Lors de la présentation son rapport sur le résultat du budget 2024 de l’État, le premier président de la Cour des comptes a étrillé la gestion budgétaire des derniers mois. Il a également regretté l’impossibilité pour son institution de certifier les comptes de État « sans réserve très significative ». Il menace de ne plus procéder à cette certification, si l’administration persiste à ne pas prendre en compte ses recommandations.
L’organisme placé auprès de la Cour des comptes estime que la cible du déficit à la fin de l’année est réalisable, à condition notamment que l’État et la Sécurité sociale assurent une « stricte maîtrise » de leurs dépenses.
Longtemps opposé à la suppression de cet abattement fiscal, le gouvernement y voit désormais une piste d’économie dans un contexte budgétaire particulièrement tendu. Au Sénat, ce débat a déjà agité les dernières discussions budgétaires, allant jusqu’à diviser la majorité droite-centristes qui domine la Chambre haute.
À peine sorti du tunnel budgétaire, le gouvernement remet l’ouvrage sur le métier et commence à préparer le projet de loi de fiances 2026 avec, comme ligne de mire, 40 à 50 milliards d’économies. Dans ce cadre, l’effort qui pourrait être demandé aux collectivités, qui se voient déjà imposer une économie de 2,2 milliards cette année, soulève de vives inquiétudes chez les élus.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, évoque une taxe sur les revenus publicitaires des Gafam, en cas d’échec des discussions avec Trump sur les droits de douane. « Il ne faut pas se laisser marcher sur les pieds », soutient la sénatrice Catherine Morin-Desailly. Mais pour Ophélie Coelho, chercheuse à l’Iris, nous risquons d’être les « perdants ». Elle défend plutôt le développement de nos propres solutions autour du « logiciel ».
De nombreux élus démocrates estiment que le président des Etats-Unis a pu utiliser ses annonces sur les droits de douane, et leurs conséquences sur les cours de la Bourse, pour aider des proches à s’enrichir. À ce stade, les autorités américaines de régulation des marchés n’ont pas réagi.
La direction générale des finances publiques a ouvert ce 10 avril le service de télédéclaration des revenus de 2024. La date limite du dépôt des déclarations s’étend entre le 22 mai et le 5 juin, suivant le département de résidence.
Auditionnées par la commission d’enquête sur les aides publiques aux grandes entreprises du Sénat, les cadres d’Engie ont expliqué le rôle de l’entreprise lors de la crise énergétique liée à l’invasion russe en Ukraine. Pour Catherine MacGregor, l’Etat n’a fait que « compenser » les « avances » d’Engie après le déploiement du bouclier tarifaire par le gouvernement.
ENTRETIEN. Devant « la pression des marchés financiers », Donald Trump recule pour l’heure sur les droits de douane. « Un nouveau signe de son imprévisibilité », selon l’économiste Stéphanie Villers, qui affirme que « Trump est en train vraiment de déstructurer le commerce mondial ».
Dans une nouvelle contribution dans le cadre de sa mission flash sur le système de retraites, la Cour des comptes explore les conséquences des réformes des retraites sur la compétitivité et l’emploi. Elle pose notamment les sujets d’une meilleure équité ou encore le sujet de l’indexation des retraites sur l’inflation.
Invité de la matinale de Public Sénat, le directeur général par intérim de la Caisse des dépôts s’est exprimé sur l’impact des annonces de Donald Trump sur l’économie française, mais également l’épargne des Français. « Le livret A est garanti par l’Etat, il n’y a aucun risque en capital », a-t-il rappelé.
Auditionné au Sénat par la commission d’enquête sur les aides publiques, le patron de Blackrock France Jean-François Cirelli a considéré que la question d’un soutien d’État envers une entreprise était un « critère secondaire », voire un « facteur de risque ».
« On va réduire de 5 milliards d’euros de plus notre dépense, sur ce que nous pensions faire au départ », explique la ministre des Comptes publics. Une partie de ces économies viendra de « la réserve de précaution », mais certains budgets seront aussi impactés.
Interpellé par le sénateur Jean-Baptiste Lemoyne sur les conséquences de l’entée en vigueur des droits de douane américains, Éric Lombard a assuré que le gouvernement maintenait le dialogue avec Washington. Il a également annoncé que l’Union européenne s’engageait dans une « réponse très vigoureuse ».
Adoptée dans le budget 2025, l’entrée en vigueur de la réforme sur les seuils d’exonération de TVA a été repoussée au 1er juin. Face à la colère des autoentrepreneurs, qui se verraient pour beaucoup soumis au paiement de la taxe, le Sénat a lancé une mission « flash ». Celle-ci juge la réforme « improvisée » et demande son abandon.
Dans une période de grande incertitude liée au séisme des droits de douane américains, le gouvernement a annoncé ce mercredi 5 milliards d’euros d’effort supplémentaire. Cette décision doit permettre de tenir la cible de déficit mais également de réallouer des moyens aux dépenses militaires. « On arrive dans une période clé », juge le sénateur Jean-François Husson.
La commission d’enquête sur l’utilisation des aides publiques a auditionné le président-directeur général d’ExxonMobil France, Charles Amyot, ce 8 avril. Meilleur ciblage, meilleur contrôle, choix pragmatiques, collaboration avec le public : le patron a livré une série de recommandations pour améliorer ces aides, à un moment où la France doit accélérer dans la transition énergétique, dans une période de difficultés budgétaires.
Durcir les conditions d’indemnisation des demandeurs d’emplois permettrait à l’Etat de dégager des fonds supplémentaires pour affronter la conjoncture : notamment le réarmement du pays. Mais cette piste d’économie, évoquée par le Premier ministre lors d’une réunion, divise au sein de l’exécutif. Du coté du Sénat, à droite comme à gauche, on se refuse à remettre sur le métier une réforme qui entre à peine en vigueur.
Face à la hausse de 20 % des droits de douane pour les produits européens, imposée par Donald Trump, les sénateurs ressentent « l’inquiétude » sur le terrain. Dans leurs départements, ils sont sollicités par les entreprises ou les viticulteurs dans les régions viticoles, particulièrement touchées. Mais petit à petit, « tout le monde regarde ce qu’il se passe aux Etats-Unis », constate le socialiste Hussein Bourgi.
Xavier Huillard, président-directeur général de Vinci, était auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur l’utilisation des aides publiques. Il a notamment été interpellé sur le niveau de rentabilité des projets développés sous forme de partenariats publics privés.