A la sortie du séminaire gouvernemental, le porte-parole du gouvernement a donné quelques pistes sur le calendrier du début de la session parlementaire. Il a également envisagé l’examen du projet de loi immigration « début novembre au Sénat », tout en précisant que cette date « était très incertaine ».
L’hypothèse d’une liste commune à gauche pour les élections européennes de 2024 s’éloigne de plus en plus. Malgré les appels du pied de la France insoumise, EELV, le PS et le PCF entendent conduire des listes indépendantes. Au-delà des différences programmatiques qui fracturent la gauche, les européennes sont aussi une occasion pour les petits partis de reprendre du poil de la bête et de bousculer le rapport de force au sein de la Nupes.
Une semaine après les « Rencontres de Saint Denis » au cours desquelles, le chef de l’Etat s’est entretenu pendant des heures avec les chefs de partis représentés au Parlement, Emmanuel Macron va leur adresser une lettre de compte rendu qui « résumera fidèlement » la nature des échanges qui ont eu lieu.
A quelques jours du début de la coupe du monde de rugby, Gérald Darmanin et la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra ont détaillé devant la presse le dispositif de sécurité. 5 200 policiers et gendarmes seront mobilisés les jours de match, billets dématérialisés, contrôles plus fluides mais pas de vidéoprotection par algorithmes, un dispositif prévu par la loi Jeux Olympiques adoptée cette année.
La gauche parisienne a présenté sa liste d’union pour les sénatoriales, avec le PS, EELV et le PCF, mais sans LFI. Une union fidèle à la majorité municipale. La maire de Paris « Anne Hidalgo s’est beaucoup investie pour que ce rassemblement se fasse », souligne le sénateur PS Rémi Féraud, qui mène la liste, avec à son bord l’écologiste Yannick Jadot et le communiste Ian Brossat. La liste espère gagner 7, voire 8 sièges en profitant de la division de la droite.
Sur le projet de loi immigration, les LR font toujours des régularisations sur les métiers en tension une « ligne rouge », prévient le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau. Après des rumeurs de suppression du dispositif, le président macroniste de la commission des lois de l’Assemblée, Sacha Houlié, assure avoir eu des « garanties solides » de l’Elysée et de Matignon pour le conserver. « On va laisser cheminer le texte au Sénat. Et on le reprendra à l’Assemblée », ajoute le député.
Un décret paru fin juillet va « faciliter la location » de logements dont la hauteur est de 1,80 m, contre 2,20 m selon la norme générale, dénonce la Fondation Abbé Pierre, qui y voit « un recul ». Le ministère soutient que rien ne change sur le fond.
Alors que les LR et le RN demandent un référendum sur l’immigration, une modification de la Constitution s’avère nécessaire pour le faire. Si « sur un point juridique, ça ne pose pas de problème », reste que « les conditions politiques sont difficiles », souligne le professeur de droit public, Benjamin Morel.
La rencontre avec les chefs de partis, réunis à huis clos par Emmanuel Macron, était « un exercice démocratique intéressant », selon Hervé Marseille, président de l’UDI et du groupe centriste du Sénat. Il confirme qu’Emmanuel Macron a jugé « un peu absurde » l’impossibilité de faire trois mandats présidentiels de suite.
La maire du VIIe arrondissement de Paris est présente sur la liste LR pour les sénatoriales, en place non éligible. Un « symbole » pour préparer « la reconquête de Paris avec Rachida Dati », selon la tête de liste Catherine Dumas. Mais elle doit faire face à la détermination de Pierre Charon, l’autre sortant, qui n’a pas été investi par son parti. Pour remporter son siège, il mise sur une « liste antisystème », et pourrait compter sur quelques voix macronistes…
Le chef de l’Etat rassemble ce mercredi, à Saint Denis, tous les chefs de partis représentés au Parlement. Si un certain flou demeure, l’international, la décentralisation et la cohésion de la Nation sont au programme. Le tout « à huis clos », pour permettre des échanges « en confiance ». « Le Président a appelé individuellement les participants », selon le président de l’UDI, Hervé Marseille, histoire de préparer la réunion. Mais la Nupes a décidé de sécher le dîner prévu.
Avec sa rentrée politique à Tourcoing, Gérald Darmanin a posé l’acte de naissance d’une ambition personnelle, avec en ligne de mire la présidentielle de 2027. Si le rendez-vous ne devait réunir que des proches, la Première ministre s’y est invitée au dernier moment pour faire acte d’autorité. Un recadrage pas forcément pénalisant d’après Benjamin Morel, maître de conférences à l’université Paris 2 Panthéon-Assas.
Dans une interview accordée au journal le Point, Emmanuel Macron invite les chefs des partis politiques représentés au Parlement à discuter pour constituer des « majorités de projets ». A droite comme à gauche, les présidents de groupe dénoncent un coup de communication.
A gauche, au centre, à droite et à l’extrême droite, chacun organise son événement de rentrée avant une année chargée par les élections sénatoriales en septembre et les européennes en juin 2024. Tour d’horizon des programmes.
Après le Conseil des ministres de mercredi 23 août, Elisabeth Borne a donné une interview sur France Bleu. Sans faire de nouvelles annonces, elle a affirmé qu’il n’y aurait pas de hausse d’impôt cette année et évoqué les ambitions de Gérald Darmanin. La Première ministre s’en est tenue à l’action du gouvernement sans dévoiler l’orientation politique générale voulue par Emmanuel Macron et qu’il révèle dans une interview au Point.
Pour les élections sénatoriales du 24 septembre, le Parti socialiste, Europe Ecologie-les Verts et le Parti communiste ont scellé des accords sans La France insoumise, peu représentée localement. D’après le politiste Rémi Lefebvre, ce scrutin aura peu de conséquences sur l’alliance de la Nupes, mais il représente une ressource institutionnelle et financière pour les partis.
Deuxième épisode de notre série sur les commissions d’enquête et missions d'information qui ont marqué la session parlementaire. En mars 2023, le président du groupe Les Indépendants – République et territoires (LIRT), Claude Malhuret décide de lancer une commission d’enquête sur le fonctionnement de TikTok. Un choix motivé par l’accumulation de doutes sur l’utilisation des données par le réseau social chinois et son impact sur les mineurs. À l’issue de ses travaux, la commission brandira la menace d’une suspension en France.
Premier épisode de notre série sur les commissions d’enquête et missions d'information qui ont marqué la session parlementaire. « Fiasco », « coup politique », « dérives »… Les travaux de la commission d’enquête du Sénat sur le Fonds Marianne n’ont duré qu’un mois mais ont déjà marqué l’année 2023 par l’ampleur de ses révélations. Le rapport accablant qui pointe la responsabilité politique de la ministre, Marlène Schiappa.
Alors que l’année parlementaire s’achève, l’heure est au bilan. Et comment faire le bilan de la première année de quinquennat d’Emmanuel Macron sans évoquer la réforme des retraites ? Une bataille, à la fois parlementaire et sociale, qui aura rythmé l’actualité pendant plus de six mois, en mêlant innovations au niveau des usages constitutionnels, et une forte mobilisation sociale.
Lors de l’année parlementaire qui s’est écoulée, LR a voté la plupart des textes présentés par le gouvernement. Des textes sur lesquels la droite a obtenu des modifications substantielles, argumentent les LR. Il n’en reste pas moins que c’est entre les macronistes et la droite que s’est constituée une majorité de fait. Jusqu’à un contrat de coalition ? Ce n’est pas la direction que semble prendre Emmanuel Macron, qui pourrait aller au conflit sur la loi immigration.