La Commission européenne a appelé mercredi, les 27 Etats membres à approuver l’accord commercial avec les pays latino-américains du Mercosur. Un sujet potentiellement inflammable en France déjà plongée dans une tempête politique. Les syndicats agricoles appellent Emmanuel Macron à honorer sa parole et s’opposer à la ratification du traité.
Quelques jours avant la probable censure du gouvernement de François Bayrou, qui engage la responsabilité de son gouvernement sur le constat de l’aggravation de la dette publique, les Ecologistes ont présenté ce matin leur « plan de sortie de crise ». Une base de travail qui servira à discuter avec leurs partenaires de gauche pour un éventuel gouvernement de « cohabitation ».
Une rencontre pour rien, ou pour la forme. « On était venus par courtoisie républicaine », a expliqué le numéro 1 PS, Olivier Faure, reçu avec les présidents des groupes socialistes par François Bayrou. Le PS entend toujours voter contre la confiance. S’il ne « conteste pas » le diagnostic, « il y avait deux projets qui se confrontaient ».
Emmanuel Macron veut « élargir » le socle commun et parler aux socialistes. Un message entendu par le parti à la rose, qui pose ses conditions. Cette hypothèse soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.
En signant deux décrets rendant plus stricts les conditions d’accès à l’aide médicale d’Etat pour les étrangers, François Bayrou tente d’obtenir les bonnes grâces des LR et surtout du RN. Le sujet est défendu depuis plusieurs années par la majorité sénatoriale. « Ce qui est dommage, c’est que toutes les avancées de ces derniers jours auraient pu être des concessions du débat budgétaire », regrette le sénateur LR Roger Karoutchi. A gauche, Bernard Jomier dénonce « une posture politique » qui n’a « pas de sens ».
Ce mercredi 3 septembre 2025, Emmanuel Macron, François Bayrou et les 35 ministres du gouvernement étaient sans doute réunis pour la dernière fois dans cette configuration en Conseil des ministres, à l’Elysée. Une perspective rapidement évacuée par la porte-parole du gouvernement lors du compte rendu devant la presse. Sophie Primas a rapporté les mots du Président de la République appelant à la mobilisation autour de François Bayrou.
Le Premier ministre se dit « ouvert » à réexaminer sa proposition de suppression de deux jours fériés, très impopulaire dans l’opinion, mais également chez une majorité de parlementaires. Il précise toutefois que la mesure devra être remplacée par des propositions avec un rendement similaire.
Alors que certains parlementaires LR traînent des pieds pour voter la confiance à François Bayrou, y compris chez les sénateurs, la droite est « travaillée par la suite ». La présence de Bruno Retailleau dans un gouvernement post-Bayrou « n’est pas du tout une certitude », assure l’entourage du ministre. Manière aussi de faire monter la pression, pour mieux négocier, cette fois, « un accord de gouvernement » avec les macronistes.
Le président de LR, Bruno Retailleau, et les responsables de ses groupes parlementaires, ont rencontré le Premier ministre ce 2 septembre. Ils affirment que le chef du gouvernement est prêt à faire marche arrière sur la suppression de deux jours fériés, en contrepartie d’autres mesures d’économies.
À six jours d’un vote à risque pour le gouvernement, Le président de la République a réuni pour un déjeuner de travail le Premier ministre François Bayrou, et les trois principaux chefs de parti de la coalition gouvernementale, Gabriel Attal (Renaissance), Edouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau (Les Républicains).
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, accompagné de la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, ont réaffirmé leur « désaccord total » avec les orientations du Premier ministre pour redresser les finances publiques. Ils demandent « une dissolution ultra-rapide ».
La crainte de nouvelles difficultés politiques pour faire adopter un budget et réduire le déficit public relance une fois de plus les questions sur la trajectoire de la dette, majoritairement détenue par des acteurs étrangers. Pour le moment, cette répartition traduit une force, mais pourrait devenir problématique, en cas d’aggravation des problèmes budgétaires, selon des experts.
Lors de son interview par les quatre chaînes d’informations dimanche soir, François Bayrou a balayé la taxe Zucman, qui propose de taxer à 2 % les patrimoines au-delà de 100 millions d’euros, au motif qu’elle serait inconstitutionnelle. Qu’en est-il vraiment ?
Selon une étude de la Fondation Jean-Jaurès, le profil sociologique et politique des partisans de « Bloquons tout » diffère fortement du mouvement des gilets jaunes. Les électeurs de gauche radicale y sont surreprésentés. Peu d’ouvriers et de retraités, mais surtout des cadres, des étudiants et des lycéens, qui n’excluent pas la violence comme mode opératoire.
Le Premier ministre recevra tous les présidents de groupes et de partis politiques à partir de ce lundi à l’exception de La France insoumise et des Ecologistes qui ont refusé de participer à ces consultations avant le vote de confiance le 8 septembre.
Le Parti socialiste a présenté, lors de son université d’été à Blois, ses contre-propositions budgétaires. Entre hausse d’impôts pour les très riches et baisse des aides aux entreprises, le PS veut étaler l’effort de réduction du déficit. En cas de nomination à Matignon d’un premier ministre de gauche, Olivier Faure espère pouvoir passer des compromis pour adopter ce budget. Et si Emmanuel Macron lui proposait, on comprend qu'il ne dirait pas « non »...
La rentrée politique des socialistes s’est transformée en démonstration de l’unité de la gauche, hors LFI, avec qui la rupture est consommée. « Nous sommes volontaires pour être les suivants », a lancé le numéro 1 du PS, Olivier Faure. « Maintenant, il doit nous laisser nous y coller. Ça, c’est la responsabilité d’Emmanuel Macron », demande la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier.
Le président des Etats-Unis menace, sans la nommer, l’Union européenne, d’une nouvelle hausse des droits de douane si elle ne supprime pas sa législation sur le numérique qui s’impose aux multinationales américaines. Les Européens préparent des mesures de rétorsion en cas de nouveau bras de fer commercial.
Les Républicains ont évité une guerre fratricide, en soutenant officiellement la candidature de Rachida Dati aux municipales à Paris en mars prochain. La liste de la ministre de la Culture devra comporter une majorité de candidats LR de quoi laisser ouverte l’hypothèse d’une liste d’union avec les macronistes parisiens, qui ne se bousculent pas pour apporter leur soutien à la maire du VII arrondissement de Paris.
Le Premier ministre a plaidé sa cause lors des universités d’été du Medef, ce vendredi 28 août, quelques heures avant un débat réunissant plusieurs de ses principaux opposants. Sourds aux appels à négocier, la gauche et le Rassemblement national esquissent leurs propres pistes de sortie de crise.