« Terre de Jeux 2024 » : un label pour associer « l’ensemble des territoires » lors des JO de Paris

« Terre de Jeux 2024 » : un label pour associer « l’ensemble des territoires » lors des JO de Paris

Invité exceptionnel du Journal des Territoires sur Public Sénat et les Indés Radios, Tony Estanguet, président du comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, a détaillé l’utilité et les objectifs du label « Terre de Jeux 2024 », lancé aujourd’hui au Sénat.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

À un an des Jeux olympiques de Tokyo et à cinq ans des Jeux olympiques de Paris, Tony Estanguet était l’invité du Journal des Territoires sur Public Sénat et les Indés Radios. Il est revenu sur le label « Terre de Jeux 2024 », qui sera lancé aujourd’hui et qui est destiné aux villes voulant aussi participer aux Jeux de Paris.

Ce label permettra aux collectivités d’œuvrer autour de trois grands piliers, a détaillé Tony Estanguet. D’abord, un axe festif, qui permettra aux détenteurs du label d’organiser des fans zones et des animations. Le label se veut également utile. « Toutes les collectivités vont pouvoir dans leurs écoles et dans leurs quartiers proposer des animations pour faciliter l’accès à la pratique sportive », explique l’ancien champion olympique de canoë. Enfin, Tony Estanguet veut que ce label permette de travailler autour de l’engagement des Français. « Comment est-ce qu’on arrive à mobiliser une grande communauté autour d’un événement qui va marquer l’histoire de notre pays ? Cela fait 100 ans qu’on n’a pas organisé les Jeux olympiques », rappelle-t-il, soulignant par ce fait que « ce ne sont pas simplement les Jeux de Paris, mais ceux de la France »

« Les clubs et les collectivités sont les meilleurs partenaires pour le sport en France »

Tony Estanguet justifie ce label par les rencontres faites lors de la phase de candidature de Paris 2024. « On s’est rendu compte que beaucoup de gens voulaient aussi faire partie de la fête et je pense que c’est cet élan national qui nous a permis de convaincre le Comité international olympique (CIO) qu’il fallait absolument retenir Paris 2024 », explique-t-il. « On souhaite aujourd’hui continuer cet élan et ce label « Terre de Jeux 2024 » va permettre à ce que pour la première fois dans l’Histoire des Jeux, on associe l’ensemble du territoire et pas seulement la ville organisatrice. »

L’ancien champion olympique a également rendu hommage aux territoires. « Les meilleurs partenaires aujourd’hui pour le sport en France ce sont d’un côté les clubs, et de l’autre les collectivités, parce que ce sont elles qui investissent le plus dans les équipements sportifs de proximité et dans le fonctionnement des associations sportives », souligne Tony Estanguet

« J’ai envie que grâce à ces Jeux on renforce la place du sport dans la société et pour cela, il faut associer l’ensemble des territoires parce que les « bras armés » de « plus de sport dans ce pays », ce sont toutes les petites collectivités où on a commencé », clame-t-il, rappelant que lui aussi a débuté dans un petit club. « C’est grâce à ces bénévoles et ces acteurs du quotidien qu’on peut faire du sport et on a envie qu’ils puissent eux aussi profiter de l’engouement des Jeux de Paris 2024 »

« L’enveloppe financière n’a pas bougé »

Tony Estanguet s’est voulu rassurant sur la gestion du budget, qui lors des derniers Jeux olympiques organisés par le Brésil en 2016 où la Grèce en 2004, s’est révélée catastrophique. « Tout est mis en œuvre pour éviter une dérive financière », explique-t-il, rappelant un argument de taille du projet français : il n’y aura qu’un seul stade à construire, les infrastructures étant déjà présentes sur le sol français. Au contraire de l’exemple brésilien. « On minimise donc énormément les risques, parce que lorsqu’on a un seul équipement, il y a peu de chances que l‘enveloppe explose. La France a tout pour organiser des Jeux exceptionnels », rassure-t-il.

Interrogé sur l’enveloppe financière, Tony Estanguet s'est montré dans le même état d’esprit « Pour l’instant elle n’a pas bougé depuis la phase de candidature […] On veut vraiment tenir ce budget parce qu’on a pris aussi cet engagement d’organiser des JO sobres, qui seront aussi très spectaculaires »

 

Dans la même thématique

Majorité numérique à 15 ans : « La problématique, c’est le système pour vérifier l’âge »
5min

Société

Majorité numérique à 15 ans : « La problématique, c’est le système pour vérifier l’âge »

Dans son discours sur l’Europe à la Sorbonne, Emmanuel Macron a appelé à reprendre le contrôle sur les contenus en ligne et à protéger la jeunesse des contenus dangereux. Pour Olivia Tambou, maître de conférences, la clé d’une telle réglementation au niveau européen réside dans la vérification de l’âge. La sénatrice Catherine Morin-Desailly appelle à une réflexion plus globale sur les usages et la formation.

Le

Police operation de lutte contre les depots sauvages a Nice
5min

Société

Couvre-feu pour les mineurs : quel pouvoir pour les maires ?

La décision de Gérald Darmanin d’instaurer un couvre-feu pour les mineurs en Guadeloupe inspire les maires de métropole. À Béziers, la mesure est en vigueur depuis lundi. À Nice, Christian Estrosi songe aussi à la mettre en place. Dans quelle mesure les maires peuvent-ils restreindre la liberté de circuler ?

Le

Manifestation contre les violences sur les mineurs, Toulouse
4min

Société

Relaxe d’un homme accusé de violences familiales : le droit de correction invoqué par les juges est « contraire à la loi »

Ce 18 avril, la cour d’appel de Metz a relaxé un policier condamné en première instance pour des faits de violences sur ses enfants et sa compagne. Dans leur arrêt, les juges ont indiqué qu’un « droit de correction est reconnu aux parents ». Une décision qui indigne la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, rapporteure d’une proposition de loi qui interdit les « violences éducatives » depuis 2019.

Le