Invitée de la matinale de Public Sénat, la patronne des écologistes est revenue sur les consultations menées par le Premier ministre. Marine Tondelier regrette l’absence de propositions écologistes de la part de François Bayrou et estime que le Premier ministre « pave le chemin de sa propre censure ».
Après une petite heure d’une « discussion très franche », les communistes sont ressortis de leur rendez-vous avec François Bayrou sans réponse sur les questions du pouvoir d’achat ou de l’indexation des salaires et des retraites sur l’inflation.
En plaidant pour le retour du cumul des mandats, le Premier ministre François Bayrou, qui entend bien rester maire de Pau, embraye le pas à la droite qui a déjà tenté de faire adopter plusieurs propositions de loi, notamment au Sénat, pour faire sauter le cadre légal mis en place sous François Hollande. La gauche, en revanche, y reste fermement opposée.
Reçus lundi par le premier ministre, les responsables LR ont beaucoup de questions mais pour l’heure, peu de réponses de la part de François Bayrou. « La question budgétaire, c’est la priorité des priorités », soutient le président du groupe LR du Sénat, Mathieu Darnaud.
Le choix de François Bayrou de présider le conseil municipal de Pau, lundi, au lieu de se rendre au chevet des habitants de Mayotte dévasté par le cyclone Chido, choque la gauche du Sénat, alors que pour la droite, l’évènement ne donne pas lieu à polémiquer. Le Premier ministre s’est défendu devant les députés, estimant être sa « place de citoyen ».
Dans le cadre des consultations, le Premier ministre s’est entretenu, dans la matinée du 17 décembre, avec les représentants d’Horizons et du Modem. Tandis que François Bayrou tente de « trouver un équilibre », les partis du bloc présidentiel l’ont assuré de leur soutien afin de garantir la stabilité du pays.
Bruno Retailleau a annoncé avoir demandé au préfet de Mayotte d’activer l'article 27, adopté par la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi) en 2023. Une disposition exceptionnelle qui doit rendre la gestion de crise « plus performante ».
A l’issue de leur entretien avec le Premier ministre, les écologistes déplorent l’absence de ligne politique de François Bayrou et prédisent une censure rapide. Ces derniers craignent notamment que le sort du nouveau chef du gouvernement dépende du Rassemblement national.
Le Premier ministre François Bayrou prononcera sa déclaration de politique générale devant le Parlement le 14 janvier, a appris l'AFP mardi auprès de son entourage. En attendant, le Premier ministres continue ses consultations des groupes politiques.
Invité de la matinale de Public Sénat, Hervé Marseille, président de l’UDI et de l’Union centriste est revenu sur le déplacement du Premier ministre à Pau, pour présider le conseil municipal. Le centriste défend la position du Premier ministre de rester maire de Pau et se positionne en faveur du cumul des mandats.
85% des Français se disent favorables à une transformation des institutions politiques, parfois de manière radicale, selon le baromètre d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale. Par ailleurs, ils sont 52% à vouloir empêcher le chef de l’Etat de réaliser plus d’un seul mandat. La cote de popularité d'Emmanuel Macron, malgré un léger frémissement reste particulièrement basse.
S’« il n’y a pas d’accord de non-censure », pour l’heure, entre le PS et le nouveau premier ministre, le numéro 1 du PS, Olivier Faure, a assuré que les socialistes étaient « une opposition ouverte au compromis ». Mais sur les sujets mis sur la table, « pour l’instant, nous n’avons pas de réponse précise », constate Patrick Kanner, à la tête des sénateurs PS. A défaut, il agite à nouveau la menace d’une censure…
Les cadres du Parti socialiste ont été reçus à Matignon par le nouveau Premier ministre, ce lundi 16 décembre. Pour le moment, « rien n’a été signé » concernant un accord de non-censure, a souligné Olivier Faure, qui précise être « resté sur sa faim » et souhaite « d’autres rendez-vous ».
Marine Le Pen et Jordan Bardella ont été reçus à Matignon par le nouveau Premier ministre ce lundi 16 décembre. La cheffe de file des députés RN a exprimé « les souhaits de ses électeurs » au chef du gouvernement.
Invité de la matinale de Public Sénat, le politologue et directeur du département « Opinion et stratégies d’entreprise » de l’IFOP, Jérôme Fourquet a proposé une analyse des enjeux de la nomination de François Bayrou à Matignon. Pilier du macronisme, le maire de Pau entend néanmoins se distinguer de ses prédécesseurs.
Après la nomination de François Bayrou à Matignon, tout le monde, au sein du bloc central, salue la décision d’Emmanuel Macron. Mais hors micro, on comprend que le président du Modem n’a pas que des soutiens au sein de l’ex-majorité présidentielle. Pour durer, il devra aussi savoir convaincre son propre camp.
La présidente des députés RN attend de voir comment se construit le futur budget avant de se positionner vis-à-vis du prochain gouvernement de François Bayrou. Assurant de pas avoir pris d’engagement, elle « ne renonce pas » à l’outil de la motion de censure.
Après l’annonce de la nomination de François Bayrou à Matignon, les sénateurs LR du Sénat sont dans l’expectative. La participation de la droite au prochain gouvernement, dépendra de l’engagement du Premier ministre sur les priorités qu’il a fixé notamment sur la maîtrise de l’immigration et bien sûr du maintien en poste du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou Premier ministre. Le président du MoDem devient ainsi le premier centriste de la Vème République à accéder à Matignon, il doit désormais composer son gouvernement et se protéger du risque de censure. Allié fidèle mais critique d’Emmanuel Macron, il devra réussir à parler aussi bien aux socialistes qu’à la droite. Analyse sur le plateau de Public Sénat.
Après la nomination du président du Modem comme premier ministre, le PS ne ferme pas la porte à des compromis, tout en dénonçant un choix qui ne respecte pas le résultat des législatives. LFI brandit en revanche la menace d’une censure, confirmant les divergences des derniers jours. Entre les deux, les écologistes n’excluent plus non plus la censure, sauf si François Bayrou opère un changement de cap.