Extension des horaires des bibliothèques : les sénateurs pointent le manque de moyens

Extension des horaires des bibliothèques : les sénateurs pointent le manque de moyens

Emmanuel Macron a reçu, ce mardi, le rapport de l’écrivain Erik Orsenna sur les bibliothèques et l’extension de leurs horaires d’ouverture. Les sénateurs dénoncent le manque de moyens.
Alexandre Poussart

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L’Elysée a choisi la médiathèque des Mureaux, dans les Yvelines, pour la remise du rapport de l’écrivain Erik Orsenna sur les bibliothèques à Emmanuel Macron et à Françoise Nyssen, ministre de la Culture.

Davantage de bibliothèques ouvertes le week-end

Emmanuel Macron lance l'extension des horaires des bibliothèques
00:43

Ce rapport doit préparer la promesse de campagne d’Emmanuel Macron d’étendre les horaires d’ouverture des bibliothèques. Dans les grandes villes, « et notamment à Paris, il faut ouvrir les bibliothèques le samedi après-midi et le dimanche », a assuré le président de la République. Le rapport d’Erik Orsenna préconise un diagnostic dans les territoires sur l’emploi du temps des usagers.

Durant la campagne présidentielle, le candidat En Marche avait déploré que les bibliothèques françaises ne soient ouvertes que 41 heures par semaine dans les grandes villes « contre 98 heures à Copenhague ». « C'est une inégalité fondamentale: ce sont ceux qui n'ont pas accès, chez eux, à la lecture ou à une activité culturelle, qui en pâtissent le plus », avait-il souligné dans son programme.

« L’aide de 8 millions d’euros aux bibliothèques ne suffit pas » pour la sénatrice Françoise Laborde

"Il faut augmenter l'aide de l'Etat aux bibliothèques" demande la sénatrice Françoise Laborde
01:02

Le gouvernement a prévu une dotation de 8 millions d’euros pour aider les bibliothèques à étendre leurs horaires d’ouverture. Une aide bienvenue alors que les bibliothèques ont été touchées par la baisse des dotations aux collectivités territoriales. et la suppression d’une partie des contrats aidés. « Cela ne suffit pas » déplore Françoise Laborde, rapporteure (RDSE) du budget du secteur du livre. « Il faut augmenter les aides aux bibliothèques, car ce ne sont pas les municipalités qui vont prendre en charge ces extensions d’horaires. »

Les bibliothèques universitaires, gérées par l’Etat, pointées du doigt

Le rapport demande qu'à très court terme, trois bibliothèques universitaires parisiennes soient ouvertes le dimanche. « Paris a gagné 100 000 étudiants en 15 ans et pas une place de bibliothèque ouverte le dimanche » a déploré Noël Corbin, inspecteur général des affaires culturelles et co-auteur de ce rapport. Notons que les bibliothèques universitaires sont gérées par l’Etat et pas par les collectivités. « En France, il y a une place de bibliothèque universitaire pour 12 étudiants, en Allemagne c’est moitié moins », explique le sénateur communiste Pierre Ouzoulias.

Dans la même thématique

Majorité numérique à 15 ans : « La problématique, c’est le système pour vérifier l’âge »
5min

Société

Majorité numérique à 15 ans : « La problématique, c’est le système pour vérifier l’âge »

Dans son discours sur l’Europe à la Sorbonne, Emmanuel Macron a appelé à reprendre le contrôle sur les contenus en ligne et à protéger la jeunesse des contenus dangereux. Pour Olivia Tambou, maître de conférences, la clé d’une telle réglementation au niveau européen réside dans la vérification de l’âge. La sénatrice Catherine Morin-Desailly appelle à une réflexion plus globale sur les usages et la formation.

Le

Police operation de lutte contre les depots sauvages a Nice
5min

Société

Couvre-feu pour les mineurs : quel pouvoir pour les maires ?

La décision de Gérald Darmanin d’instaurer un couvre-feu pour les mineurs en Guadeloupe inspire les maires de métropole. À Béziers, la mesure est en vigueur depuis lundi. À Nice, Christian Estrosi songe aussi à la mettre en place. Dans quelle mesure les maires peuvent-ils restreindre la liberté de circuler ?

Le

Manifestation contre les violences sur les mineurs, Toulouse
4min

Société

Relaxe d’un homme accusé de violences familiales : le droit de correction invoqué par les juges est « contraire à la loi »

Ce 18 avril, la cour d’appel de Metz a relaxé un policier condamné en première instance pour des faits de violences sur ses enfants et sa compagne. Dans leur arrêt, les juges ont indiqué qu’un « droit de correction est reconnu aux parents ». Une décision qui indigne la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, rapporteure d’une proposition de loi qui interdit les « violences éducatives » depuis 2019.

Le