La colère des automobilistes monte. Une manifestation de blocage des routes est prévue le 17 novembre partout en France. Cette mobilisation a encore pris de l’ampleur ces dernières semaines sur les réseaux sociaux. Face à cette gronde, le gouvernement veut se montrer à l’écoute. Chèque énergie, barème des frais kilométriques... Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures pour compenser la hausse des prix du diesel et de l'essence. Ronan Dantec estime que l’essence n’est qu’un symptôme de la colère qui monte : « Je crois que la France est déjà fracturée et c’est justement parce qu’elle est fracturée que l’essence sert comme souvent de détonateur et de catalyseur à ces tensions. Ce n’est pas la fiscalité écologique, c’est le fait qu’il y beaucoup de ménages en grande souffrance et en difficulté. »
Le Sénateur accuse notamment la hausse du coût du logement : « Le coût du logement fait que des gens sont partis de plus en plus loin des centres-villes et donc avec des mobilités contraintes. Effectivement, le prix de l’essence vient à ce moment là. Il faut une vision globale de l’aménagement du territoire. À partir du moment où on a remis en cause l’encadrement des loyers, il y a des conséquences sur la mobilité et sur les colères. »
Enfin Ronan Dantec souhaite un débat plus global autour de la hausse du prix du carburant : « Nous n’arrivons pas à avoir un débat politique global et on se focalise finalement sur quelques centimes de fiscalité écologique.»