Auditionné par la Commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic, l’ancien procureur général près la Cour de cassation, François Molins, est revenu en préambule, sur le « recadrage » d’Éric Dupond-Moretti à l’encontre des magistrats du tribunal judiciaire de Marseille, faisant part de son « incompréhension majeure », et dénonçant un comportement « aux antipodes de l’office d’un garde des Sceaux ». Sur le sujet précis du narcotrafic, l’ancien magistrat a également alerté sur un trafic présent « partout », appelant à s’attaquer à sa « dimension patrimoniale ».
D’où vient le fameux numerus clausus qui limite le nombre de médecins depuis 50 ans ?
Les difficultés que rencontre la médecine libérale aujourd’hui sont en grande partie liées au manque de médecins sur le territoire. Si le « numerus clausus » est maintenant décrié, ce sont pourtant les médecins libéraux, en 1971, qui ont réussi à convaincre l’Etat de limiter leur nombre. Après 50 ans de régulation du nombre de médecins par l’Etat, les effets de la suppression du numerus clausus en 2019 ne se feront pas sentir avant 2030.
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Dans une tribune du 29 décembre dernier publiée dans Le Figaro Vox, Ludovic Toro, maire UDI de Coubron estimait, en marge de la grève des médecins libéraux, que l’on « faisait payer aux médecins libéraux le résultat de 30 ans d’incompétence. » Ce médecin généraliste exhortait à ce titre le gouvernement à « ouvrir massivement le numerus clausus, en redonnant à l’hôpital les moyens de former ces étudiants. » Ce fameux « numerus clausus », débattu depuis des années et assoupli en 2019, désigne la limitation du nombre de médecins formés chaque année sur le territoire national. Et s’il est aujourd’hui dénoncé de toutes parts, notamment par les médecins libéraux, en nombre insuffisant pour répondre aux besoins de santé de la population, c’est pourtant un vieil acquis… du corps médical.