Nucléaire : vers une nouvelle course aux armements ?

Nucléaire : vers une nouvelle course aux armements ?

Alors qu’en Russie Vladimir Poutine se vante d’avoir des « missiles nucléaires invincibles », et que la puissance Nord-Coréenne teste de nouvelles armes atomiques, l’émission Un monde en docs revient sur la stratégie de défense française basée sur la dissuasion nucléaire, « une assurance-vie » selon le sénateur Christian Cambon.
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Au lendemain de la seconde guerre mondiale, alors que les bombes atomiques ont été larguées sur Hiroshima et Nagasaki au Japon, la possession de l’arme atomique devient un arme nécessaire de défense autant qu’un symbole de puissance. Cette stratégie de dissuasion nucléaire mise en place durant la guerre froide est aujourd’hui encore d’actualité, et ce malgré plusieurs traités visant à éviter la prolifération des armes nucléaires.

« Une assurance-vie »

La France fait aujourd’hui partie des neuf États possesseurs de l’arme atomique, parmi lesquels se trouve la Russie, qui réaffirme en ce moment même sa puissance nucléaire.

"L'arme nucléaire, c'est comme une assurance-vie" : Christian Cambon #UMED
00:41

Le sénateur Christian Cambon, président de la commission de la défense au Sénat et partisan de cette stratégie de dissuasion parle d’ « assurance-vie ». Il estime qu’il est « difficile en l’état actuel de renoncer unilatéralement à une arme nucléaire qui existe ». dans un contexte international qu’il qualifie d’ « inquiétant ».

Une course à l’armement dangereuse ?

L'arme nucléaire, une arme de paix ? #UMED
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Bien que le sénateur Cambon réfute l’idée que la France n’ait jamais cherché à rentrer dans une course à l’armement. La question se pose au niveau international pour d’autres pays. Selon Patrice Bouveret, président de l’Observatoire des armements (Obsarm), le président Trump aux États-Unis aurait aujourd’hui relancé une course aux armements, en affirmant vouloir refaire de l’arme nucléaire une arme d’emploi, et non plus seulement une arme de dissuasion.

Le président de l’Obsarm pointe également les risques d’accidents dans la manipulation de ces armements.

Pour lui, l’arme nucléaire ne pourrait donc pas être un instrument de paix et de stabilité : « L’arme nucléaire paralyse souvent la réflexion sur les moyens de résoudre les conflits ». Elle fait partie des menaces et ne permet pas de faire diminuer la conflictualité.

 

Quels sont les enjeux aujourd’hui autour de cette question de l’arme nucléaire ? Quels sont les risques auxquels nous sommes exposés ? Est-il utopique d’envisager un désarmement nucléaire ? Nora Hamadi et ses invités ouvrent le débat dans l’émission Un monde en docs, samedi 3 mars à 23h30, dimanche 4 mars à 9h50 et dimanche 11 mars à 18h55 sur Public Sénat.

 

 

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