Jean-Michel Blanquer : « Le stage de 3e sera facultatif » en raison de la crise économique

Jean-Michel Blanquer : « Le stage de 3e sera facultatif » en raison de la crise économique

Interpellé à l’occasion des Questions d’actualité au gouvernement, le ministre de l’Education a indiqué que le stage de 3e ne serait plus obligatoire en raison du contexte sanitaire et pourrait être remplacé par une « politique d’orientation renforcée ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Plus de stage obligatoire pour les élèves de 3e. C’est l’annonce que vient de faire Jean-Michel Blanquer à l’occasion des Questions au gouvernement du Sénat, ce mardi. Interpellé par la sénatrice Les Républicains Laure Darcos, le ministre de l’Education est revenu sur le caractère obligatoire de ce stage effectué par les collégiens en dernière année, et a indiqué que celui-ci revêtirait désormais un caractère facultatif, bien qu’il reste « fortement conseillé ». Reconnaissant l’utilité de ces stages, qui constituent souvent « une première expérience professionnelle » pour les collégiens, le ministre de l’Education a indiqué la volonté du gouvernement « que ces stages se consolident ».

Revenant, toutefois, sur le contexte économique complexe causé par l’épidémie de Covid-19, Jean-Michel Blanquer a reconnu que « le caractère obligatoire de ce stage pouvait être gênant pour les entreprises qui doivent répondre à la quantité de demandes et rencontrent des difficultés ». « Notre position est d’être volontariste sur le sujet mais de ne pas exiger qu’il s’agisse de quelque chose d’obligatoire », soutient Jean-Michel Blanquer qui indique, par ailleurs, si le stage de 3e n’est plus obligatoire, le gouvernement continuera d’entretenir des initiatives telles que Monstagede3e.fr, qui permet « d’offrir plus de 30 000 stages ». « Nous allons donc faire de ce problème un levier pour une meilleure orientation, nous allons le faire avec pragmatisme en rendant facultatif mais très souhaitable ce stage, et quand il n’aura pas lieu cela donnera lieu à une politique d’orientation renforcée pour que les élèves aient accès à des modules et formations sur le monde du travail », conclut Jean-Michel Blanquer.

 

Dans la même thématique

Majorité numérique à 15 ans : « La problématique, c’est le système pour vérifier l’âge »
5min

Société

Majorité numérique à 15 ans : « La problématique, c’est le système pour vérifier l’âge »

Dans son discours sur l’Europe à la Sorbonne, Emmanuel Macron a appelé à reprendre le contrôle sur les contenus en ligne et à protéger la jeunesse des contenus dangereux. Pour Olivia Tambou, maître de conférences, la clé d’une telle réglementation au niveau européen réside dans la vérification de l’âge. La sénatrice Catherine Morin-Desailly appelle à une réflexion plus globale sur les usages et la formation.

Le

Police operation de lutte contre les depots sauvages a Nice
5min

Société

Couvre-feu pour les mineurs : quel pouvoir pour les maires ?

La décision de Gérald Darmanin d’instaurer un couvre-feu pour les mineurs en Guadeloupe inspire les maires de métropole. À Béziers, la mesure est en vigueur depuis lundi. À Nice, Christian Estrosi songe aussi à la mettre en place. Dans quelle mesure les maires peuvent-ils restreindre la liberté de circuler ?

Le

Manifestation contre les violences sur les mineurs, Toulouse
4min

Société

Relaxe d’un homme accusé de violences familiales : le droit de correction invoqué par les juges est « contraire à la loi »

Ce 18 avril, la cour d’appel de Metz a relaxé un policier condamné en première instance pour des faits de violences sur ses enfants et sa compagne. Dans leur arrêt, les juges ont indiqué qu’un « droit de correction est reconnu aux parents ». Une décision qui indigne la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, rapporteure d’une proposition de loi qui interdit les « violences éducatives » depuis 2019.

Le