Qatargate : quand le Parlement européen s’inspire de la France et veut créer une autorité de la transparence de la vie publique

Qatargate : quand le Parlement européen s’inspire de la France et veut créer une autorité de la transparence de la vie publique

Fragilisé par le « QatarGate », le Parlement européen entend se réformer pour plus de transparence. Roberta Metsola, Présidente du Parlement européen propose 14 mesures pour renforcer les règles d’intégrité des députés européens et durcir les sanctions. Elle envisage aussi une haute autorité pour la transparence de la vie publique européenne sur le modèle français.
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Le scandale ne faiblit pas. Depuis la découverte en décembre dernier d’une affaire de corruption visant l’une des Vice-présidentes du Parlement européen, l’opinion publique dénonce le manque de transparence de l’institution. Une institution qui tente de se réformer sous l’impulsion de sa présidente Roberta Metsola, élue sur un programme anti-corruption.

L’idée d’une haute autorité pour la transparence de la vie publique inspirée du modèle français mais appliquée aux institutions européennes refait surface : « C’est une demande qu’il y a sur la table parmi beaucoup de groupes » explique Roberta Metsola, interrogée par Caroline de Camaret dans l’émission « Ici l’Europe ». Selon la Présidente, le Parlement européen aurait déjà, en 2018, demandé à la commission de s’emparer du sujet « on attend toujours cette proposition » ajoute-t-elle.

14 mesures pour endiguer la corruption

En attendant un retour de la Commission, Roberta Metsola a proposé 14 mesures pour améliorer la transparence du Parlement, « une première étape » qui concerne la transparence des activités des députés et les sanctions en cas de corruption. « Il y a un an, j’ai promis qu’on aurait une réforme pour une institution efficace, visible et effective et moi je voudrais aussi quand il y a des difficultés prendre des décisions même si elles sont difficiles » soutient-elle. La présidente du Parlement souhaiterait notamment dissoudre les groupes d’amitié avec des pays tiers lorsqu’il existe déjà une délégation officielle « parce qu’il y a beaucoup de confusion ».

Un parlement en étroite collaboration avec la justice

Concernant l’enquête en cours visant Eva Kaili et son conjoint, Roberta Metsola assure que le Parlement a pris ses responsabilités en collaborant étroitement avec les autorités pour faire avancer l’enquête « Le Parlement a toute suite été dans la coordination parfaite avec les autorités judiciaires et policières belges, mais aussi avec les autres autorités nationales pour la levée de l’immunité. On a fait tout ce qu’on devait faire » assure-t-elle.

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