Michel Barnier a présenté son projet de budget en conseil des ministres ce 10 octobre. Pour réduire le déficit du pays, le gouvernement prévoit 60 milliards d’économies en 2025. Tour d’horizon des principales mesures, avant le début de l’examen du budget qui s’annonce explosif.
Invoquant la situation des marchés internationaux, le géant français des produits laitiers à fait savoir qu’il allait baisser de 9% sur les six prochaines années sa collecte de lait destiné à l’export. Devant le Sénat, Annie Genevard, la nouvelle ministre de l’Agriculture, a dénoncé « un préjudice à la vie rurale de façon générale ».
Lors d’un débat consacré à la progression de la dette, le ministre du Budget et des Comptes publics Laurent-Saint Martin a estimé que les mesures contenues dans le projet de loi de finances étaient « à la mesure de la situation ». La droite, majoritaire, insiste sur « l’urgence » à redresser la pente, alors que la charge de la dette s’alourdit dangereusement.
Le débat sur la semaine de 35 heures est un véritable serpent de mer de la politique française. La question de sa suppression est remise aujourd’hui sur la table par Gérald Darmanin, comme une piste d’économies dans le cadre du budget 2025. Quel est le véritable impact de cette mesure, mise en place il y a près de 25 ans ? Explications.
Le budget 2025 sera l’occasion pour l’exécutif de rétablir les taxations sur l’électricité au niveau de leur niveau d’avant-crise. Le mouvement était annoncé depuis un an. Mais dans un contexte budgétaire très contraint, et de baisse des prix de marché de l’électricité, Bercy envisage d’aller plus loin. L’hypothèse de travail divise politiquement.
Le cadrage budgétaire proposé par le gouvernement devrait représenter deux points de PIB, un niveau rarement observé au cours de l’histoire récente. Certains observateurs parlent d’un ajustement « inédit ».
Entre un malus qui s’annonce plus sévère et un bonus moins généreux, le représentant des constructeurs automobiles français, Luc Chatel, auditionné par le Sénat, pointe le risque sur un secteur en pleine transition vers l’électrique et confronté à la concurrence chinoise.
Un rapport de la Cour des comptes propose une piste d’économie drastique en suggérant de supprimer 100 000 postes de fonctionnaires territoriaux. A la Haute assemblée, les élus demandent à l’Etat de montrer l’exemple.
Les annonces fiscales du Premier ministre à l’Assemblée nationale provoquent déjà des débats au sein du « bloc central ». Au sein de la commission des finances du Sénat, certains se disent « interrogatifs » voire inquiets, en l’absence d’éléments plus précis. Chez les socialistes, plusieurs relèvent une ouverture sur les impôts des grandes entreprises ou des foyers les plus aisés, et attendent désormais les dispositions précises.
Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre a fait de la réduction du déficit public son premier engagement. Il avance trois séries de « remèdes » : réduction des dépenses, « efficacité de la dépense publique » et mesures fiscales ciblées.
Le gouvernement devrait présenter officiellement le projet de loi de finances le jeudi 10 octobre, soit avec neuf jours de retard sur le calendrier défini par la loi.
D’abord envisagé pour ce lundi, l’envoi du projet de budget du gouvernement Barnier au Haut conseil des finances publiques a finalement été décalé. Une transmission ce mardi ou ce mercredi serait « toujours dans les temps » pour permettre l’examen du texte au Parlement dans les délais prévus par la Constitution, précise la Cour des comptes.
Pour faire face à la situation des finances publiques et au déficit abyssal, le gouvernement Barnier travaillerait à des pistes d’augmentations d’impôts, ciblées sur certains publics, avant son discours de politique générale ce mardi à l’Assemblée nationale.
Les indicateurs publiés par l’Insee vendredi 27 septembre confirment la forte dégradation des comptes publics en 2024. Le nouveau gouvernement est attendu à la fois sur le budget 2025, qui s’annonce sous le double signe des économies et d’une hausse de la fiscalité, mais aussi au niveau européen sur une trajectoire crédible de désendettement.
Le Haut conseil du financement de la protection sociale (HCFPS) révèle que la fraude sociale est majoritairement le fait d’entreprises ou de travailleurs indépendants. Dans un contexte d’économies budgétaires, le rapport souligne qu’elle ne représente pas un « réservoir magique » pour réduire le déficit public.
Face au Premier ministre, le patron de l’organisation patronale a répété qu’il n’était pas contre une hausse de la fiscalité sur les entreprises, à condition que celle-ci soit « extrêmement ciblée et exceptionnelle » et accompagnée de mesures « très convaincantes » de diminution de la dépense publique.
Le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, confié à la députée LR Annie Genevard, fait partie des portefeuilles qui risquent de voir leurs crédits baisser dans le prochain budget. Avec un monde agricole frappé par des crises multiples et structurelles, les sénateurs attendent de pied ferme la feuille de route de la nouvelle ministre.
C’était une demande de la France : obtenir un laps de temps supplémentaire pour fournir à la Commission européenne sa trajectoire de redressement des finances publiques. Vœu exaucé par Bruxelles d’après le journal Le Monde, citant des sources européennes. Face à la situation politique et économique de la France, Paris pourra rendre sa copie fin octobre.
La question du montant des tranches de l’impôt sur le revenu, alors que l’inflation a marqué le pas cette année, va être l’un des points sur lequel le gouvernement va trancher. Si l’exécutif assure que les impôts de la classe moyenne ne vont pas augmenter, la question pourrait toujours se poser pour les tranches supérieures du barème.
La délégation sénatoriale aux outre-mer a présenté, le 17 septembre dernier, un rapport sur l’intégration régionale des outre-mer de l’océan Indien. Partant du constat que la coopération entre La Réunion, Mayotte et leurs voisins laisse à désirer, les sénateurs formulent des recommandations, comme la réévaluation de la politique des visas avec les pays alentour.