Le ministre de l’Intérieur a annoncé l’arrivée de 6 à 8 000 manifestants ce week-end dans les Deux Sèvres et la Vienne contre les projets de retenue d’eau pour l’agriculture. Un an après les affrontements autour du chantier de la mégabassine de Sainte-Soline, les opérations de maintien de l’ordre vont être scrutées de près, notamment par les élus écologistes dont certains se rendront sur place.
Alors qu’Emmanuel Macron a accepté, ce mardi 16 juillet, la démission du gouvernement Attal, qui assure désormais « l’expédition des affaires courantes », une question est sur toutes les lèvres : à quand la formation d’un nouveau gouvernement de plein exercice ? Si aucun délai constitutionnel n’encadre la nomination du Premier ministre, la coutume républicaine impose une temporalité raisonnable, quelque peu distendue par les circonstances, à une semaine de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris.
Publiés ces derniers jours, une dizaine de décrets vont permettre la mise en application de plusieurs dispositifs de la loi immigration, adoptée en décembre dernier. Notamment la réduction du délai d’application des obligations de quitter le territoire (OQTF) ou encore la création d’un contrat sur le respect « des principes de la République », désormais associé à chaque demande de séjour.
Sans accord à gauche sur le nom d’un Premier ministre potentiel, la droite tente de reprendre la main en proposant un « pacte législatif » destiné à éviter à la France une situation de blocage. La petite dizaine de thèmes axée sur le retour de l’autorité et le redressement des finances publiques trouve son origine dans les travaux de la droite sénatoriale.
Après la proposition puis le refus de plusieurs noms pour Matignon, les relations entre le PS et la France Insoumise sont grippées. Les négociations du Nouveau Front Populaire pour proposer un Premier ministre sont enlisées, alors qu’un « accord de principe » a été acté entre les quatre groupes de gauche à l’Assemblée nationale pour sa présidence. Une situation inextricable qui traduit le combat que se livrent le parti à la rose et le mouvement de Jean-Luc Mélenchon pour asseoir leur hégémonie à gauche.
Économiste, universitaire et diplomate de formation, Laurence Tubiana a été ambassadrice de la COP21 à Paris et dirige actuellement la Fondation européenne pour le climat. Portrait d’une haute fonctionnaire aux multiples casquettes.
Plus d’une semaine après le second tour des législatives anticipées, le chef de l’Etat a accepté la démission de son Premier ministre et du gouvernement. Néanmoins, l’exécutif devrait rester en place plusieurs semaines pour gérer les affaires courantes, du moins jusqu’à ce qu’une majorité en mesure de gouverner ne parvienne à se forme à l’Assemblée nationale.
Gérard Larcher a demandé une « trêve politique » pendant les Jeux olympiques et paralympiques. Alors qu’aucun groupe politique ne dispose de majorité absolue à l’Assemblée nationale et que le président de la République n’a toujours pas nommé de Premier ministre, l’idée ne fait pas l’unanimité chez les présidents de groupes du Sénat, même si une trêve de fait risque bien de s’imposer.
La démission du gouvernement Attal va être acceptée par le chef de l’Etat sûrement demain, juste avant l’ouverture de la XVIIe législature jeudi, à l’Assemblée nationale où siégeront des membres du gouvernement élus ou réélus députés. Mais alors que la gauche peine à s’accorder pour proposer le nom d’un candidat à Matignon, le gouvernement démissionnaire est parti pour durer quelques semaines, au risque de mordre sur le principe de la séparation des pouvoirs.
Dans un communiqué de ce lundi après-midi, la France Insoumise annonce se retirer des négociations. La gauche ne parvient pas à s’accorder sur le nom d’un candidat du Nouveau Front Populaire à envoyer à Matignon. Les Insoumis se refusent à une reprise des discussions tant qu’une candidature unique pour la présidence de l’Assemblée n’a pas été décidée. Très critique envers le Parti Socialiste, le communiqué l’accuse de « mettre un veto à toute candidature issue du Nouveau Front Populaire, dans le seul but d’imposer la sienne ».
Les présidents de groupes prendront la parole dans l’hémicycle pour s’exprimer sur la situation politique ce jeudi 18 juillet, au moment où le Parlement reprendra ses travaux.
La XVIIe législature s’ouvre cette semaine. Les députés vont élire le prochain président ou présidente de l’Assemblée nationale mais également les postes du Bureau. La démission du gouvernement Attal devra être acceptée par le chef de l’Etat avant l’ouverture de la session parlementaire, pour que les 18 ministres élus ou réélus députés puissent participer au vote. Public Sénat détaille pour vous le calendrier de ces prochains jours à l’Assemblée.
La flamme olympique est arrivée, ce dimanche 14 juillet à Paris. À l’occasion d’une étape au Palais du Luxembourg, le président du Sénat, Gérard Larcher, a demandé une trêve politique pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques.
La situation politique française, après les législatives, vue par un eurodéputé allemand Vert, habitué à la culture du compromis aux longues négociations pour former des majorités et des coalitions de gouvernement. Les conseils qu’ils donnent à ses homologues sont à retrouver dans l’émission Ici l’Europe, sur France 24 et Public Sénat.
Les négociations au Nouveau Front populaire n’ont pas abouti ce vendredi. Plusieurs noms émergent cependant, alors que les deux forces principales, LFI et PS, revendiquent Matignon. Olivier Faure, Jean-Luc Mélenchon, Clémence Guetté, Johanna Rolland... Faire consensus au NFP est-il une mission impossible ?
Le nom de la présidente du conseil régional de La Réunion a été proposé par le Parti communiste pour incarner le Nouveau Front populaire à Matignon. L’ex-députée pourrait effectivement faire le pont entre communistes et insoumis, sa candidature ne semble toutefois pas satisfaire les socialistes.
Les troupes de Marine Le Pen ont fait leur entrée mercredi à l'Assemblée nationale, et ont promis d'être « irréprochables »afin d'arriver « demain » aux responsabilités. Dans l’hémicycle, le parti à la flamme et ses alliés devraient compter 143 députés, contre 88 en 2022. Il n’a jamais compté autant d’élus au Palais Bourbon.
Le 18 juillet, lors de l’ouverture de la nouvelle législature, les groupes politiques vont devoir déclarer noir sur blanc s’ils comptent faire partie de la majorité ou de l’opposition. Ce système déclaratif prévu par la révision constitutionnelle de 2008 permet d’accorder des droits spécifiques à l’opposition. Mais sans connaître le futur gouvernement, comment les groupes vont-ils se positionner ?
Le 1er juillet, le sénateur écologiste Thomas Dossus se rendait à la maison d’arrêt de Dijon, pour rencontrer une militante indépendantiste kanake. Pour Public Sénat, il revient sur cette visite et sur la situation en Nouvelle-Calédonie, alors que la réforme du corps électoral est suspendue depuis la dissolution.
Avec un paysage politique désormais scindé en trois grands blocs, les tractations à l’œuvre d’une formation à l’autre pour permettre l’élection d’un président à l’Assemblée nationale, le 18 juillet, pourraient, en creux, dessiner les contours d’une future majorité de gouvernement.