Loi anti-fessée : « Il n’y a aucune violence qui soit éducative » rappelle Adrien Taquet

Loi anti-fessée : « Il n’y a aucune violence qui soit éducative » rappelle Adrien Taquet

À quelques minutes du début de l’examen de la proposition de loi visant à interdire « les violences éducatives ordinaires », le secrétaire d'État, Adrien Taquet indique qu'il s'agit « d’un mouvement de société qu’il faut accompagner ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Il n’y a aucune violence qui soit éducative ou ordinaire. Le progrès des neurosciences permet de démontrer aujourd’hui qu’une fessée, une claque, des brimades, ont un impact à la fois sur le développement de l’enfant mais aussi sur sa santé et sur son estime de soi » a expliqué sur Public Sénat, le secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, Adrien Taquet.

Déjà votée à l’Assemblée nationale, la proposition de loi visant à interdire « les violences éducatives ordinaires » (comme la fessée) devrait être adoptée, mardi soir, par les sénateurs (voir notre article).

« Au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant, oui, nous devons accompagner les parents dans l’éducation de leurs enfants (…) C’est compliqué d’être parent » a répondu Adrien Taquet à ceux qui s’interrogent sur l’utilité de cette loi. En effet, selon la Fondation pour l'Enfance, 85% des parents français reconnaissent avoir eu recours à des violences dites éducatives.

Le texte ne prévoit pas de nouvelles sanctions pénales pour les parents adeptes de la fessée, mais inscrit dans le Code civil que « l'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques ». « C’est un mouvement de société qu’il faut accompagner parce qu’un certain nombre d’adultes ont pu recevoir ce genre de méchantes claques de la part de leurs parents et avoir le sentiment en reproduisant ce qu’ils ont vécu que c’est nécessaire » a conclu Adrien Taquet.

 

Dans la même thématique

Majorité numérique à 15 ans : « La problématique, c’est le système pour vérifier l’âge »
5min

Société

Majorité numérique à 15 ans : « La problématique, c’est le système pour vérifier l’âge »

Dans son discours sur l’Europe à la Sorbonne, Emmanuel Macron a appelé à reprendre le contrôle sur les contenus en ligne et à protéger la jeunesse des contenus dangereux. Pour Olivia Tambou, maître de conférences, la clé d’une telle réglementation au niveau européen réside dans la vérification de l’âge. La sénatrice Catherine Morin-Desailly appelle à une réflexion plus globale sur les usages et la formation.

Le

Police operation de lutte contre les depots sauvages a Nice
5min

Société

Couvre-feu pour les mineurs : quel pouvoir pour les maires ?

La décision de Gérald Darmanin d’instaurer un couvre-feu pour les mineurs en Guadeloupe inspire les maires de métropole. À Béziers, la mesure est en vigueur depuis lundi. À Nice, Christian Estrosi songe aussi à la mettre en place. Dans quelle mesure les maires peuvent-ils restreindre la liberté de circuler ?

Le

Manifestation contre les violences sur les mineurs, Toulouse
4min

Société

Relaxe d’un homme accusé de violences familiales : le droit de correction invoqué par les juges est « contraire à la loi »

Ce 18 avril, la cour d’appel de Metz a relaxé un policier condamné en première instance pour des faits de violences sur ses enfants et sa compagne. Dans leur arrêt, les juges ont indiqué qu’un « droit de correction est reconnu aux parents ». Une décision qui indigne la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, rapporteure d’une proposition de loi qui interdit les « violences éducatives » depuis 2019.

Le