Covid-19 : « Il est impératif que tout soit transparent sur le vaccin » affirme la future directrice de l’Agence nationale du médicament
Auditionnée par la commission des Affaires sociales du Sénat, Christelle Ratignier-Carbonneil, candidate à la direction générale de l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), est revenue sur les conditions de distribution du vaccin contre le Covid-19, et a insisté sur le besoin de transparence, annonçant la mise en place d’un dispositif de surveillance renforcé.

Covid-19 : « Il est impératif que tout soit transparent sur le vaccin » affirme la future directrice de l’Agence nationale du médicament

Auditionnée par la commission des Affaires sociales du Sénat, Christelle Ratignier-Carbonneil, candidate à la direction générale de l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), est revenue sur les conditions de distribution du vaccin contre le Covid-19, et a insisté sur le besoin de transparence, annonçant la mise en place d’un dispositif de surveillance renforcé.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Il est impératif que tout soit transparent pour essayer de générer la confiance nécessaire pour accéder à la vaccination ». Tel est le constat de Christelle Ratignier-Carbonneil, candidate à la direction générale de l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Auditionnée par la commission des Affaires sociales du Sénat, l’actuelle directrice générale adjointe de l’ANSM est revenue sur le contexte sanitaire exceptionnel, et sur les mesures que prendra l’agence dans le cadre de la mise en circulation à venir du vaccin contre la Covid-19, alors que le Royaume-Uni vient d’annoncer l’autorisation du vaccin sur le territoire.

« Les enjeux immédiats de l’agence sont évidemment liés à la situation sanitaire exceptionnelle », a soutenu Christelle Ratignier-Carbonneil. « L’agence en tant que service public et agence de sécurité sanitaire s’organise pour répondre aux missions liées à ce contexte. Il s’agit d’adapter nos procédures à l’urgence actuelle pour accélérer la mise à disposition, la mise au point, l’autorisation et la mise à disponibilité de vaccins contre la Covid-19 dans le respect des normes de qualité, d’innocuité et d’efficacité ». La directrice générale adjointe a tenu à rappeler que, contrairement au Royaume-Uni, l’autorisation et la mise en circulation du vaccin sur le territoire dépendaient d’une autorisation à l’échelle européenne et d’une distribution harmonisée sur l’ensemble du territoire européen.

Une information suivie des potentiels effets indésirables

Interrogée sur la confiance vacillante de la population française envers ce vaccin, Christelle Ratignier-Carbonneil a défendu la nécessité d’une transparence totale et d’une vigilance sans faille. « Bien que développés à une vitesse sans précédent, ces vaccins ne seront autorisés que s’ils sont sûrs, efficaces et de bonne qualité », a-t-elle assuré. « Comme tous les médicaments, il est évident qu’il faut les suivre et qu’ils soient étroitement surveillés après leur autorisation. D’autant plus avec un accès précoce. Dans le cadre de la mise à disposition en France d’un ou plusieurs vaccins contre la Covid-19 l’ANSM mettra en place un dispositif de surveillance renforcée dédié, dans une transparence la plus grande possible. »

Ce dispositif s’appuiera sur une dimension de pharmacovigilance, précise la future dirigeante de l’ANSM, en facilitant l’accès à la connaissance des données sur le vaccin et des potentiels effets indésirables. Une publication hebdomadaire de l’ensemble des effets indésirables déclarés liés aux vaccins sera donc mise à disposition sur le site de l’ANSM. « La transparence est un élément majeur et indispensable pour générer la confiance et une information claire », conclut Christelle Ratignier-Carbonneil.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Emmanuel Macron Receives Malaysia’s PM Anwar Ibrahim
9min

Société

Lutte contre l’entrisme des Frères musulmans : Emmanuel Macron souhaite une loi « à la fin de l'été »

Emmanuel Macron a annoncé lundi soir, à l’issue d’un conseil de défense consacré à l’influence de la confrérie des Frères musulmans en France, un élargissement des sanctions financières contre les structures accusées de pratiquer « l’entrisme » islamistes. Le chef de l’Etat espère qu’un nouveau texte législatif pourra entrer en vigueur avant 2026. Au Sénat, les élus qui ont travaillé sur ce sujet réclament des mesures qui concernent davantage « le quotidien », mais aussi des dispositifs européens.

Le

académie médecine
4min

Société

Fin de vie : l’Académie de médecine défend une « aide à mourir » comme démarche d’exception devant le Sénat

Auditionnées mercredi 2 juillet par la commission des affaires sociales du Sénat, Claudine Esper et Élisabeth Elefant, représentantes du comité d’éthique de l’Académie nationale de médecine, ont livré une analyse nuancée des propositions de loi sur l’aide à mourir et l’accès aux soins palliatifs. Si elles reconnaissent l’évolution nécessaire du cadre législatif, elles plaident pour un encadrement strict et soulignent les limites éthiques à ne pas franchir.

Le

controle ok
6min

Société

La France condamnée pour contrôle au faciès par la CEDH : « Que faut-il pour que la France prenne en main le sujet ? » s’indigne Corinne Narassiguin

La Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France pour un contrôle d’identité discriminatoire, une première. « Tout ça ne peut pas continuer », dénonce la sénatrice PS Corinne Narassiguin, auteure d’une proposition de loi sur le sujet. Elle pointe le « ciblage » sur les sans-papiers, qui a été demandé à la police par le ministre Bruno Retailleau. « Ça, c’est du contrôle au faciès », dénonce la sénatrice de Seine-Saint-Denis.

Le

Covid-19 : « Il est impératif que tout soit transparent sur le vaccin » affirme la future directrice de l’Agence nationale du médicament
4min

Société

Egalité femmes-hommes : « Si nous avons une réduction de moyens, je ne serai pas en mesure de réaliser le travail qui m’est demandé », alerte Bérangère Couillard

Auditionnée par la délégation aux droits des femmes du Sénat, la présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, Bérangère Bouillard s’inquiète de l’avenir de l’institution à la veille des débats budgétaires au Parlement, et des échéances électorales.

Le