Réchauffement climatique : « j’ai envie de rendre cette lutte joyeuse », pour cette jeune militante

Réchauffement climatique : « j’ai envie de rendre cette lutte joyeuse », pour cette jeune militante

Face au réchauffement climatique, Victoria Guillomon, 23 ans, raconte comment depuis 2 ans elle a bouleversé son quotidien pour viser la sobriété, qu’elle revendique heureuse.
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Se contenter de l’essentiel et s‘en satisfaire pleinement, voilà le nouveau leitmotiv qui habite Victoria Guillomon depuis deux ans. La jeune bordelaise a eu un déclic au retour d’un voyage en Inde. Elle se rend compte qu’elle se crée des besoins et qu’elle n’a pas besoin d’autant d’objets, ni de vêtements pour vivre. Elle décide alors d’adopter une « mode de vie minimaliste ». « Je n’achète plus rien de neuf depuis 2 ans. Je vais dans le grenier de ma mamie pour récupérer de vieux vêtements que soit elle pouvait mettre, soit ma maman pouvait mettre, mais aussi des vieux tissus et comme ça, on coud avec elle. Et donc, c’est aussi un merveilleux moyen pour renouer du lien avec sa famille. Je cultive mon propre potager depuis cette année, je m’y suis mise et c’est juste une source de bonheur incroyable que de remettre les mains dans la terre. »

« Avec les réseaux sociaux, on nous vend qu’il faut toujours plus de likes »

Mais la sobriété prônée par Victoria va au-delà d’une consommation plus raisonnée. « . Je me suis rendu compte que j’avais trop tendance à m’encombrer dans mes relations. Avec les réseaux sociaux, aujourd’hui, on nous vend qu’il faut toujours plus de likes, plus de personnes autour de nous pour se sentir soutenu. Et bien en fait juste une petite poignée de personnes mais qui nous connaît vraiment et qui nous soutient au quotidien, ça aussi c’est la sobriété. » Sourire aux lèvres, la créatrice de podcast a trouvé beaucoup de satisfaction dans ce nouveau mode de vie, plus vertueux pour la planète. « J’essaie de mettre un peu de joie dans cette lutte-là car à chaque fois qu’on parle de climat et qu’on est dans ce combat-là, c’est vrai que c’est très anxiogène, très pessimiste. J’ai envie de rendre cette lutte joyeuse car elle nous concerne tous. »

Combiner la dramatisation avec l’espoir

Face à l’urgence climatique, l’un des enjeux pour les écologistes est à la fois d’alerter mais aussi d’offrir des solutions. « Il faut des gens qui dramatisent car la situation est dramatique », affirme la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, mais il faut « combiner cette dramatisation avec de l’espoir, avec un chemin où on peut construire ensemble un avenir durable ». Une manière de saluer et d’encourager la sobriété heureuse de Victoria.

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