Cette réforme clivante préoccupe de nombreux Français, comme Jean-Michel Keravel. Cet informaticien âgé de 56 ans s’interroge sur le nombre d’années qui lui reste à travailler avant de profiter de ses premiers jours de retraite. Il travaille depuis ses 21 ans. Et d’après ses calculs, il aura déjà rempli toutes ses annuités avant ses 65 ans. La réforme souhaitée par Emmanuel Macron l’inquiète. « Au fur et à mesure que l’horizon approche, j’ai l’impression qu’il s’éloigne », regrette-t-il.
« Une réforme socialement injuste »
« Quel est le gain de cette réforme ? », s’interroge ce citoyen. « Aucun sénateur ne remet en cause la nécessité de nouveaux financements, alors qu’aujourd’hui, il n’est pas prouvé qu’il y a un besoin de financement. C’est une réforme plus idéologique que financièrement viable. On sait que la moitié des personnes n’est déjà plus en activité à ce moment-là. »
A cette remarque, la sénatrice Dominique Vérien objecte : « Le taux de chômage des plus de 50 ans est plus faible que celui des 25-50 ans ».
Si l’on observe les différents systèmes de retraite des pays de l’Union européenne, la France fait figure d’exception. Au Danemark, l’âge légal de départ à la retraite devrait atteindre 69 ans en 2035, quand la Belgique et l’Espagne tendent vers 67 ans d’ici 2030.
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