Par Amélia Morghadi
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
La voiture électrique consomme en réalité autant d'énergie qu'une voiture diesel, mais point positif : elle émet trois fois moins de CO2 lorsqu'elle roule. Souvent présentés comme un mode de transport alternatif d'avenir, les véhicules électriques sont encore trop chers, même si 7 Français sur 10 se disent prêts à payer plus pour une voiture électrique. Si les particuliers s'équipent peu des initiatives innovantes fleurissent un peu partout en France, et vous permettent de faire vos premiers tours de roues en électrique.
En se promenant au bord des quais, à Lyon, les curieux peuvent apercevoir un bus un peu à part. C'est la « Navly » , une navette électrique et autonome. Une expérimentation mise en place par la ville de Lyon, Keolis et l'entreprise Navya. Sans chauffeur, et totalement électrique, elle parcourt 1,3 kilomètre en ligne droite, et effectue 5 arrêts dans l'éco-quartier Confluence de Lyon. La navette, au trajet préétabli, répond à la logique du « dernier kilomètre », entre le terminus du tramway, et la destination finale. Et si l'initiative étonne, la plupart des riverains continuent pourtant à faire le trajet à pied. En un an « Navly » n'a transporté que 22 000 personnes, mais essentiellement des touristes et des curieux. Équipée de capteurs pour éviter les obstacles, ce concentré de technologie coûte tout de même 260 000 euros, un gros investissement difficile à rentabiliser même si coût de fonctionnement est faible.
Si les voitures électriques polluent peu sur la route, la construction des batteries est, par contre, gourmande en énergie et utilise des métaux rares. Pour pallier le caractère parfois peu écologique des voitures électriques, la société CarWatt a décidé de convertir des voitures diesel en voitures électriques. « On évite la pollution engendrée par la production d’un véhicule neuf et de sa batterie, et c’est moins coûteux pour le propriétaire » assure le représentant de la société. « On rend un service de transformation au prix du diesel, mais pour rouler à l’électrique ». Seul bémol : ces véhicules ne peuvent pas dépasser les 70 k/h et sont réservés à un usage citadin. L'entreprise fait également un travail de recyclage des batteries usagées pour avoir le moins de pertes possible.
Vous avez envie de rouler électrique ? Et si vous la construisiez vous-même ? Bahri Cesur'un nous prouve qu'avec un peu de débrouillardise et de savoir-faire, avoir un véhicule électrique peut être facile et économique. Dépanneur en électroménager, il a l'idée il y a quinze ans de transformer sa voiture thermique sans permis en voiture électrique. « Les machines à laver, les aspirateurs ça me connaît, donc j’ai imaginé un mécanisme avec un moteur de machine à laver, un variateur d’aspirateur, j’ai tout remplacé » témoigne-t-il. Pour ce bricoleur, rien de plus simple que de mettre en place ce mécanisme un peu à part « c’est un moteur de récupération, ça coûte zéro euro, et en une journée c’est fait » dit-il fièrement. Un modèle qui fonctionne très bien puisque cela fait maintenant une quinzaine d'années qu'il effectue la plupart de ses déplacements dans cette voiture d'un nouveau genre. « Avec ça et 600 watts on arrive à faire se déplacer une voiture » s'enthousiasme Bahri Cesur'un. Pour partager ces expérimentations, ses conseils et ses astuces, il a créé le site Code-Prototype.com.
Retrouvez Terra Terre « La voiture électrique, moins polluante? » le jeudi 29 mars à 23h, le samedi 31 mars à 21H30, le jeudi 05 avril à 18h et le lundi 02 avril à 12h sur Public Sénat.
Pour aller plus loin :
- Les voitures électriques modulables de XYT
- Les navettes électriques sans chauffeur de Lyon, Navly
- Convertir sa voiture en voiture électrique avec CarWatt
-Bricoler sa voiture électrique avec Code Prototype
Société
Ce 18 avril, la cour d’appel de Metz a relaxé un policier condamné en première instance pour des faits de violences sur ses enfants et sa compagne. Dans leur arrêt, les juges ont indiqué qu’un « droit de correction est reconnu aux parents ». Une décision qui indigne la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, rapporteure d’une proposition de loi qui interdit les « violences éducatives » depuis 2019.
Le
Société
« J’ai toujours été frappé par le degré de bienveillance dont je bénéficie », François Molins
Entre 2012 et 2018, une série d’attentats touche la France. Dans la tourmente, une voix rassurante émerge, celle de François Molins, procureur de la République. Pédagogie et sang-froid ont toujours été de mise dans ses prises de parole. Tant et si bien qu’un lien fort s’est construit entre les Français et lui. Comment a-t-il traversé ces moments de terreur ? Comment explique-t-il la sympathie des Français à son égard ? Cette semaine, François Molins est l’invité de Rebecca Fitoussi dans « Un Monde un Regard ».
Le
Société
Dans son émission « Bas les masques » ou encore « Vie privée, vie publique », Mireille Dumas a mis en lumière des parcours de vie peu écoutés, et pourtant loin d’être des cas isolés. Alors que les féminicides étaient qualifiés de « crimes passionnels », elle dénonçait déjà les violences perpétrées à l’encontre des femmes, des enfants et des minorités de genre. Quel regard porte-t-elle sur l’évolution de la société sur ces questions ? Comment explique-t-elle son intérêt pour les autres ? Cette semaine, Mireille Dumas est l’invitée de Rebecca Fitoussi dans « Un Monde un Regard ».
Le
Société
Le Sénat adopte une proposition de loi pour redonner un « second souffle » au service civique
Les sénateurs ont adopté la proposition de loi de Patrick Kanner (PS) pour mieux valoriser l’engagement de la jeunesse au sein des services civiques. Voté par une très large majorité, le texte a cependant été amoindri par rapport à sa version initiale. Le principe d’une revalorisation de l’indemnité a été rejeté en séance.
Le