si le décès n’est pas directement lié l’épidémie, le confinement complique singulièrement les choses. Constatation du décès, funérailles… tout est plus difficile. À commencer par le deuil que chacun doit vivre à distance.
Confinement J+15 : « Un enterrement c’est toujours très dur, mais là c’est encore pire » témoigne cette jeune femme
Comment affronter le deuil quand une épidémie fait rage ? Dans la famille de Louisa Amara, alors que sa mère est fragile et l’inquiétude déjà forte, un drame s'est s’ajouté : le décès de son oncle. Même si le décès n’est pas directement lié l’épidémie, le confinement complique singulièrement les choses. Constatation du décès, funérailles… tout est plus difficile. À commencer par le deuil que chacun doit vivre à distance.
Au 3e jour du confinement, Louisa Amara nous avait confié ses inquiétudes. Aidante, elle accompagne ses parents, tous deux diabétiques. Entre les annulations de rendez-vous médicaux, et l’incertitude qui s’ouvrait sur la durée du confinement, s’annonçait une période difficile.
Une famille endeuillée
Dans cette situation déjà compliquée à vivre et à gérer, une nouvelle malheureuse est venue frapper la famille de Louisa : le décès de son oncle, survenu la semaine passée. Mort seul chez lui à 56 ans, il sera découvert par son neveu, venu lui rendre visite : « c’est mon cousin qui est allé le voir et l’a trouvé sans vie dans son lit ».
Commence alors une épreuve supplémentaire pour cette famille déjà sous le choc : trouver un médecin disponible pour venir constater le décès. Le praticien de la famille, débordé, n’est pas disponible pour se rendre au domicile et les oriente vers le Samu très sollicité avec l’épidémie de coronavirus. « On a eu beaucoup de mal à les avoir et il a fallu attendre la fin de la journée pour qu’ils puissent venir auprès de mon oncle. » Le décès est finalement constaté vers 19 heures.
Une journée d’attente compliquée et angoissante : « Mon oncle sortait de l’hôpital quelques jours auparavant, traité pour une hépatite » et la première interrogation de la famille arrive très vite : de quoi est-il mort ? Est-ce le coronavirus ? « On n’a pas de connaissance sur le temps de présence du virus après le décès » s’inquiète alors Louisa Amara, dont le cousin a été en contact avec la dépouille. Finalement, le médecin déterminera que c’est un AVC (Accident Vasculaire Cérébral) qui est à l’origine du décès.
Faire son deuil sans pouvoir se réunir
Cimetière musulman de Bobigny
Dans cette famille musulmane, ce sont ensuite les rites funéraires qui vont être bousculés en raison de la situation actuelle. « Le plus important était qu’il soit bien traité et qu’il ait cette toilette funéraire importante dans le rite musulman. » insiste Louisa Amara. Ce qui sera fait. Mais les rassemblements étant interdits à cause de l’épidémie de Coronavirus, seules quelques personnes proches peuvent aller voir le corps lors de la veillée funéraire. Elle-même choisit de « laisser sa place ». Sa mère peut ainsi s’y rendre. Diabétique, elle se sent fragile face au coronavirus, et pour limiter les risques lors de ce dernier adieu, la famille s’organise : « Mes cousins ont trouvé des gants, des masques et fait respecter une distance. Ainsi elle a pu y aller, accompagnée par mes tantes » explique finalement Louisa Amara.
Après quelques jours d’incertitude la date de l’enterrement a été arrêtée. Mais rien ne peut se dérouler dans des conditions normales. « C’est très dur parce qu’on aimerait être ensemble, tous réunis, pour pouvoir vivre notre deuil et dire au revoir à notre oncle, qui est un être cher. » témoigne Louisa Amara, « normalement un enterrement c’est toujours très dur mais là c’est encore pire, parce qu’on ne peut pas se serrer les uns et les autres dans les bras. On ne peut pas pleurer ensemble, on est tous à distance ». Seule une vingtaine de personnes finalement seront autorisées le jour de la mise en terre. Ni sa mère, ni Louisa ne seront présentes. Chacune devra faire son deuil de son côté.
Pour le dixième anniversaire des attentats du 13 novembre 2015, des commémorations se tiennent du samedi 8 au dimanche 16 novembre 2025 à Paris et à Saint-Denis, à la mémoire de victimes.
Selon des données publiées par le ministère de l’Intérieur, 107 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint en France l’année dernière, un nombre de victimes en hausse de 11% par rapport à 2023. Près d’un tiers d’entre elles avaient déjà porté plainte pour des violences.
Malgré un budget en légère hausse de 200 millions d’euros en 2026, la gendarmerie nationale est contrainte à des « renoncements » multiples, alerte son directeur général, Hubert Bonneau. Face à une hausse de la délinquance et des missions diverses, y compris l’appui aux armées, en cas de guerre face à une autre nation, ses moyens sont insuffisants, juge le patron de la gendarmerie.
Après des actes de malveillance qui ont paralysé plusieurs lignes importantes du réseau ferroviaire dimanche et lundi, le ministre des Transports a pointé la difficulté technique de sécuriser 28 000 km de voies. Les parlementaires pointent la même difficulté, alors que les acteurs du ferroviaire soulignent tous un « sous-investissement chronique » dans les infrastructures.