Par Public Sénat
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Qui était Bergson ? Un philosophe qui, à cheval entre le XIXe et le XXe siècle, publie différents ouvrages salués par ses pairs et qui rencontre un grand succès avec le public comme le raconte Emmanuel Kessler.
« C’était un fils d’immigrés juifs qui a vécu une partie de son enfance seul à Paris, ses parents ne sont pas très fortunés mais lui, va faire des études exceptionnelles. Il est très doué, il fait Normal Sup où il fréquente Jean Jaurès puis il devient enseignant et c’est là qu’il se révèle ».
Ainsi, à partir de 1900, les foules se pressent pour l’écouter au Collège de France, créant presque des émeutes dans ce Paris de la Belle époque. Pareil en 1914 quand Bergson est reçu à l’Académie Française, le public dépose un parterre de fleurs devant l’estrade. Surpris et gêné, le philosophe déclare : « Je ne suis pas une danseuse quand même ! ». Un philosophe reconnu qui, rappelle Emmanuel Kessler, lors de ses voyages aux Etats-Unis, devient même responsable des premiers embouteillages sur Broadway.
Pour Géraldine Mosna-Savoye, la permanence du succès d’Henri Bergson repose aussi sur une philosophie qui trouve son utilité dans nos vies quotidiennes. « Pour quelqu’un comme moi qui essaye de voir ce qu’il y a de philosophique dans des situations de routine, Bergson peut être vraiment utile. Par exemple, il conceptualise la durée, bien loin du rapport au temps que nous avons désormais dans notre vie de tous les jours » explique l’auteure de « Carnet de Philo ».
« Et puis, il y a un texte de Bergson qui est très beau, complète-t-elle, un texte sur la simplicité où le penseur nous explique qu’il n’y a rien de plus compliqué que d’atteindre le point le plus simple et qu’un philosophe ne fait que tourner autour du pot toute sa vie ».
A l’heure où le monde se complexifie, et le temps s’accélère, et que la guerre ressurgit, relire Bergson pourrait nous apprendre à être plus heureux.
Retrouvez l’intégralité de l’émission ici.
« Carnet de philo » de Géraldine Mosna-Savoye – Ed. Michel Lafon et France Culture
« Bergson, notre contemporain » d’Emmanuel Kessler – Ed. de l’Observatoire
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