Dénoncer les violences subies par les policiers
LA PREFECTURE DENONCE LES VIOLENCES
Une guerre des images inédite
Pour Franck Louvrier, communicant et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, ces tweets sont une riposte inédite et efficace face au buzz des vidéos des manifestants. Ils permettent de rappeler que les policiers sont régulièrement la cible de violences. Cependant, au-delà de la nouveauté, il met également en garde la Préfecture : cette riposte n’appelle-t-elle pas à la surenchère ?
UNE NOUVELLE GUERRE DES IMAGES - FRANCK LOUVRIER
Désescalade ou surenchère ?
De son côté, le spécialiste en communication politique Thierry Herrant considère que, par ces messages, la Préfecture de Police rentre dans une logique de bloc à bloc. Puisqu’elle est assimilée au « camp » des policiers : « La Préfecture est jugée peu crédible pour communiquer sur de tels sujets. Et, alors que la communication devrait être dans une logique de désescalade, ses tweets recréent de l’affrontement. »
DESESCALADE OU SURENCHERE - THIERRY HERRANT
« Sortir du nombrilisme policier »
Mais cette stratégie de communication n’obéit-elle qu’à une logique de camps ? Pour Jean-Michel Schlosser, sociologue et ancien policier, le premier objectif de cette communication est de sortir la police de son silence pour lui donner l’image d’une institution ouverte sur le monde.
"Sortir du nombrilisme policier" - Jean-Michel Schlosser