« Pourquoi servir la soupe à l’extrême droite ? » demande le président du groupe PS du Sénat, insatisfait de la réponse du premier ministre au Sénat, suite à ses propos sur le « sentiment de submersion ». « Au moment où je vous parle, les négociations sont bloquées », soutient Patrick Kanner.
Face à la polémique, suscité au PS par les propos de François Bayrou, le premier ministre a tenté, devant le Sénat, de rassurer les socialistes, insistant sur « l’intégration », qu’il appelle à « reconstruire ». « On ne retient dans cette expression que le mot de submersion et non celui de sentiment », souligne le ministre Patrick Mignola, qui a lu la réponse du locataire de Matignon. « Déçu », le socialiste Patrick Kanner lui « demande encore des efforts ».
Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Nantes et présidente nationale déléguée du Parti socialiste est revenue sur les propos de François Bayrou évoquant une submersion migratoire. La maire de Nantes pose plusieurs conditions pour que les socialistes reprennent les négociations avec le gouvernement afin de trouver un accord sur le budget. “A titre personnel”, elle se positionne en faveur de la censure.
Confiscation systématique de biens dont le propriétaire ne peut justifier l’origine, injonction pour richesse inexpliquée, interdiction de payer en liquide une location de voiture… Lors de l’examen de la proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic, les sénateurs ont voté une série de mesures pour frapper les narcotrafiquants au portefeuille.
La majorité sénatoriale de droite et du centre entend profiter de la commission mixte paritaire sur le budget 2025 pour mettre le holà aux concessions faites par François Bayrou aux socialistes. Le Premier ministre mise sur le PS pour échapper à la censure, un pari désormais menacé par ses dernières déclarations sur l’immigration.
En pleine négociation entre le PS et le gouvernement sur le budget, les mots de François Bayrou sur le « sentiment d’une submersion » lié à l’immigration passent très mal chez les socialistes, au point d’annuler une réunion à Bercy. Patrick Kanner, l’un des négociateurs, se dit pourtant « rassuré » sur les 4.000 postes de professeurs et les 7 heures de travail gratuits. Mais cet incident complique les choses avant la commission mixte paritaire.
Alors que le Sénat entame ce mardi ses travaux sur la proposition de loi sur le narcotrafic, Gérald Darmanin a publié une circulaire de politique pénale. Le document évoque notamment le narcotrafic mais aussi les crimes de haines ou la justice des mineurs.
Invité de la matinale de Public Sénat, le ministre de l’Industrie et de l’énergie, Marc Ferracci, estime que la hausse du chômage est largement liée à l’instabilité politique. En attendant l’adoption du budget pour 2025, Marc Ferracci appelle également à reprendre la baisse des impôts de production.
68% des Français considèrent que François Bayrou n’est pas un bon Premier ministre, seulement six semaines après sa nomination à la tête du gouvernement, selon le baromètre d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale. Il reste néanmoins plus populaire que le président de la République, qui cumule 73% d’opinions négatives.
Une très large majorité de Français et de sympathisants de gauche plaident pour que les oppositions de gauche s’accordent avec le gouvernement afin d’obtenir des résultats, révèle le dernier baromètre d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale.
Après de longs débats, qui ont fortement divisé la gauche et la droite dans l’hémicycle, la chambre haute a adopté la proposition de loi LR pour lever les contraintes qui pèsent sur les agriculteurs. En désaccord avec certaines mesures de ce texte très controversé, qui revient sur plusieurs normes environnementales sur les pesticides, la ministre de l’Agriculture a obtenu plusieurs compromis.
Le président du RN appelle à un retour aux urnes, dès que possible, pour sortir de l’instabilité. Le parti s’y « prépare » activement. Il a déjà commencé à investir des candidats. Quant au vote de la censure, ce « n’est pas une fin », assure Jordan Bardella. Mais les responsables RN ne l’excluent pas si le compte n’y est pas sur le budget…
A partir de mardi 28 janvier, le Sénat examine la proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic. Le texte est issu des recommandations de la commission d’enquête de la Haute Assemblée sur le sujet qui avait dévoilé une menace préoccupante, et laissant craindre un basculement de la France vers un « narco-Etat ».
Invité de la matinale de Public Sénat, le député Horizons, Frédéric Valletoux, évoque le retour du budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale. Un moment crucial pour la survie du gouvernement qui doit trouver un équilibre entre les économies souhaitées et les concessions accordées au Parti socialiste.
Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Alors qu’approche l’examen à la chambre haute, de la proposition de loi sénatoriale et transpartisane sur le narcotrafic, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin a annoncé, la mise en place d’une première prison de haute sécurité fin juillet, et deux autres d’ici deux ans, pour détenir « plus de 600 » narcotrafiquants « particulièrement dangereux ».
Ce 23 janvier, le Sénat a adopté le projet de loi de finances pour 2025. « Une satisfaction » pour son rapporteur général, le sénateur Les Républicains Jean-François Husson. Le travail n’est toutefois pas terminé : le texte doit encore aboutir à un accord entre sénateurs et députés en commission mixte paritaire.
Les sénateurs ont voté en faveur du projet de loi de finances pour 2025 par 217 voix pour, 105 voix contre. Le texte sera examiné en commission mixte paritaire le 30 janvier prochain.
Les sénateurs passeront au vote sur le budget ce jeudi après-midi. Malgré plusieurs concessions faites par le gouvernement aux socialistes, le groupe PS au Sénat s’opposera au texte. « À un moment, il faut être responsable : (...) notre pays a besoin d'un budget », regrette le nouveau président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, Paul Christophe. Invité ce jeudi de la matinale de Public Sénat, le député du Nord estime qu’« énormément d’avancées » ont déjà été apportées à la gauche sur le budget.
Ce mercredi, la commission des lois du Sénat a adopté la proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic. Les élus ont également adopté la proposition de loi organique visant à créer le futur parquet national anticriminalité (Pnaco). Les deux textes seront examinés en séance publique à partir du 28 janvier.