Hausse des inégalités : un constat partagé par les Français

Hausse des inégalités : un constat partagé par les Français

Invité de l’émission « On va plus loin », Jean-Philippe Dubrulle, directeur adjoint des études politiques à l’IFOP, analyse le sondage Ouest-France / Public Sénat, sur les inégalités.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Aujourd’hui à Rennes, Public Sénat est partenaire avec Ouest-France, de la journée spéciale sur le vivre ensemble, lors des assises nationales de la citoyenneté. À l’occasion de cet évènement, un sondage Ifop est publié.

Jean-Philippe Dubrulle, directeur adjoint des études politiques à l’IFOP, explique que dans ce sondage  « 76% des Français considèrent qu’aujourd’hui, on n’est plus dans une société où l’égalité des chances est garantie » : « On entre finalement dans une société dans laquelle (…) notre système, la République française, ne parvient plus à convaincre une majorité de Français, qu’on peut réussir quelles que soient ses origines, sa condition sociale (…) C’est une tendance unanime au sein de l’opinion. Qu’on soit homme, femme, jeune, vieux, favorisés, défavorisés, on estime, à une très large majorité (…) que c’est une société inégalitaire. À une exception près (…) les sympathisants de la République En Marche, où seul un sur deux considère que l’ascenseur social est en panne. »

Pour 66% des Français interrogés, les inégalités salariales sont les plus injustes. « Les inégalités salariales sont perçues comme plus injustes, Les inégalités d’accès à l’emploi moins injustes. » analyse Jean-Philippe Dubrulle. « Comme si finalement, c’était moins les inégalités d’accès au travail qui sont dénoncées (…) C’est finalement le fait qu’on accède au travail mais qu’on n’arrive pas à en vivre dignement. »

Pour renforcer l’égalité des chances, les Français interrogés dans ce sondage, font plutôt confiance aux élus locaux et aux agents de service public : « Ce n’est (…) pas pour rien si le président de la République, Emmanuel Macron, est allé lancer le grand débat national avec les maires » assure le directeur adjoint des études politiques à l’IFOP. « C’est aussi pour capter une partie du capital sympathie dont bénéficient ces élus, auprès de la population. »

 

Vous pouvez voir et revoir l’entretien avec Jean-Philippe Dubrulle, en intégralité :

OVPL. Entretien avec Jean-Philippe Dubrulle, directeur adjoint des études politiques à l’IFOP (en intégralité)
04:32

Dans la même thématique

Majorité numérique à 15 ans : « La problématique, c’est le système pour vérifier l’âge »
5min

Société

Majorité numérique à 15 ans : « La problématique, c’est le système pour vérifier l’âge »

Dans son discours sur l’Europe à la Sorbonne, Emmanuel Macron a appelé à reprendre le contrôle sur les contenus en ligne et à protéger la jeunesse des contenus dangereux. Pour Olivia Tambou, maître de conférences, la clé d’une telle réglementation au niveau européen réside dans la vérification de l’âge. La sénatrice Catherine Morin-Desailly appelle à une réflexion plus globale sur les usages et la formation.

Le

Police operation de lutte contre les depots sauvages a Nice
5min

Société

Couvre-feu pour les mineurs : quel pouvoir pour les maires ?

La décision de Gérald Darmanin d’instaurer un couvre-feu pour les mineurs en Guadeloupe inspire les maires de métropole. À Béziers, la mesure est en vigueur depuis lundi. À Nice, Christian Estrosi songe aussi à la mettre en place. Dans quelle mesure les maires peuvent-ils restreindre la liberté de circuler ?

Le

Manifestation contre les violences sur les mineurs, Toulouse
4min

Société

Relaxe d’un homme accusé de violences familiales : le droit de correction invoqué par les juges est « contraire à la loi »

Ce 18 avril, la cour d’appel de Metz a relaxé un policier condamné en première instance pour des faits de violences sur ses enfants et sa compagne. Dans leur arrêt, les juges ont indiqué qu’un « droit de correction est reconnu aux parents ». Une décision qui indigne la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, rapporteure d’une proposition de loi qui interdit les « violences éducatives » depuis 2019.

Le