Dans son émission « Bas les masques » ou encore « Vie privée, vie publique », Mireille Dumas a mis en lumière des parcours de vie peu écoutés, et pourtant loin d’être des cas isolés. Alors que les féminicides étaient qualifiés de « crimes passionnels », elle dénonçait déjà les violences perpétrées à l’encontre des femmes, des enfants et des minorités de genre. Quel regard porte-t-elle sur l’évolution de la société sur ces questions ? Comment explique-t-elle son intérêt pour les autres ? Cette semaine, Mireille Dumas est l’invitée de Rebecca Fitoussi dans « Un Monde un Regard ».
Notre-Dame : « Ce n’est pas le Président qui va décider du temps que prend un chantier » affirme Raphaël Glucksmann
Par Yann Quercia
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Trois jours après le terrible incendie qui a ravagé une partie de Notre-Dame de Paris, les promesses de dons affluent pour rebâtir l’édifice quasi millénaire. Les polémiques autour de ces dons, notamment de ceux des grandes fortunes se multiplient. « J’entends assez peu cette polémique » réagit ce matin Raphaël Glucksmann. Il ajoute : « C’est comme ça que l’on forme un peuple et je pense qu’il faut savoir rester dans ces instants qui nous font exister comme nation (…) Il s’agit beaucoup plus que de pierres, il s’agit d’âme, d’histoire, de lettres et de traditions et je pense que c’est très bien que l’on donne de l’argent pour reconstruire Notre-Dame. »
Le philosophe comprend néanmoins l’incompréhension de certains : « Je comprends aussi l’étonnement face à cet afflux de dons alors qu’il y a 50% de dons en moins aux associations quand on supprime l’ISF. »
Pour organiser la reconstruction de la cathédrale, le gouvernement va présenter un projet de loi « Notre-Dame » prévoyant notamment des réductions d'impôt majorées, et lancer un concours international sur la flèche, a annoncé hier Edouard Philippe. Raphaël Glucksmann aimerait que cette reconstruction ne fasse pas dans « le culte de la modernité » : « Je ferais attention à ne pas trop cultiver le culte de la modernité dans un édifice qui est censé transmettre quelque chose de notre passé. Il faut faire attention à ne pas détruire ce monument en cultivant une forme de modernisme un peu idiot. Il faut aussi poser la question dont on traite notre patrimoine. »
Enfin, la tête de liste PS-Place publique tacle le chiffre de 5 ans annoncé par Emmanuel Macron pour la reconstruction de Notre-Dame : « J’ai trouvé que son allocution n’était ni faite ni à faire. Arriver et dire on va reconstruire en 5 ans, j’aimerais surtout que l’on fasse attention à ne pas mal la reconstruire et ne pas détruire l’âme de Notre-Dame. Ce n’est pas le Président qui va décider du temps que prend un chantier. »