Les sénateurs ont rayé du projet de loi de finances 2018 un prêt de 1,7 milliard destiné à la société concessionnaire de la liaison du Charles de Gaulle Express, estimant que la réalisation de cet équipement ne saurait se faire au détriment de ligne 17 du métro automatique.
Selon Arnaud Bazin, sénateur (LR) et auteur de l'amendement supprimant le prêt, le gouvernement pourrait remettre en cause l’accord sur le métro du Grand Paris, car ce projet ferait sortir la France des ratios d’endettement européen.
Selon lui, son amendement appelle « un engagement ferme du gouvernement d'accepter le projet, objet d'un consensus en 2011, confirmé en 2013, portant sur la construction du métro du Grand Paris et son calendrier ».
« Le gouvernement ne peut opposer des ratios d'endettement européens à la réalisation du métro et s'en affranchir pour prêter 1,7 milliard à la société du projet de liaison Charles de Gaulle Express », ajoute l'élu du Val d'Oise.
« Après ce vote », a déclaré Arnaud Bazin, « il est désormais nécessaire que le gouvernement prenne position sur la réalisation du Métro du Grand Paris ».
« Si la liaison CDG Express est nécessaire pour le bon déroulement des JO de 2024, a estimé Arnaud Bazin, la ligne 17 est elle-aussi non seulement indispensable à ces JO, mais aussi au développement des territoires de Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne et du Val-d'Oise, voués à la relégation si elle n'était pas réalisée ».
La ligne 17 du métro automatique devrait coûter 2, 2 milliards.