Ce 18 avril, la cour d’appel de Metz a relaxé un policier condamné en première instance pour des faits de violences sur ses enfants et sa compagne. Dans leur arrêt, les juges ont indiqué qu’un « droit de correction est reconnu aux parents ». Une décision qui indigne la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, rapporteure d’une proposition de loi qui interdit les « violences éducatives » depuis 2019.
Le nombre de naissances au plus bas en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale
Par Philippine Ramognino
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68 millions : c’est le nombre d’habitants que compte la France en 2022, selon les derniers chiffres de l’Insee. Si la population française demeure le deuxième pays le plus peuplé de l’Union européenne derrière l’Allemagne, sa légère augmentation, à hauteur de 0,3 % en 2022, ne s’explique pas par une hausse des naissances. Au contraire, celles-ci ont enregistré une baisse de 2,6 % en un an, un niveau jugé « historiquement bas » par l’Insee. Et pour cause : la France n’avait pas connu un tel niveau de natalité depuis 1946.
Avec 723.000 naissances enregistrées en France en 2022, l’indice de fécondité s’élève à 1,8 enfant par femme en 2022, contre 1,84 en 2021. Après un rebond notable en 2021, l’année 2022 marque donc le retour de la tendance à la baisse de la natalité française, un phénomène qui s’observe depuis 2015. Les femmes continuent de donner naissance de plus en plus tard, l’âge moyen s’élevant à 31 ans en 2022.
Un solde migratoire en hausse
L’un des principaux facteurs jouant sur le niveau de natalité est le nombre de femmes en âge de procréer : c’est entre 20 et 40 ans que les femmes sont les plus fécondes. Or, depuis 2016, leur niveau stagne en France, après avoir largement chuté depuis les années 1990. En effet, entre 1995 et 2022, le nombre de femmes âgées de 20 à 40 ans a diminué de 8,9 %.
L’augmentation de 0,3 % de la population observée entre 2021 et 2022 trouve son explication dans le niveau du solde migratoire. D’après l’Insee, il contribuerait « pour près des trois quarts à la hausse de la population ». Selon un bilan provisoire, la France compterait ainsi 161.000 personnes d’origine étrangère de plus qu’en 2021 sur son territoire.
L’espérance de vie ne remonte pas
A l’inverse, le nombre de décès a augmenté en 2022. Non seulement 5.000 décès supplémentaires ont été enregistrés par rapport à l’année 2021, mais la France a seulement enregistré 2.000 décès de moins qu’en 2020, année marquée par la forte mortalité du début de la crise sanitaire. Ainsi, en 2022, la France a enregistré 54.000 décès de plus par rapport à 2019. L’Institut national de la statistique et des études économiques évoque plusieurs facteurs pour expliquer ce niveau important : le covid-19 qui continue de faire des victimes, les chaleurs caniculaires mais également le vieillissement de la population. En effet, en 2022, une personne sur cinq avait 65 ans ou plus.
En conséquence, mis à part une légère hausse de 0,1 an pour les hommes, l’espérance de vie des Français est restée stable en 2022 par rapport à 2021. Elle s’élève à 85,2 ans pour les femmes et à 79,3 ans pour les hommes. L’espérance de vie à la naissance demeure toujours inférieure de 0,4 an par rapport à 2019, une différence qui s’explique par la baisse très importante survenue en 2020 avec le covid-19 : les femmes avaient perdu 0,5 an d’espérance de vie, un chiffre qui montait à 0,6 an chez les hommes.