Dans son émission « Bas les masques » ou encore « Vie privée, vie publique », Mireille Dumas a mis en lumière des parcours de vie peu écoutés, et pourtant loin d’être des cas isolés. Alors que les féminicides étaient qualifiés de « crimes passionnels », elle dénonçait déjà les violences perpétrées à l’encontre des femmes, des enfants et des minorités de genre. Quel regard porte-t-elle sur l’évolution de la société sur ces questions ? Comment explique-t-elle son intérêt pour les autres ? Cette semaine, Mireille Dumas est l’invitée de Rebecca Fitoussi dans « Un Monde un Regard ».
Plantu : ce dessin jamais publié sur la mort de François Mitterrand
Par Aurélien Tillier
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En quarante ans de caricature, Plantu a gagné une notoriété internationale pour ses dessins, publiés chaque jour à la Une du Monde. En trois coups de crayon et deux traits d’humour, il a passé sa vie à réagir aux événements politiques qui faisaient l’actualité. Toutefois, certains dessins plaisaient moins que d’autres aux rédacteurs en chef du journal.
François Mitterrand sur son lit de mort
Ce fut le cas en janvier 1996, quand François Mitterrand succombe à un cancer de la prostate. Prévenu seulement quelques minutes avant le bouclage du journal, Plantu n’a qu’un quart d’heure pour proposer sa lecture de l’évènement du décès de l’ancien président de la République, une figure majeure de l’histoire récente de la France, resté aux affaires pendant quatorze ans. Il propose alors un dessin de François Mitterrand sur son lit de mort, dérangé par un représentant de l’Association pour la recherche sur le cancer (ARC) lui demandant une donation. Une caricature particulièrement grinçante, compte tenu du scandale de détournement d’argent qui à l’époque vient d’éclater au sein de l’ARC. Le dessin n’est finalement pas retenu.
Chaque jour Plantu proposait plusieurs dessins
Plantu opte donc pour un croquis plus consensuel et range dans un tiroir son premier dessin. Celui-ci est n’est pas le seul à ne pas avoir été publié dans le journal. En effet, chaque jour, Plantu faisait plusieurs propositions au rédacteur en chef. Mais il n’était pas inhabituel pour le caricaturiste de recevoir un appel lui disant : « On a reçu cinq dessins, ils sont supers, mais on attend le sixième ! » Une demande pour le moins diplomate, qui explique peut-être que Plantu soit resté au Monde aussi longtemps.