Crack à Paris : Gérald Darmanin assure que la police empêchera la reconstitution des campements démantelés

Crack à Paris : Gérald Darmanin assure que la police empêchera la reconstitution des campements démantelés

La sénatrice de Paris Catherine Dumas s’est adressée au ministre de l’Intérieur à propos du démantèlement du square de Forceval ce matin, lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat. La sénatrice LR souligne le perpétuel va-et-vient des personnes consommatrices de crack après l’expulsion et la destruction d’un campement.
Public Sénat

Par Valentin Boulay

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Monsieur le ministre, ce matin vous avez ordonné l’évacuation du campement du crack situé dans le square Forceval à Paris, le prolongement de la colline du crack, cette colline de l’enfer. Annoncée comme une opération d’envergure dans la lutte contre la drogue à Paris, une question demeure : Où sont-ils allés, où vont-ils aller, seront-ils soignés ? Les opérations de ces dernières années ont montré que les consommateurs changeaient d’endroit rapidement. Cette situation reste un drame humain considérable. A ceci s’ajoutent des scènes d’une violence inouïe à Paris. C’est une évidence, le « plan crack » est un échec. Le problème est juste déplacé, du 19e au 18e arrondissement. Que comptez vous faire pour éradiquer définitivement le trafic et la consommation du crack à Paris ? » a demandé la sénatrice LR de Paris Catherine Dumas, lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat ce mercredi 5 octobre.

» Lire aussi : Crack à Paris : Gérald Darmanin attend que la mairie de Paris propose des lieux

« 52 personnes étaient sous l’infraction à la législation pour les étrangers. Elles ont été conduites dans des Centres de Rétention Administratifs pour être expulsées »

Gérald Darmanin a défendu l’efficacité de ses services et de la préfecture de police. « En effet, ce matin tôt, à peu près un millier de policiers étaient dans le 19e arrondissement de Paris pour procéder à la destruction après réquisition des services de la ville de Paris d’une « ville », je mets des guillemets, d’une « ville parallèle » celle de la colline du crack, notamment du square de Forceval, mais également pour interpeller les personnes qui passent leur nuit là. Ils sont à peu près 200 la nuit et 600-700 le jour. Nous avons compté presque 17 points de deal de crack. Cette opération permettra de laisser pendant plusieurs jours, plusieurs semaines, des centaines de policiers entre la place de Stalingrad et Aubervilliers Pantin pour empêcher la reconstitution de ces villages. Il y a eu ce matin 211 contrôles de personnes, 52 personnes étaient sous l’infraction à la législation pour les étrangers. Ils ont été conduits dans des Centres de Rétention Administratifs, 70 places de Centre de Rétention Administratifs ont été réservées, afin de pouvoir les expulser du territoire national. 63 personnes ont été mises à l’abri, notamment des femmes particulièrement vulnérables, 39 interpellations dont 17 fiches de recherche, 11 personnes avaient des armes et un pistolet automatique a été retrouvé. 5 hospitalisations d’office. L’Etat a pris ses responsabilités pour mettre fin à ce désordre que les parisiens ne pouvaient plus accepter. Le suivi sanitaire devra être particulièrement maintenu. »

Dans la même thématique

Manifestation contre les violences sur les mineurs, Toulouse
4min

Société

Relaxe d’un homme accusé de violences familiales : le droit de correction invoqué par les juges est « contraire à la loi »

Ce 18 avril, la cour d’appel de Metz a relaxé un policier condamné en première instance pour des faits de violences sur ses enfants et sa compagne. Dans leur arrêt, les juges ont indiqué qu’un « droit de correction est reconnu aux parents ». Une décision qui indigne la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, rapporteure d’une proposition de loi qui interdit les « violences éducatives » depuis 2019.

Le

Crack à Paris : Gérald Darmanin assure que la police empêchera la reconstitution des campements démantelés
4min

Société

« J’ai toujours été frappé par le degré de bienveillance dont je bénéficie », François Molins

Entre 2012 et 2018, une série d’attentats touche la France. Dans la tourmente, une voix rassurante émerge, celle de François Molins, procureur de la République. Pédagogie et sang-froid ont toujours été de mise dans ses prises de parole. Tant et si bien qu’un lien fort s’est construit entre les Français et lui. Comment a-t-il traversé ces moments de terreur ? Comment explique-t-il la sympathie des Français à son égard ? Cette semaine, François Molins est l’invité de Rebecca Fitoussi dans « Un Monde un Regard ».

Le

Crack à Paris : Gérald Darmanin assure que la police empêchera la reconstitution des campements démantelés
3min

Société

« Quand j’ai abordé les viols sur enfants, j’ai reçu beaucoup de courriers me traitant de rabat-joie », Mireille Dumas

Dans son émission « Bas les masques » ou encore « Vie privée, vie publique », Mireille Dumas a mis en lumière des parcours de vie peu écoutés, et pourtant loin d’être des cas isolés. Alors que les féminicides étaient qualifiés de « crimes passionnels », elle dénonçait déjà les violences perpétrées à l’encontre des femmes, des enfants et des minorités de genre. Quel regard porte-t-elle sur l’évolution de la société sur ces questions ? Comment explique-t-elle son intérêt pour les autres ? Cette semaine, Mireille Dumas est l’invitée de Rebecca Fitoussi dans « Un Monde un Regard ».

Le