Violences sexuelles dans le sport : « Une véritable onde de choc », réagit la ministre des Sports

Violences sexuelles dans le sport : « Une véritable onde de choc », réagit la ministre des Sports

Interrogée sur Public Sénat, sur les témoignages de violences sexuelles subies par de jeunes athlètes de la part de leurs entraîneurs, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, annonce un grand plan de prévention qui sera mené avec les fédérations.
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« La fin de l’omerta » : les lettres s’affichent à la une du quotidien L’Équipe, qui relaie des témoignages de plusieurs sportives – nageuses, patineuses, joueuses de tennis – qui accusent leurs anciens entraîneurs de les avoir agressées sexuellement. « C’est une véritable onde de choc », a réagi la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, au micro de Public Sénat, ce mercredi. « Tout le monde prend conscience que c’est un véritable sujet aujourd’hui dans le sport […] On doit parler aussi de ces sujets-là qui dérangent ».

Alors que la poussière a longtemps été « placée sous le tapis », selon elle, la prise de conscience est désormais enclenchée. « Même la ministre précédente, quand on lui avait posé la question, elle avait dit non, non, ça n’existe pas », relate-t-elle.

« Plus jamais ça dans mon établissement »

L’ancienne championne du 200 mètres dos rappelle d’ailleurs s’être entraînée dans un site évoqué dans l’Équipe. « Je connaissais le nom de la personne qui est citée dans cet article et jamais on ne m’a dit qu’il s’était passé ça à Font-Romeu. » À son époque, la ministre souligne qu’aucune action de sensibilisation sur ces risques n’était engagée. « Je pense que c’est une thématique qu’on doit mettre à l’ordre du jour maintenant, avec les fédérations […] On doit mettre quelque chose en place, un système de prévention, au moins un système d’information pour se rappeler, se dire plus jamais ça dans mon établissement ».

La ministre annonce une « grande action » centrée sur la formation initiale et continue des éducateurs, mais également un plan de prévention sur les violences sexuelles dans chaque fédération sportive. « Jusqu’à la plus petite association de France, il faut qu’on éveille cette vigilance. »

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