Alors que Paris et sa région, connaissent le pire épisode de pollution depuis 10 ans, la sénatrice (groupe écologiste) de Paris, Leila Aichi, proche de Valérie Pécresse, est très remontée contre le gouvernement : « Ce qui manque à notre pays, ce n’est pas simplement de faire une circulation alternée comme on le fait aujourd’hui. On est obligé de le faire car on est sur un pic. Donc il faut gérer l’urgence, la crise. Il faut avoir une vision à moyen et long terme ». Pour la sénatrice, qui a piloté un rapport en 2015 sur le coup économique de la pollution de l’air, la mesure la plus efficace est l’incitation fiscale : « Il faut impérativement inciter d’un point de vue fiscale, les véhicules les moins émissifs et inciter nos concitoyens à acheter les véhicules les moins polluants ». Et de revenir sur son rapport de 2015 : « Dans notre rapport, nous avons fait un certain nombre de propositions : soixante et une. Elles n’ont pas été reprises par le gouvernement. C’est quand même catastrophique ».
Pollution - "On (les parlementaires) a souhaité tracer une ligne et un chemin" : Jean-François Husson
Le sénateur (LR) de la Meurthe-et-Moselle, Jean-François Husson, président de cette même commission d’enquête sur le coût économique et financier de la pollution de l’air, n’est pas plus tendre avec l’Etat : « L’avantage de ce rapport est qu’il était adopté à l’unanimité. Et je trouve quand même dommage et quelque peu méprisant de la part de l’Etat et du pouvoir politique d’aujourd’hui, d’hier et peut être demain, de ne pas tenir compte de ce travail qui est un travail de parlementaires (…) On a fait beaucoup d’auditions et on a souhaité tracer une ligne et un chemin ». Jean-François Husson a également tenu à rappeler qu’il avait été estimé « autour de 100 milliards d’euros, le coût économique et financier » de cette pollution. « Il y a un moment, je peux comprendre aussi le désintérêt et la prise de distance de nos concitoyens par rapport à ce manque de courage » lance-t-il en désignant le gouvernement.