D’une intensité toujours plus forte, les inondations et catastrophes naturelles extrêmes se répètent. La France a su « forger une culture du risque et de la prévention », souligne la sénatrice LR Christine Lavarde, mais elle reste encore bien insuffisante et doit évoluer face au réchauffement climatique.
Depuis mercredi, l’Espagne a été victime de pluies et d’inondations qui ont, selon les derniers bilans, fait plus de 150 morts. Alors que ces épisodes se répètent partout en Europe, les Etats cherchent encore les moyens de s’adapter aux conséquences du changement climatique. Entretien avec François Gemenne, climatologue et coauteur du sixième volet du rapport du GIEC.
Ce 29 octobre, le Sénat a adopté à l'unanimité une proposition de loi de la sénatrice LR Christine Lavarde, visant à assurer l’équilibre du régime d’indemnisation des catastrophes naturelles. Le texte autorise notamment une revalorisation annuelle automatique de la « surprime », payée par les assurés dans leurs contrats, pour financer les indemnités en constante augmentation face à la multiplication des catastrophes climatiques.
En déplacement dans la vallée du Rhône, un peu plus d’une semaine après les inondations qui ont frappé plusieurs communes de la région, le Premier ministre Michel Barnier a annoncé une hausse de 75 millions d’euros de ce fonds public qui soutient les travaux destinés à prévenir les risques naturels.
Maintes fois repoussé, le plan national d’adaptation climatique devrait être présenté « dans les tout prochains jours », a annoncé la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, devant les sénateurs ce mercredi 23 octobre. Selon elle, Michel Barnier « sera personnellement à la manœuvre », avec « des annonces en appui » de ce plan.
Les inondations ont durement touché la semaine dernière la vallée du Rhône, provoquant d'importants dégâts. Avec le dérèglement climatique, les assurances seront d’après les projections de plus en plus mises à contribution pour assurer des sinistres liés à des catastrophes naturelles. 2022 et 2023 ont constitué les deuxième et troisième années les plus coûteuses en la matière pour le secteur, d’après les chiffres de France Assurances.
« De mémoire d’hommes, on n’a pas connu un épisode cévenol d’une telle violence depuis 40 ans », assure Michel Barnier. Après les violentes pluies sur le Centre-Est et Sud-Est de la France, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur sont allés au Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises ce vendredi 18 octobre. Plus aucun département ne se trouve en vigilance rouge « crue » ou « pluie-inondation ». Cependant, 10 de la moitié sud restent concernés par une vigilance orange. « L’épisode cévenol est terminé. Quelques averses sont encore possibles, mais sans commune mesure avec l’épisode pluvieux des deux derniers jours », a précisé Météo France. « Les interventions ont sauvé des vies » « Je pense à toutes les personnes qui ont été touchées dans leur vie quotidienne. C’est un traumatisme de subir ces inondations », a déclaré Michel Barnier. Le Premier ministre évoque 2 300 interventions de sapeurs-pompiers. « Elles ont sauvé des vies », souligne-t-il. Plus d’un millier de personnes ont aussi été déplacées. « On va maintenant rentrer dans la période d’évaluation des dégâts qui sont considérables, mais aussi des dépenses », poursuit le Savoyard. Michel Barnier a ensuite affirmé que « la prévention coûte moins cher que la réparation », en matière de catastrophes naturelles. « Avec le changement climatique, on doit se préparer à faire face à des risques et des catastrophes dans tous les domaines et de plus en plus souvent », ajoute-t-il, tout en appelant à une plus grande entraide au niveau européen. Le processus de catastrophes naturelles sera activé Bruno Retailleau actionnera le processus de catastrophes naturelles dans les communes concernées par l’épisode cévenol pour indemniser les personnes touchées. « Ce qui est important dans des événements climatiques aussi violents, c’est toute une chaîne, toute une culture de risque », indique le ministre de l’Intérieur. « C’est ce qui concerne l’amont », continue-t-il. Notamment avec l’application FR-Alert, un dispositif « très moderne qui transforme votre téléphone en petite sirène ». L’ancien patron des sénateurs LR se félicite que « tous les maires ont maintenant un plan communal de sauvegarde », alors qu’il y a une dizaine d’années « la France était très en retard ». Il s’agit d’un document visant à organiser les moyens communaux existants pour faire face aux situations d’urgence. Deux ministres sont aux côtés des sinistrés ce vendredi 18 octobre. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique, est attendue à Chavanay (Loire). Elle se rendra ensuite, en début d’après-midi, à Davezieux (Ardèche), aux côtés de Nicolas Daragon, le ministre de la Sécurité du quotidien et Maire de Valence.
Dans le projet de loi de finances dévoilé ce 10 octobre par Bercy, le budget de la mission « écologie » augmente de près de 2,8 milliards d’euros. Une hausse, certes, mais bien en deçà de l’enveloppe débloquée il y a un an. MaPrimeRénov, le fonds vert et le bonus à l’achat d’un véhicule électrique connaissent d’importantes baisses de crédit.
Déficitaire depuis plusieurs années, la station de ski de l’Alpe du Grand Serre, en Isère, ne rouvrira pas ses portes pour la saison hivernale. Face au réchauffement climatique, ces difficultés rencontrées par les stations de moyenne montagne pourraient être surmontées, avec de l’anticipation et un meilleur appui de l’État, juge le sénateur écologiste Guillaume Gontard.
Ces derniers mois, la question des relations tendues entre l’OFB et les exploitants a alimenté la crise agricole. Dans un rapport, le Sénat recommande à l’agence de « rééquilibrer » ses missions, « afin d’atténuer l’image répressive attachée à l’établissement ». Les sénateurs ne souhaitent toutefois pas désarmer la police de l’environnement, véritable ligne rouge pour ses agents.
Avec la réintégration de l’énergie dans son portefeuille, la macroniste prend la tête d’un ministère de la Transition écologique en apparence élargi. En apparence seulement, puisque le logement et le transport disparaissent dans le même temps de son périmètre d’action, au grand regret des associations de défense de l’environnement.
245.000. C’est le nombre colossal de photos prises par Thomas Pesquet depuis la Station spatiale internationale. Une observation fine et précise qui a donné à l’astronaute un point de vue sans pareil sur notre planète et sur l’évolution de ses océans, de ses forêts, de ses glaciers. Dans « Thomas Pesquet, objectif France » Vincent Perazio et Xavier Lefebvre nous font découvrir une autre facette de l’astronaute préféré des Français, un Thomas Pesquet observateur vigilant, presque un lanceur d’alerte, qui par son expérience spatiale a développé une vive conscience écologique.
Renforcement de la protection de l’environnement, introduction du principe de pollueur-payeur, réduction de l’utilisation des pesticides… Michel Barnier a laissé un héritage marquant de son passage aux ministères de l’Environnement, puis de l’Agriculture. Mais aujourd’hui, les associations écologistes observent avec prudence, voire scepticisme, sa nomination à Matignon.
Saisie par l’ONG Foodwatch, la Commission européenne a lancé un audit du système français de surveillance de la qualité des eaux en bouteilles. Ses conclusions, rendues mercredi, pointent son inefficacité alors que les industriels sont accusés de pratiques frauduleuses.
6000 à 8000 opposants aux mégabassines sont attendus ce week-end au Village de l’eau à Melle (Deux-Sèvres) et à Saint Sauvant (Vienne), épicentre de la lutte contre ces réserves de substitution contestées, près d’un an après les violents affrontements à Sainte-Soline en mars 2023. Deux manifestants s’étaient retrouvés dans le coma et une cinquantaine de gendarmes avaient été blessés. Au rassemblement à Melle au Village de l’eau s’ajoutent deux journées de manifestation ce vendredi à Saint Sauvant dans la Vienne où doit être érigée une bassine et au port de La Rochelle en Charente maritime samedi, désigné par les Soulèvements de la terre comme « le dernier maillon de la chaîne irriguée par les mégabassines ». Fervent défenseur des réserves de substitution, Bruno Belin, sénateur LR de la Vienne s’inquiète des éventuels débordements à venir lors de ces manifestations interdites par la préfecture.
Frappées par les sécheresses et les épidémies, nos forêts sont malades. Au point qu’elles pourraient, un jour, ne plus parvenir à jour leur rôle de « poumon vert », c’est-à-dire capter le CO2 que nous émettons. Face au dépérissement, pouvoirs publics et coopératives forestières misent sur la plantation d’essences plus adaptées au réchauffement climatique.
Ce mercredi 20 juin, le comité d’experts a rendu public son rapport 2024 intitulé « Tenir le cap de la décarbonation, protéger la population ». Si l’instance salue une trajectoire de décarbonation « cohérente », elle insiste cependant sur le nécessaire « changement d’échelle », face à la multiplication des aléas climatiques.
Le Sénat a adopté jeudi 30 mai une proposition de loi venue de l’Assemblée nationale, et visant à limiter l’utilisation des substances per- et polyfluoroalkylées. Porté par les écologistes, ce texte a trouvé un large consensus après les modifications apportées durant l’examen en commission, puis dans l’hémicycle.
Venu présenter son rapport sur l’action publique en faveur de l’adaptation au changement climatique, le premier président de la Cour des comptes a alerté les sénateurs sur le « mur d’investissements » qui attendait l’État. De nouvelles dépenses à venir qui passent nécessairement par une réduction de la dette publique, « pour retrouver des marges de manœuvre ».
Auditionné par la commission d’enquête sénatoriale portant sur la production, la consommation et le prix de l'électricité, l’ingénieur et enseignant, fondateur du think tank The Shift Project, estime que « s’il y a une suppression durable de l’approvisionnement électrique, le fonctionnement du monde serait extrêmement perturbé ».