Pour Franz-Olivier Giesbert, il « est grotesque » que tous les politiques se réclament du général de Gaulle
Jamais le général de Gaulle n’aura autant fait parler de lui depuis sa mort qu’aujourd’hui. Cette semaine, dans « Livres & Vous », Guillaume Erner reçoit Franz-Olivier Giesbert.Dans son ouvrage « Le Sursaut », qui vient de paraître chez Gallimard, le journaliste cherche à déconstruire le mythe du général et s’essaye à une « histoire intime » du fondateur de la Ve République.

Pour Franz-Olivier Giesbert, il « est grotesque » que tous les politiques se réclament du général de Gaulle

Jamais le général de Gaulle n’aura autant fait parler de lui depuis sa mort qu’aujourd’hui. Cette semaine, dans « Livres & Vous », Guillaume Erner reçoit Franz-Olivier Giesbert.Dans son ouvrage « Le Sursaut », qui vient de paraître chez Gallimard, le journaliste cherche à déconstruire le mythe du général et s’essaye à une « histoire intime » du fondateur de la Ve République.
Public Sénat

Par Aurélien Tillier

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Depuis le début de la campagne présidentielle, presque tous les responsables politiques, de gauche comme de droite, revendiquent une filiation gaulliste. D’Eric Zemmour à Marine Le Pen, d’Arnaud Montebourg à Michel Barnier en passant par Emmanuel Macron, le général de Gaulle demeure une inspiration – plus ou moins sincère – pour la classe politique. De quoi confirmer la prédiction d’André Malraux, selon laquelle « tout le monde a été, est ou sera gaulliste ».

Pour Franz-Olivier Giesbert, cette admiration unanime est « grotesque » et indigne du général de Gaulle, qui selon lui « mérite mieux que cette espèce de cu-culte débile et infantile » pour des raisons politiciennes.
 

Le gaullisme : « quand on veut, on peut »
 

Né dans une famille antigaulliste de gauche, Franz-Olivier Giesbert est « devenu gaulliste tardivement » et affirme, sans idolâtrie, être « aujourd’hui très admiratif du parcours extraordinaire » du général. C’est à la mort de ce dernier qu’il commence à s’intéresser à sa vie, alors qu’il est journaliste pour le Nouvel Observateur : « J’étais fasciné par les gaullistes, très copain avec eux, Pierre Messmer, Robert André-Vivien, Christian Fouchet », raconte l’écrivain à Guillaume Erner.

Alors que chacun y va de sa conception du gaullisme, Franz-Olivier Giesbert décrit ce courant avant tout comme une méthode et comme une volonté : « Quand on veut, on peut ; ça passe ou ça casse ; on décide, on le fait ». Une devise à l’opposé, selon lui, des « politiciens d’aujourd’hui ».


Retrouvez l’intégralité de l’émission « Livres & vous » avec Franz-Olivier Giesbert ici.


« Le sursaut – Une histoire intime de la Ve République » de Franz-Olivier Giesbert – Ed. Gallimard

Partager cet article

Dans la même thématique

Strike call leaflets in Marseille, France – 02 Sep 2025
4min

Société

« Bloquons tout » : à quoi faut-il s’attendre le 10 septembre ?

Né du rejet du plan d’économies présenté par François Bayrou, le mouvement « Bloquons tout » a pris de l’ampleur avec le soutien d’une partie de l’opposition et de certaines branches syndicales. Malgré la probable chute du gouvernement annoncée pour le 8 septembre, les appels à une paralysie générale ne cessent de se multiplier, alimentés par un fort climat de mécontentement.

Le

Inflation
6min

Société

Géographie sociale : à Paris, l’accumulation des richesses « atteint des proportions inédites »

Le 4 septembre, la Fondation Jean Jaurès a publié une note signée par Jérôme Fourquet et Marie Gariazzo intitulée « La roue de la fortune ». Cette étude propose une lecture des inégalités en France, où la constitution et la transmission du patrimoine redessinent une véritable « géographie sociale ». Les écarts entre territoires et catégories sociales s’accentuent, et Paris apparaît comme l’exemple le plus emblématique de cette fracture.

Le