« Il a toujours dit qu’il partirait sans avoir tout dit et c’est aujourd’hui » a déclaré la fille de Jean d’Ormesson à l’AFP. L’immortel de l’Académie française est décédé d’une crise cardiaque à son domicile de Neuilly-sur-Seine dans la nuit de lundi à mardi. Âgé de 92 ans, Jean d’Ormesson aura eu la joie de voir ses œuvres littéraires publiées par la prestigieuse bibliothèque de la Pléiade (Gallimard) en 2015. « La pléiade c’est le paradis des écrivains » confiait-il alors à Public Sénat.
Le président de la République a rendu hommage à la mémoire de ce « prince des lettres. » Pour Emmanuel Macron, Jean d’Ormesson représentait « le meilleur de l'esprit français, un mélange unique d'intelligence, d'élégance et de malice. »
Intime de Georges Pompidou, visiteur régulier de François Mitterrand à l'Élysée, compagnon de route de Nicolas Sarkozy, décoré par François Hollande de la grand-croix de la légion d'honneur, Jean d'Ormesson établit une relation particulière entre le monde littéraire et le pouvoir durant toute la Ve République.
Homme brillant, espiègle, volontiers séducteur derrière son regard bleu malicieux, l'ancien directeur général du Figaro était un homme résolument de droite mais aussi un amoureux fou de l'œuvre du poète et communiste Louis Aragon. "Jean d'O", comme il était surnommé, restera surtout comme l'un des plus grands écrivains populaires français. Tous ses livres figuraient sur les listes des meilleures ventes.