Absent du débat sur la loi immigration qui a divisé le camp présidentiel, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal va désormais devoir porter ce projet de loi extrêmement clivant. Un chantier qui va « l’obliger à sortir de l’indistinction » politique, selon Floran Vadillo, président du think tank L’Hétairie et enseignant à Sciences Po.
Louis Le Pensec, ancien ministre de la mer, puis des Outre-mer de François Mitterrand est mort à 87 ans. C’est Olivier Faure le premier secrétaire du PS qui l’a annoncé ce mercredi.
Invité de la matinale de Public Sénat ce 10 janvier, Geoffroy Didier voit dans Gabriel Attal, nommé Premier ministre la veille, « un homme issu de la gauche mais qui utilise des mots de droite ». Pour autant, l’eurodéputé Les Républicains n’attend de cette nomination aucun changement de trajectoire politique.
Ce 9 janvier, Gabriel Attal a été nommé Premier ministre, après la démission d’Elisabeth Borne la veille. Il sera chargé de constituer un nouveau gouvernement. Les nominations des ministres pourraient avoir lieu en fin de semaine, car leurs profils devront d’abord être passés au crible.
Nouveau Premier ministre, nommé après de longs atermoiements pour relancer un quinquennat en difficulté, Gabriel Attal va devoir faire face à plusieurs écueils. Trois spécialistes de la vie politique résument les principaux enjeux.
Gabriel Attal a occupé les fonctions de ministre de l’Education nationale pendant exactement 5 mois et 20 jours. Une période marquée par une série d’annonces mais avec peu d’effets concrets, pour l’heure. Tour d’horizon de toutes les mesures présentées par Gabriel Attal depuis l’été 2023.
Lors de ses vœux aux autorités religieuses, Emmanuel Macron a annoncé qu’il n’y aurait pas un, mais deux textes sur la fin de vie en 2024. Le premier sur le développement des soins palliatifs et le second sur le sujet sensible de l’aide active à mourir. Au Sénat, on regrette une fois de plus le « en même temps » du Président.
L’arrivée de Gabriel Attal à Matignon suscite un mélange de bienveillance, notamment sur son jeune âge, et d’indifférence. La droite, plutôt clémente, attend pour l’heure de juger le nouveau premier ministre par les actes. La gauche ne ménage pas ses critiques, pointant un coup de com’ sans changement de cap.
Étoile montante de la macronie, le ministre de l’Éducation nationale a été nommé à la tête du gouvernement par Emmanuel Macron, ce 9 janvier 2024. À 34 ans, il devient le plus jeune Premier ministre de la Cinquième République.
Après un peu moins d’un an et huit mois passés à Matignon, Élisabeth Borne a remis sa démission au président de la République, hier. Pour lui succéder, Gabriel Attal semble tenir la corde.
Démonétisé, le remaniement n’apparaît plus comme une arme politique synonyme de changement fort. Il n’a plus de réel effet, si ce n’est « d’ambiancer les médias » et de « se débarrasser des brebis galeuses », souligne Gaspard Gantzer, l’ancien conseiller com’ de François Hollande à l’Elysée. La conséquence d’une centralisation du pouvoir par Emmanuel Macron. « Chacun sait bien que le Président est son propre premier ministre », souligne le sénateur Philippe Bas, ancien secrétaire général de l’Elysée de Jacques Chirac.
Pierre Moscovici a retardé la publication d’un rapport sur l’immigration, initialement prévue le 13 décembre afin qu’il ne soit pas « déformé » dans le cadre d’un débat parlementaire houleux. Pourtant, ses principaux constats étaient déjà mis en exergue dans un rapport du Sénat publié en 2021. Le Premier président de la Cour des comptes sera auditionné par la commission des lois du Sénat dans les prochains jours.
Les sénateurs LR sont très critiques envers la décision de Pierre Moscovici de décaler la publication d’un rapport sur l’immigration, en décembre dernier. « M. Moscovici s’est comporté en responsable politique et non en haut fonctionnaire », fustige le président du groupe LR au Sénat, auprès de Public Sénat.
Alors que l’exécutif se prépare à un remaniement et qu’Emmanuel Macron cherche à ressouder sa majorité après l’examen du projet de loi immigration, une grande partie des mesures restent suspendues à l’examen du Conseil constitutionnel. Retour sur l’origine des saisines, leurs chances de succès et la date de rendu de la décision.
Alors que les rumeurs concernant un remaniement et un changement de Premier ministre animent ce début d’année 2024, la situation reste indécise. Quelles sont les marges de manœuvre du président de la République, qui pourrait devenir Premier ministre et avec quelles missions ? Entretien avec Anne-Charlène Bezzina, maître de conférences en droit public, et Emilie Zapalski, experte en communication politique.
Quels ont été les faits politiques marquants de l’année 2023 ? Quels sont les enseignements à tirer pour l’année prochaine ? Public Sénat se penche sur les évènements qui ont secoué la société française et les débuts du quinquennat d’Emmanuel Macron
Réforme des retraites, loi immigration, conflit en Ukraine et au Proche-Orient, Emmanuel Macron a dû faire face en 2023 à un certain nombre de crises, qu’il a parfois lui-même provoquées. Certaines pourraient d’ailleurs connaître des prolongements dans les mois qui viennent. Pour Public Sénat, plusieurs analystes se penchent sur cette année de turbulences politiques.
Les sénateurs du groupe Les Républicains et ceux de l’Union centriste n’ont pas toujours été sur la même longueur d’onde au cours de l’année écoulée pendant les débats parlementaires. Public Sénat récapitule les grands moments de divergence au sein de la majorité sénatoriale au cours de l’année écoulée.
Début décembre, Gérard Larcher lâche à la radio un « Ferme ta gueule » retentissant adressé à Jean-Luc Mélenchon. Si une telle sortie de la part du deuxième personnage de l’Etat, réputé pour sa modération, a posé question, l’insulte n’est pas nouvelle en politique. Florilège et petite histoire de l’invective depuis la IIIe République.