Le président de la commission de la défense du Sénat réservé sur le service national obligatoire

Le président de la commission de la défense du Sénat réservé sur le service national obligatoire

Le président (LR) de la commission de la défense du Sénat, Christian Cambon, est réservé sur le projet de service national universel et obligatoire d’Emmanuel Macron. En cause, le coût que cela représenterait pour les Armées.
Alexandre Poussart

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« Personnellement, je suis contre l’idée d’un service national obligatoire », a affirmé, ce lundi, le président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, Christian Cambon, alors que le gouvernement prévoit d’instaurer un service national universel obligatoire « de 3 à 6 mois ». Il concernerait une classe d’âge soit 600 000 à 800 000 jeunes.

Selon le sénateur, le coût qu’un tel service représente ne pourra être supporté par les Armées. « Ce projet ne peut être financé par la loi de programmation militaire » qui vise à augmenter le budget des Armées à 2% du PIB d’ici à 2022.

« 7000 militaires nécessaires pour encadrer ces jeunes »

La commission des Affaires étrangères et de la Défense commence à travailler sur ce sujet.  « Selon nos calculs, il faudrait 7 000 militaires pour encadrer ces jeunes. Or, la loi de programmation militaire prévoit de créer 500 postes par an », rappelle le sénateur. « L’augmentation programmée du budget de la Défense a pour but de reconstruire un modèle d’armée complet, pas de dispenser une partie de l’argent dans ce service. »

« Les soldats ne sont pas demandeurs de ce service civique »

Si Christian Cambon estime que ce service doit être piloté par différents ministères (Education Nationale, Santé, Sport et Jeunesse, Armées), il note que « les soldats ne sont pas demandeurs de ce service civique. Depuis la suppression du service militaire par Jacques Chirac, l’armée s’est professionnalisée, elle n’a pas besoin du contingent. »

« Les citoyens et le Parlement ne sont pas consultés »

Service national obligatoire : "le Parlement et les citoyens sont mis de côté" note le sénateur (LR) Christian Cambon
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Dans une tribune du Journal du Dimanche, Christian Cambon a également critiqué la méthode employée par le gouvernement pour mener ce projet. « Si on veut restaurer le service civique, il faut consulter toute la communauté nationale : les jeunes, les familles, les entreprises. Le Parlement est mis de côté et on leur préfère un comité de sages, pas plus qualifiés. »

Un rapport d'experts sera remis au gouvernement le 30 avril.

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