« Monsieur le ministre, ce matin vous avez ordonné l’évacuation du campement du crack situé dans le square Forceval à Paris, le prolongement de la colline du crack, cette colline de l’enfer. Annoncée comme une opération d’envergure dans la lutte contre la drogue à Paris, une question demeure : Où sont-ils allés, où vont-ils aller, seront-ils soignés ? Les opérations de ces dernières années ont montré que les consommateurs changeaient d’endroit rapidement. Cette situation reste un drame humain considérable. A ceci s’ajoutent des scènes d’une violence inouïe à Paris. C’est une évidence, le « plan crack » est un échec. Le problème est juste déplacé, du 19e au 18e arrondissement. Que comptez vous faire pour éradiquer définitivement le trafic et la consommation du crack à Paris ? » a demandé la sénatrice LR de Paris Catherine Dumas, lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat ce mercredi 5 octobre.
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« 52 personnes étaient sous l’infraction à la législation pour les étrangers. Elles ont été conduites dans des Centres de Rétention Administratifs pour être expulsées »
Gérald Darmanin a défendu l’efficacité de ses services et de la préfecture de police. « En effet, ce matin tôt, à peu près un millier de policiers étaient dans le 19e arrondissement de Paris pour procéder à la destruction après réquisition des services de la ville de Paris d’une « ville », je mets des guillemets, d’une « ville parallèle » celle de la colline du crack, notamment du square de Forceval, mais également pour interpeller les personnes qui passent leur nuit là. Ils sont à peu près 200 la nuit et 600-700 le jour. Nous avons compté presque 17 points de deal de crack. Cette opération permettra de laisser pendant plusieurs jours, plusieurs semaines, des centaines de policiers entre la place de Stalingrad et Aubervilliers Pantin pour empêcher la reconstitution de ces villages. Il y a eu ce matin 211 contrôles de personnes, 52 personnes étaient sous l’infraction à la législation pour les étrangers. Ils ont été conduits dans des Centres de Rétention Administratifs, 70 places de Centre de Rétention Administratifs ont été réservées, afin de pouvoir les expulser du territoire national. 63 personnes ont été mises à l’abri, notamment des femmes particulièrement vulnérables, 39 interpellations dont 17 fiches de recherche, 11 personnes avaient des armes et un pistolet automatique a été retrouvé. 5 hospitalisations d’office. L’Etat a pris ses responsabilités pour mettre fin à ce désordre que les parisiens ne pouvaient plus accepter. Le suivi sanitaire devra être particulièrement maintenu. »