Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.
Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.
Les consultations continuent, mais à Matignon cette fois-ci. Michel Barnier a reçu ce matin, après Gabriel Attal, les représentants de LR pour évoquer les conditions de leur soutien au futur gouvernement.
Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.
En se présentant à la primaire interne de la droite à l’automne 2021, Michel Barnier a déjà eu l’occasion de se prononcer longuement sur le programme qu’il mettrait en œuvre. Ses propositions sont celles d’une droite décomplexée, tenante d’une ligne ferme sur les finances publiques et dure sur le régalien. Ses propositions sur l’immigration avait surpris, au regard de son expérience européenne.
Dans un message adressé aux députés de son groupe, Gabriel Attal se montre prudent sur le soutien à apporter au nouveau gouvernement, mais évoque tout de même une « possible participation ». Michel Barnier s’est entretenu ce matin avec Gabriel Attal avant de recevoir les représentants de LR.
Nommé le 5 septembre à Matignon, Michel Barnier suscite la confiance chez une courte majorité des personnes interrogées. Malgré cela, l’opinion reste sceptique sur sa capacité à répondre aux priorités des Français.
L’appel à manifester partout en France ce samedi 7 septembre précède l’arrivée de Michel Barnier à Matignon, pour protester « contre le coup de force présidentiel » et « pour la démocratie ». Il prend aujourd’hui une autre tournure.
Dans son discours de passation, le Premier ministre sortant n’a pas caché sa déception de voir ses fonctions s’achever si tôt. Il assure toutefois quitter Matignon avec « le sentiment du devoir accompli », listant les nombreux chantiers à venir pour Michel Barnier.
Jeudi, lors de sa passation de pouvoir avec Gabriel Attal à Matignon, le nouveau Premier ministre a affiché devant son prédécesseur sa volonté de « davantage agir que parler ». Il a insisté sur la nécessité d’apaiser les Français. Michel Barnier indique également vouloir « respecter » l’ensemble des sensibilités politiques représentées au Parlement.
Le groupe écologiste du Sénat va contacter le président du Sénat pour que ce dernier relaye auprès du chef de l’État leur demande d’une session extraordinaire. Les socialistes devraient également se joindre à l’initiative.
Depuis la nomination de Michel Barnier à Matignon, certains responsables de gauche et certaines associations dénoncent son vote, en 1981, contre la dépénalisation de l’homosexualité.
L’ancien et le nouveau Premier ministre se sont serré la main sur le perron de l’hôtel de Matignon, avant de s’éclipser pour s’entretenir en privé. Gabriel Attal et Michel Barnier prononceront ensuite chacun un discours.
Le président de l’Union centriste, l'allié des Républicains au Sénat, annonce que son groupe « fera tout ce qu’il doit faire » pour « aider » le gouvernement de Michel Barnier. « Maintenant, il ne faut pas perdre de temps », presse le président de l’UDI, qui voit les dossiers urgents en instance s’empiler.
Invité de l’émission Extra Local, sur Public Sénat, le 13 mai 2022, Michel Barnier estimait alors que la constitution d’un « bloc central » autour des macronistes à l’Assemblée n’était pas « bonne pour notre pays ». Il est nommé aujourd’hui Premier ministre et appelé par Emmanuel Macron à former un gouvernement « de rassemblement ».
Dans un communiqué lapidaire, Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron indique qu’il ne votera pas de « censure automatique » contre le nouveau Premier ministre, Michel Barnier mais portera « des exigences sur le fond, sans chèque en blanc ». Edouard Philippe (Horizons) propose son « aide » au nouveau locataire de Matignon.
Profitant de l’indulgence du RN vis-à-vis de son nouveau chef du gouvernement, Emmanuel Macron renvoie le Nouveau Front populaire, pourtant arrivé en tête des législatives anticipées, dans l’opposition. La nomination de Michel Barnier à Matignon confirme la volonté du chef de l’Etat de construire en priorité des majorités avec la droite et semble exclure tout revirement dans la politique conduite depuis 2017. Ce faisant, l’espace politique de la gauche s’élargit, notamment dans la perspective d’une alternance en 2027.
Plus de 50 jours de vacance du pouvoir ont débouché sur la nomination d’un Premier ministre LR, Michel Barnier. Un choix inespéré pour la droite qui sort d’un énième échec électoral et en proie aux divisions. Au Sénat où la droite est encore majoritaire avec les centristes, on se félicite du choix de l’homme d’expérience, présenté comme un rassembleur et un négociateur hors pair.
Après plusieurs mois d’attente, Emmanuel Macron a nommé le LR Michel Barnier à Matignon. Un Premier ministre qui ne sera pas automatiquement censuré par les députés du Rassemblement national, qui voient en lui un homme « respectueux » de leurs électeurs, et qui a pu porter des mesures dont ils sont proches, notamment sur l’immigration.
Dans un communiqué, le Parti socialiste annonce qu’il votera la censure du gouvernement de Michel Barnier, tout juste nommé Premier ministre. Pour le parti, le nouveau chef de l’exécutif « ne dispose ni de la légitimité politique, ni de la légitimité républicaine » pour gouverner.