Réforme de la SNCF : Laurent Berger (CFDT) rencontre Gérard Larcher

Réforme de la SNCF : Laurent Berger (CFDT) rencontre Gérard Larcher

Une délégation de la CFDT Cheminots menée par Laurent Berger s’est entretenue, ce vendredi au Sénat, avec le président Gérard Larcher, alors que la réforme de la SNCF est examinée par les sénateurs en séance, la semaine prochaine.
Alexandre Poussart

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

4 jours avant l’arrivée du projet de loi de réforme de la SNCF au Sénat, en séance, une délégation de la CFDT Cheminots menée par Laurent Berger s’est entretenue, ce vendredi au Sénat, avec le président Gérard Larcher. Laurent Berger a salué les « avancées sociales obtenues » lors de l’examen du texte en commission par les sénateurs, notamment sur le personnel de la SNCF.

« Le retour à la SNCF de cheminots transférés à la concurrence ne doit pas être limité dans le temps » Laurent Berger

La principale demande de la CFDT pour l’examen du texte, en séance au Sénat, concerne le retour à la SNCF de cheminots transférés à la concurrence. Les cheminots qui seront transférés à la concurrence perdront leur statut. Mais la CFDT souhaite « que la possibilité d’un retour à la SNCF de ces cheminots ne soit pas limitée dans le temps », a expliqué Laurent Berger. Pour le moment, les sénateurs ont prévu en commission qu’un cheminot transféré à la concurrence peut être réembauché par la SNCF sous statut, entre 3 et 6 ans après son transfert.

« Le Sénat a permis de renouer le dialogue qui avait été coupé » Gérard Larcher

Réforme de la SNCF : "le Sénat a rétabli un dialogue qui avait été coupé" selon Gérard Larcher
02:08

« Le Sénat a permis de renouer le dialogue (entre les syndicats et le gouvernement) qui avait été coupé », a estimé Gérard Larcher. « Avec le débat en séance, nous devons trouver une sortie de crise en étant attentifs au futur de l’entreprise, des salariés, des usagers et donc des territoires. » Gérard Larcher a rappelé que les sénateurs avaient voté en commission des mesures pour assurer « la continuité de la desserte ferroviaire dans les territoires, qui est très importante. »

La CFDT continue la grève malgré la reprise de la dette

Cet entretien est intervenu après ceux d’Edouard Philippe avec tous les syndicats, ce vendredi matin, et l’annonce de la reprise de 35 milliards d’euros de dette de la SNCF. « Une reprise qui était « inévitable » pour le président du Sénat et qui n’arrête pas la grève pour la CFDT. « Nous allons continuer la mobilisation sociale jusqu’à la fin de la discussion parlementaire et la commission mixte paritaire entre députés et sénateurs », a assuré Laurent Berger.

Images : Flora Sauvage 

Dans la même thématique

Majorité numérique à 15 ans : « La problématique, c’est le système pour vérifier l’âge »
5min

Société

Majorité numérique à 15 ans : « La problématique, c’est le système pour vérifier l’âge »

Dans son discours sur l’Europe à la Sorbonne, Emmanuel Macron a appelé à reprendre le contrôle sur les contenus en ligne et à protéger la jeunesse des contenus dangereux. Pour Olivia Tambou, maître de conférences, la clé d’une telle réglementation au niveau européen réside dans la vérification de l’âge. La sénatrice Catherine Morin-Desailly appelle à une réflexion plus globale sur les usages et la formation.

Le

Police operation de lutte contre les depots sauvages a Nice
5min

Société

Couvre-feu pour les mineurs : quel pouvoir pour les maires ?

La décision de Gérald Darmanin d’instaurer un couvre-feu pour les mineurs en Guadeloupe inspire les maires de métropole. À Béziers, la mesure est en vigueur depuis lundi. À Nice, Christian Estrosi songe aussi à la mettre en place. Dans quelle mesure les maires peuvent-ils restreindre la liberté de circuler ?

Le

Manifestation contre les violences sur les mineurs, Toulouse
4min

Société

Relaxe d’un homme accusé de violences familiales : le droit de correction invoqué par les juges est « contraire à la loi »

Ce 18 avril, la cour d’appel de Metz a relaxé un policier condamné en première instance pour des faits de violences sur ses enfants et sa compagne. Dans leur arrêt, les juges ont indiqué qu’un « droit de correction est reconnu aux parents ». Une décision qui indigne la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, rapporteure d’une proposition de loi qui interdit les « violences éducatives » depuis 2019.

Le