Le gouvernement a publié un nouveau décret interdisant la dénomination de produits à base de protéines végétales par des mots faisant référence à la viande. Un décret salué par les acteurs de la filière animale, qui estiment que des termes comme « steak végétal » ou « saucisse vegan » peuvent créer de la confusion chez les consommateurs.
Le Premier ministre veut « rouvrir » le chantier de l’assurance chômage, et plaide pour un système qui « incite à la reprise d'emploi ». Il a notamment évoqué une réduction de la durée d’indemnisation.
Lors d’un débat improvisé avec des exploitants en ouverture du Salon de l’agriculture, le président de la République a annoncé son souhait d’instaurer des prix planchers sur les matières premières. Une mesure qui viserait à « protéger le revenu agricole », défendue de longue date par la Confédération paysanne, mais à laquelle la FNSEA et les agroindustriels sont largement opposés.
Le décret annulant 10 milliards d’euros de dépenses est paru au Journal officiel. L’effort budgétaire va s’avérer plus important en proportion pour plusieurs ministères. C’est le cas pour l’écologie, le travail, l’aide publique au développement, l'éducation ou encore la recherche.
Au Sénat, la nouvelle intervention du Premier ministre en faveur des agriculteurs peine encore à convaincre totalement. La majorité sénatoriale constate des annonces qui « vont dans le bon sens », mais des doutes persistent. La gauche reste sur sa faim, notamment sur la question des revenus.
Trois semaines après les premières réponses gouvernementales à la colère des agriculteurs, le Premier ministre a dressé ce 21 février un bilan à l’approche du Salon de l’agriculture. Il souligne que « huit engagement sur dix » ont « abouti » ou « sont sur le point d’aboutir ».
Les agriculteurs n’entendent pas se satisfaire des annonces faites par le gouvernement au début du mois de février. Sur de nombreux dossiers, notamment les questions de rémunération, le soutien à la trésorerie et les mesures de simplification, ils réclament de nouvelles garanties. Tour d’horizon des points de blocage.
Le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave a indiqué vouloir miser sur le plan de lutte contre la fraude pour aller « chercher des recettes supplémentaires » alors que le gouvernement vient d’annoncer 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires dès cette année. Plusieurs nouvelles mesures de lutte contre la fraude fiscale, sociale et douanière vont s’appliquer cette année, mais demeurent insuffisantes pour les sénateurs.
L’exécutif va agir par voie réglementaire pour mettre en œuvre ses 10 milliards d’euros d’économies annoncées en urgence sur le budget de l’Etat. La loi organique, qui encadre la procédure budgétaire, autorise ce coup de rabot, tout en fixant des limites.
En raison d’une baisse des prévisions de croissance, Bruno Le Maire a annoncé 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires pour 2024. Les financements du Fonds vert et de MaPrimeRénov’, dispositifs de soutien à la rénovation énergétique des bâtiments, seront limités. Des sénateurs dénoncent un manque de planification budgétaire sur ce chantier pourtant érigé en priorité par le gouvernement.
Confronté à une baisse de la croissance, le gouvernement annonce 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires dès cette année. De quoi faire bondir les sénateurs de droite, qui avaient proposé, sans être écoutés, des économies dans le budget, en fin d’année dernière. « Après avoir tout balayé d’un revers de main, le gouvernement sort de son igloo et reprend ce que nous avons proposé », raille le rapporteur général du budget, le sénateur LR Jean-François Husson.
La députée La France insoumise de Seine-Saint-Denis redoute des conséquences importantes pour le premier budget de l’Etat, celui de l’Education nationale, si le plan d’économies annoncé en urgence s’applique de façon proportionnelle à tous les ministères. Elle dénonce également le refus par Bercy de ne pas activer le levier fiscal.
Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 16 février, le groupe dirigé par Luc Rémont, a fait état de « résultats exceptionnels » avec 10 milliards d’euros dégagés pour l’année 2023 après une année 2022 marqué par un déficit record de 18 milliards. « Une très bonne performance opérationnelle » qui s’explique par la relance de la production nucléaire et un contexte de prix « historiquement élevés », selon les explications du groupe.
Le gouvernement souhaite automatiser le versement des prestations sociales pour mettre fin aux situations de non-recours. Mais après le piratage de plusieurs opérateurs du tiers-payant, la sénatrice centriste Nathalie Goulet interpelle le gouvernement sur la fiabilité des données qui seront utilisées par les systèmes informatiques.
La nouvelle ministre déléguée à l’Agriculture, Agnès Pannier-Runacher, a affirmé lors d’un débat au Sénat que des « projets de textes » de simplification ont été transmis aux syndicats agricoles et que le calendrier, sur lequel s’est engagé le gouvernement, serait respecté. Les sénateurs, en particulier la droite, continuent de relayer les inquiétudes du monde agricole.
Le ministre de la Transition écologique annonce des changements concernant le diagnostic de performance énergétique (DPE) aussi bien dans la méthode de calcul, que dans les modalités d’interdiction de location d’une passoire énergétique. Le gouvernement veut intervenir en partie par amendement sur le projet de loi sur l’habitat dégradé, débattu au Sénat fin février. Des premiers pas bienvenus selon la rapporteure centriste, mais jugés insuffisants.
Auditionné devant le Sénat, le président des JA a insisté sur l’importance du futur projet de loi agricole comme outil de sortie de crise. Arnaud Gaillot demande au gouvernement d’être entendu sur les problématiques foncières des jeunes qui s’installent. Véronique Marchesseau, de la Confédération paysanne, estime que le texte ne répondra pas au problème central selon elle, à savoir la faiblesse des revenus de la profession.
En visite lundi à Berlin, Gabriel Attal a réitéré la position de refus de Paris concernant la conclusion de l’accord du Mercosur, que négocie actuellement la Commission européenne et que Berlin soutient fermement. Pour Frédéric Denhez, journaliste spécialiste des questions agricoles, la France et l’Union européenne doivent comme les Etats-Unis mettre en place une politique protectionniste afin de soutenir les agriculteurs. Entretien.
Gabriel Attal indique que la Commission européenne réfléchit à une transposition à l’échelle de l’UE des mesures de protection adoptées par la France en faveur du revenu des agriculteurs. Le Premier ministre dénonce notamment le rôle joué par les centrales d’achats européennes, qui permettent à la grande distribution de s’affranchir de certaines contraintes. Mais ce chantier se heurte déjà au jeu de la libre concurrence.
Figure de la mobilisation des agriculteurs, Véronique Le Floc’h estime que les annonces de Gabriel Attal « correspondent en partie » aux attentes de la profession. Sur le plateau d’Extra Local, la présidente de la Coordination rurale indique tout de même que beaucoup reste à faire pour garantir le revenu des exploitants.