Dans une note pour la Fondation Jean Jaurès, Jean-Daniel Lévy décortique les ressorts actuels du vote Rassemblement national. Malgré la défaite relative du parti aux élections législatives, le sondeur observe sa progression continue, de plus en plus marquée par un vote d’adhésion.
Invité de la matinale de Public Sénat, le constitutionnaliste Benjamin Morel a qualifié Michel Barnier comme s’inscrivant dans la « continuité » d’Emmanuel Macron, tout en prévenant que ce choix marquait aussi « la fin du jupitérisme ».
Le Premier ministre a rencontré les parlementaires Horizons ce mercredi. Le mouvement d’Edouard Philippe lui a assuré un soutien plein et entier, sans conditions.
Les 14 et 15 septembre, le Rassemblement national fait sa rentrée. A l’ordre du jour, une réorganisation, après l’échec en demi-teinte des législatives de juillet. Plusieurs militants sont donc convoqués devant la commission des conflits du parti et un audit des fédérations a été mené pendant l’été. En juillet, Marine Le Pen plaidait pour une « déconcentration » du parti. Safia Dahani, docteure en science politique du LaSSP de Sciences Po Toulouse, spécialiste du RN, analyse les dessous de cette réorganisation.
15 ans après celui de Nicolas Sarkozy, la création d’un ministère de l’immigration serait à l’étude selon des informations de franceinfo. Si le cabinet de Michel Barnier a rapidement démenti. Qu’est ce que changerait un ministère dédié dans la gestion de l’immigration ?
« Le Président entend prendre de la hauteur, laisser le gouvernement gouverner », assure François Patriat, à la tête du groupe des sénateurs macronistes, fidèle au message qu’envoie la tête de l’exécutif. Après sa rencontre avec le premier ministre, le sénateur Renaissance prône un « soutien exigeant » à l’égard de Michel Barnier.
Michel Barnier a assuré mercredi à sa sortie d'un déjeuner avec les parlementaires du parti Horizons d'Edouard Philippe, qu’il était un « homme de dialogue ». Le Premier ministre affirme par ailleurs qu’il s’agira « d’un nouveau gouvernement » et non d’un remaniement.
Les LR s’apprêtent à rejoindre le gouvernement Barnier. Mais y ont-ils intérêt, avec beaucoup de coups à prendre ? « Ce sera extrêmement difficile, mais il serait irresponsable de ne pas participer », avance le sénateur LR François-Noël Buffet. « C’est risqué, mais le jeu en vaut la chandelle », ajoute son collègue Cédric Perrin. La présence de Michel Barnier et l’état du pays les poussent à accepter. Mais aussi le principe de réalité, alors qu’ils ne pèsent qu’un peu plus de 5 % des voix…
Présent aux journées parlementaires du groupe Horizon(s), le Premier ministre LR, Michel Barnier, a promis ce mercredi de nommer un gouvernement « la semaine prochaine ». Il a expliqué faire « les choses méthodiquement, sérieusement ».
Sur le plateau de Public Sénat, le président de l’UDI a expliqué être dans une démarche de soutien au gouvernement que constituera Michel Barnier, sans pour autant lui donner « un blanc-seing ». Le sénateur veut attendre les propositions concrètes du gouvernement.
Les parlementaires macronistes, rassemblés dans les Yvelines pour leur rentrée, s’interrogent sur la position qu’ils doivent adopter face au nouveau Premier ministre Michel Barnier, dont ils ignorent encore le programme de réformes. Certains appellent à fixer dès à présent des lignes rouges avec, en creux, la possibilité d’un retrait en bloc du gouvernement, en cas de participation.
Suite au meurtre d’un agent de propreté dimanche à Grenoble, la politique sécuritaire du maire Ecologiste, Éric Piolle, est pointée du doigt par certains élus de droite. Celui-ci rappelle la compétence de l’Etat en la matière. En début d’année, lors de son audition devant la commission du Sénat sur le narcotrafic, il avait plaidé en faveur d’une modification du cadre juridique dans lequel interviennent les policiers municipaux.
Le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau, est l’hypothèse la plus sérieuse à la Haute assemblée. « On lui a fait une proposition pour un ministère régalien », à l’intérieur ou la justice, confie un sénateur LR. Mais d’autres noms, qui ont plus ou moins la cote, circulent aussi…
Sur le plateau de Bonjour Chez Vous, Laurent Marcangeli, député de Corse-du-Sud, a indiqué ne pas être opposé à l’idée de travailler avec Michel Barnier, mettant en avant leur proximité politique. Toutefois, il a souligné que la décision finale se fera collectivement et sera annoncée par le président du parti, Edouard Philippe.
Depuis la nomination de Michel Barnier à Matignon, la ligne du Parti socialiste opposée à Olivier Faure multiplie les prises de parole tenant sa direction pour responsable dans l’échec de la nomination de Bernard Cazeneuve. Une accusation dont elle se défend, alors que le parti à la rose souhaite peser davantage à gauche.
Le nouveau locataire de Matignon consulte en vue de la nomination de son gouvernement. Côté LR, le nom du patron des sénateurs de droite, Bruno Retailleau, revient avec insistance. « Une hypothèse plus que possible », avance un sénateur LR, selon qui « on lui a demandé ». Mais rien n’est encore fait. Si des macronistes seront de la partie, les choses semblent bouchées à gauche.
Cela pourrait être le premier obstacle du gouvernement Barnier, avant même l’adoption du budget 2025 d’ici la fin de l’année. Les députés du Rassemblement national ont confirmé qu’ils entendaient déposer, dans le cadre de leur niche parlementaire prévue le 31 octobre, un texte d’abrogation de la réforme des retraites. Du côté du Nouveau Front populaire, qui proposait le retour de la retraite à 60 ans dans son programme, l’idée de devancer le RN en mettant une proposition similaire à l’ordre du jour dès l’ouverture de la session ordinaire à l’Assemblée fait aussi son chemin. Rien n’assure toutefois que les deux familles politiques joindraient leurs voix pour faire adopter un tel texte. « Nous ne serons pas condamnés à voter la proposition de loi de ces hypocrites, qui sont responsables du fait qu’aujourd’hui nous avons un partisan de la retraite à 65 ans à Matignon », fustigeait le sénateur communiste Ian Brossat, invité de la matinale de Public Sénat ce 9 septembre. Quelques minutes plus tard, sur le même plateau, le député Rassemblement national Sébastien Chenu rétorquait, accusant la gauche de « sectarisme ». Mathématiquement, la réforme des retraites, adoptée dans la douleur au mois de mars 2023, trouve tout de même une majorité contre elle à l’Assemblée. Face à ce constat, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a donc tenté d’arrondir les angles en annonçant le 6 septembre, sur le plateau de TF1, son souhait d’ « ouvrir le débat sur l’amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles », sans pour autant « tout remettre en cause ». « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme » Quelles « améliorations » le gouvernement Barnier pourrait-il apporter au texte ? Au sein de la droite et du bloc central, le retour à la retraite à 62 ans semble en tout cas exclu. « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme. On l’a votée avec beaucoup de difficultés, on garde les acquis », défend un cadre de la majorité sénatoriale. Quelques ajustements du texte ne sont donc pas à exclure, ne serait-ce que pour « répondre », estime-t-il, à l’initiative parlementaire du RN et aux syndicats, qui prévoient une manifestation le 1er octobre. La ligne rouge des 64 ans n’interdit pas, par ailleurs, de rediscuter d’autres points de la réforme. Au Sénat, l’introduction de nouvelles mesures sur l’emploi des seniors semble par exemple faire consensus au sein de la majorité. À l’occasion de l’examen du texte, la chambre haute s’était déjà exprimée en faveur de l’instauration d’un « index seniors », censé pousser les entreprises à davantage de transparence sur l’emploi des salariés en fin de carrière, et sur la création d’un « CDI seniors », nouveau contrat de travail exonéré de certaines cotisations. Les deux amendements avaient finalement été censurés par le Conseil constitutionnel. « Il faut reprendre cet aspect là des choses, pour associer à cette réforme des retraites un véritable changement de politique vis-à-vis de l’emploi des seniors. Il faut sans doute aussi travailler, en lien avec les partenaires sociaux, sur la question de la pénibilité notamment dans les métiers du bâtiment ou de l’aide à la personne », propose la sénatrice centriste Élisabeth Doineau. En revanche, pour la rapporteure générale du budget de la Sécurité sociale, une remise en cause complète de la réforme serait « suicidaire » : « Il faut être lucide face aux réalités budgétaires du pays, pour ne pas entraîner la France vers de nouvelles dépenses qui seraient un naufrage. » « Je ne vois pas sur quoi le débat peut reprendre si on élude la question des 64 ans » Les déclarations de Michel Barnier, qui a indiqué que les « améliorations » qu’il entendait proposer respecteraient « le cadre budgétaire », ont donc de quoi rassurer les défenseurs de la réforme. À gauche, l’accueil de l’annonce du nouveau Premier ministre est évidemment beaucoup plus froid. « Je ne vois pas sur quoi le débat peut reprendre si on élude la question des 64 ans, puisque l’essence même de cette réforme c’est le report de l’âge de départ à la retraite », dénonce la sénatrice Monique Lubin, qui défendait déjà en février dernier une proposition d’abrogation de la réforme. L’élue socialiste doute par ailleurs de la sincérité de l’initiative du nouveau Premier ministre, qui défendait du temps de la primaire des Républicains en 2021 un report de l’âge légal à 65 ans. « Sa déclaration me laisse songeuse. Je pense qu’elle a surtout pour but de donner des gages, de contrebalancer la tendance à droite de ce futur gouvernement, au moment où il cherche des ministres de centre-gauche pour le composer », estime Monique Lubin. Du côté des syndicats, le scepticisme est aussi de mise. Au micro de France Inter le 8 septembre, la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon a réclamé « a minima » une suspension de la réforme, le temps de la réouverture des discussions, pour bloquer l’augmentation progressive de l’âge de départ à la retraite. De son côté, la CGT a fait de l’abrogation de la réforme l’un des mots d’ordre de la journée de mobilisation syndicale du 1er octobre.
Alors que se tiennent mardi et mercredi les journées parlementaires des groupes Ensemble pour la République et Horizons, une incertitude planait sur la venue du Nouveau Premier ministre. Le parti d’Edouard Philippe a envoyé une invitation à Michel Barnier. Du côté du groupe Ensemble pour la République dirigé par Gabriel Attal, on semblait vouloir garder ses distances.
63 jours après la déposition de la démission de Gabriel Attal, un nouveau premier ministre a enfin été nommé par le président de la République. Le choix de Michel Barnier, du parti LR, est loin de faire consensus. Michel Barnier n’est donc pas à l’abri d’une motion de censure visant son nouveau gouvernement. Explications
Invité de la matinale de Public Sénat, le député du Nord et porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu a réitéré ne pas vouloir censurer « a priori » le gouvernement Barnier et le placer « sous surveillance ».