A l’issue de leur entretien avec le Premier ministre, les écologistes déplorent l’absence de ligne politique de François Bayrou et prédisent une censure rapide. Ces derniers craignent notamment que le sort du nouveau chef du gouvernement dépende du Rassemblement national.
Le Premier ministre François Bayrou prononcera sa déclaration de politique générale devant le Parlement le 14 janvier, a appris l'AFP mardi auprès de son entourage. En attendant, le Premier ministres continue ses consultations des groupes politiques.
Invité de la matinale de Public Sénat, Hervé Marseille, président de l’UDI et de l’Union centriste est revenu sur le déplacement du Premier ministre à Pau, pour présider le conseil municipal. Le centriste défend la position du Premier ministre de rester maire de Pau et se positionne en faveur du cumul des mandats.
85% des Français se disent favorables à une transformation des institutions politiques, parfois de manière radicale, selon le baromètre d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale. Par ailleurs, ils sont 52% à vouloir empêcher le chef de l’Etat de réaliser plus d’un seul mandat. La cote de popularité d'Emmanuel Macron, malgré un léger frémissement reste particulièrement basse.
S’« il n’y a pas d’accord de non-censure », pour l’heure, entre le PS et le nouveau premier ministre, le numéro 1 du PS, Olivier Faure, a assuré que les socialistes étaient « une opposition ouverte au compromis ». Mais sur les sujets mis sur la table, « pour l’instant, nous n’avons pas de réponse précise », constate Patrick Kanner, à la tête des sénateurs PS. A défaut, il agite à nouveau la menace d’une censure…
Les cadres du Parti socialiste ont été reçus à Matignon par le nouveau Premier ministre, ce lundi 16 décembre. Pour le moment, « rien n’a été signé » concernant un accord de non-censure, a souligné Olivier Faure, qui précise être « resté sur sa faim » et souhaite « d’autres rendez-vous ».
Marine Le Pen et Jordan Bardella ont été reçus à Matignon par le nouveau Premier ministre ce lundi 16 décembre. La cheffe de file des députés RN a exprimé « les souhaits de ses électeurs » au chef du gouvernement.
Invité de la matinale de Public Sénat, le politologue et directeur du département « Opinion et stratégies d’entreprise » de l’IFOP, Jérôme Fourquet a proposé une analyse des enjeux de la nomination de François Bayrou à Matignon. Pilier du macronisme, le maire de Pau entend néanmoins se distinguer de ses prédécesseurs.
Après la nomination de François Bayrou à Matignon, tout le monde, au sein du bloc central, salue la décision d’Emmanuel Macron. Mais hors micro, on comprend que le président du Modem n’a pas que des soutiens au sein de l’ex-majorité présidentielle. Pour durer, il devra aussi savoir convaincre son propre camp.
La présidente des députés RN attend de voir comment se construit le futur budget avant de se positionner vis-à-vis du prochain gouvernement de François Bayrou. Assurant de pas avoir pris d’engagement, elle « ne renonce pas » à l’outil de la motion de censure.
Après l’annonce de la nomination de François Bayrou à Matignon, les sénateurs LR du Sénat sont dans l’expectative. La participation de la droite au prochain gouvernement, dépendra de l’engagement du Premier ministre sur les priorités qu’il a fixé notamment sur la maîtrise de l’immigration et bien sûr du maintien en poste du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou Premier ministre. Le président du MoDem devient ainsi le premier centriste de la Vème République à accéder à Matignon, il doit désormais composer son gouvernement et se protéger du risque de censure. Allié fidèle mais critique d’Emmanuel Macron, il devra réussir à parler aussi bien aux socialistes qu’à la droite. Analyse sur le plateau de Public Sénat.
Après la nomination du président du Modem comme premier ministre, le PS ne ferme pas la porte à des compromis, tout en dénonçant un choix qui ne respecte pas le résultat des législatives. LFI brandit en revanche la menace d’une censure, confirmant les divergences des derniers jours. Entre les deux, les écologistes n’excluent plus non plus la censure, sauf si François Bayrou opère un changement de cap.
Le président du MoDem a été désigné par Emmanuel Macron pour devenir Premier ministre, un peu plus d’une semaine après la censure du gouvernement de Michel Barnier. Public Sénat vous a fait vivre en direct la passation de pouvoir entre le nouveau chef de gouvernement et son prédécesseur. Les temps forts en vidéos.
La sénatrice LR des Hauts de Seine, Christine Lavarde a réagi au micro de Public Sénat à la nomination de François Bayrou et esquisse le défi qui l’attend. « Il faut que chacun mette de l’eau dans son vin et accepte des choses qui ne sont pas forcément dans son ADN propre.
Le Premier ministre François Bayrou, tout juste nommé par Emmanuel Macron, a assuré qu'il y avait « un chemin à trouve » menant à la « réconciliation nécessaire » du pays.
Le porte-parole du Parti communiste désapprouve le choix d’Emmanuel Macron de nommer François Bayrou. Il ajoute que si le nouveau chef du gouvernement ne veut pas rediscuter de la réforme des retraites, « ce sera censure automatique ».
« Nous ne participerons pas à son gouvernement, ça a été très clair », réagit le président du groupe PS du Sénat, suite à la nomination de François Bayrou comme premier ministre. Il souhaite « être reçu le plus rapidement possible par François Bayrou ».
La porte-parole du groupe Ensemble pour la République (EPR) indique que les relations de travail avec le MoDem, le parti du nouveau chef du gouvernement, sont « saines » depuis 2017.
« Nous avions indiqué que nous étions prêts à ne pas censurer a priori une personne issue de la droite et du centre », rappelle le Président du Rassemblement national, qui se réjouit que François Bayrou ait fait de la proportionnelle « le combat de sa vie ».