Gel des récoltes : « Un fonds exceptionnel sera mis en place », annonce Julien Denormandie
Interpellé à six reprises sur la question, le ministre de l’Agriculture a soutenu qu’un fonds exceptionnel de soutien aux agriculteurs serait mis en place, et qu’il travaillait à la mise en place de nouvelles mesures d’accompagnement.

Gel des récoltes : « Un fonds exceptionnel sera mis en place », annonce Julien Denormandie

Interpellé à six reprises sur la question, le ministre de l’Agriculture a soutenu qu’un fonds exceptionnel de soutien aux agriculteurs serait mis en place, et qu’il travaillait à la mise en place de nouvelles mesures d’accompagnement.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« La catastrophe survenue pour les agriculteurs suite à l’épisode de gel ne peut être prise comme un phénomène isolé. Elle est une conséquence du dérèglement climatique qui fait suite à de nombreux précédents, et qui se reproduira. » Tel est le constat du sénateur Daniel Salmon, ce mercredi, à l’occasion de la séance hebdomadaire des questions au gouvernement. Tandis qu’une vague de gel vient de mettre à mal les cultures de milliers d’agriculteurs sur le territoire, six sénateurs ont interpellé le ministre de l’Agriculture sur le sujet. Les membres de la Haute assemblée pointent notamment du doigt les failles dans le système d’indemnisation des agriculteurs victimes de ces intempéries.

« La procédure de calamité agricole n’est plus adaptée », revendique Daniel Salmon. « Il faut attendre de longs mois pour être indemnisés, les critères d’éligibilité sont drastiques, et le seuil exclut un grand nombre d’exploitations », pointe-t-il du doigt, réclamant des « mesures structurantes » pour permettre aux agriculteurs de faire face. « La détresse de nos agriculteurs est totale », concède Julien Denormandie. « Nous devons faire une réponse à la hauteur de l’événement exceptionnel que nous venons de vivre, avec la mise en place de mesures de court terme et de long terme. Le système de l’assurance n’est plus gréé pour faire face à de tels épisodes », assure le ministre de l’Agriculture. Car le système d’assurance, souvent inaccessible pour beaucoup d’agriculteurs, est remis en cause par les élus. Répondant à une question de Denis Bouad sur le sujet, Julien Denormandie affirme être prêt à mettre ce sujet sur la table, et qu’il y « travaille depuis de longs mois ».

« De nouvelles mesures d’accompagnement social »

Par ailleurs le ministre annonce la mise en place d’un « fonds exceptionnel » pour venir en aide aux agriculteurs, basé sur « les pertes d’excédents bruts d’exploitation ». Mais Julien Denormandie précise qu’il entend aller « au-delà ». « La réalité c’est que nos dispositifs d’aide ne sont pas gréés vis-à-vis de la situation. Il faut qu’on prenne des mesures d’accompagnement social, une cellule de crise interministérielle a d’ailleurs été réunie dès lundi pour imaginer un dispositif permettant notamment de soutenir le domaine viticole. Nous y travaillons avec Olivier Dussopt », assure-t-il, précisant travailler de concert avec les banques et les assurances.

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Gel des récoltes : « Un fonds exceptionnel sera mis en place », annonce Julien Denormandie
8min

Société

Voitures en bout de course, hélicos hors d’âge, loyers qui plombent les comptes : le numéro 1 de la gendarmerie alerte devant le Sénat

Malgré un budget en légère hausse de 200 millions d’euros en 2026, la gendarmerie nationale est contrainte à des « renoncements » multiples, alerte son directeur général, Hubert Bonneau. Face à une hausse de la délinquance et des missions diverses, y compris l’appui aux armées, en cas de guerre face à une autre nation, ses moyens sont insuffisants, juge le patron de la gendarmerie.

Le

SNCF la greve du 21 novembre 2024 en forme ultimatum.
5min

Société

Sabotage sur le réseau SNCF : « Surveiller un tel réseau, c’est quasi-impossible » estime-t-on au Sénat

Après des actes de malveillance qui ont paralysé plusieurs lignes importantes du réseau ferroviaire dimanche et lundi, le ministre des Transports a pointé la difficulté technique de sécuriser 28 000 km de voies. Les parlementaires pointent la même difficulté, alors que les acteurs du ferroviaire soulignent tous un « sous-investissement chronique » dans les infrastructures.

Le