Lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Michel Barnier a évoqué sa volonté de renouveler « le dialogue social » et d’avoir une « relation exigeante et constructive » avec les partenaires sociaux.
Après les propos volontaristes sur la maitrise de l’immigration de son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, on s’attendait à de nouvelles mesures en ce sens dans le discours de politique générale de Michel Barnier. Mis à part la reprise d’une proposition de la droite sur la prolongation exceptionnelle de la rétention des étrangers, le Premier ministre n’a pas annoncé de mesures notables.
Le projet de loi constitutionnelle, voté au Parlement en mai dernier, ne sera pas soumis au Congrès, a annoncé Michel Barnier lors de sa déclaration de politique générale. Le Premier ministre lance également une mission de concertation sur l’archipel, conduite par Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher.
Le ministre LR de l’Intérieur, Bruno Retailleau, est sous le feu des critiques pour avoir déclaré, alors qu’il était interrogé sur l’immigration, que l'État de droit n'était « pas intangible, ni sacré ». Des propos qui ont poussé le chef du gouvernement, Michel Barnier, à une mise au point ce mardi, en Conseil des ministres.
Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau s’est fait remarquer ce week-end en déclarant que « l’état de droit » n’était ni « intangible » ni « sacré ». Des propos qui ont été dénoncés par la gauche et une partie de la macronie. Dans un communiqué, le ministre regrette « un faux débat ». Au sein du groupe LR du Sénat, on assure que le sénateur de Vendée parlait de « l’état du droit » et non de « l’état de droit ».
Le sénateur LR de l’Ardèche est élu à la présidence du groupe LR du Sénat, après le départ de Bruno Retailleau pour le ministère de l’Intérieur. Ce proche de Gérard Larcher est un spécialiste des collectivités territoriales. Mais avec 85 voix sur 131 sénateurs et 39 abstentions, son élection est marquée par « une manifestation de grogne » sur les conditions de ce changement à la tête du groupe.
Sur le plateau de Public Sénat, le député de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière a tancé la proximité idéologique entre le RN et le gouvernement de Michel Barnier, qui ne tiendrait que par la « bienveillance » de Marine Le Pen.
Le premier ministre, Michel Barnier, se retrouve pris en tenaille, alors que les hausses d’impôts qu’il envisage divisent sa majorité relative. Une partie du « bloc central », Gérald Darmanin en tête, s’y oppose. Du côté des LR, le rapporteur du budget au Sénat, Jean-François Husson, ne veut pas « être buté » sur le sujet, tout en privilégiant « la réduction de la dépense publique ».
Le nouveau ministre de l’Intérieur a une nouvelle fois poussé les marqueurs de sa future politique très à droite en déclarant que « l’Etat de droit » n’était ni « intangible » ni « sacré ». Des propos d’autant plus remarqués que l’ensemble des ministres était soumis à une diète médiatique ce week-end à deux jours de la déclaration de politique générale de Michel Barnier.
Le procès de Marine Le Pen et de 26 autres cadres et élus du Rassemblement national s’ouvre ce 30 septembre. Poursuivis pour détournement de fonds publics, ils sont soupçonnés d’avoir fait travailler des assistants d’eurodéputés, rémunérés sur fonds européens, pour le parti en France. Si l’activité des collaborateurs est désormais davantage encadrée, certains échappent aux contrôles. Décryptage.
Pour préparer son discours de politique générale, la semaine prochaine, le premier ministre rassemble ses ministres, à qui il a demandé « de faire passer deux ou trois idées ». « Il nous a dit d’éviter les effets d’annonces. Il est plutôt pour les effets de suivi », confie un ministre. Reste l’épineuse question de la cohésion gouvernementale, pour laquelle il y a encore du travail.
Deux nouvelles nominations viennent compléter ce vendredi 27 septembre l’équipe ministérielle de Michel Barnier, avec Charlotte Parmentier-Lecocq au Handicap, et Jean-Louis Thiériot aux Anciens combattants.
« J’ai pris soin de concerter. Je suis quelqu’un de très soucieux de recueillir l’assentiment du Président du Sénat, Gérard Larcher, du président de groupe sortant, Bruno Retailleau, et de la plus grande partie de mes collègues », annonce à publicsenat.fr le sénateur LR de l’Ardèche, dont l’élection ne fait plus de doute, après le retrait de Roger Karoutchi de la course.
La nouvelle formule de l’émission Parlement Hebdo sur les chaînes parlementaires oppose cette année deux élus, un sénateur et un député. Pour le Premier numéro de la saison, l’écologiste Sandrine Rousseau débattait avec le LR, Alain Joyandet, notamment sur le budget.
C’est par un court message envoyé à ses collègues, que Roger Karoutchi a annoncé retirer sa candidature à la présidence du groupe LR, « à la demande expresse de Bruno Retailleau ». Cette décision intervient alors qu’un autre candidat, Mathieu Darnaud, a annoncé vouloir briguer la succession du ministre de l’Intérieur.
« Le Rassemblement national n’est pas dans l’arc républicain. Je l’ai toujours dit. Et d’ailleurs on a fait campagne dessus. On a fait le barrage républicain qui a permis que l’extrême droite ne dirige pas notre pays, aujourd’hui ». Sur Public Sénat, dans la matinale Bonjour chez vous, le sénateur Renaissance des Hauts-de-Seine, Xavier Iacovelli a emboîté le pas du nouveau ministre de l’Economie, Antoine Armand. A la différence notable que Xavier Iacovelli n’est pas lui membre du gouvernement et qu’il n’aura probablement pas droit à un recadrage de la part de Michel Barnier. C’était l’un des enseignements majeurs de la semaine. Quelle attitude allait adopter le nouveau gouvernement Barnier, vis-à-vis du RN ? le ministre macroniste de l’Economie, Antoine Armand a d’abord déclaré sur France Inter qu’il était ouvert à collaborer avec tous les partis « dans l’arc républicain » dont il a exclu le RN. Réaction outrée de la cheffe des députés du parti arrivé en tête du premier tour des législatives, Marine Le Pen, qui en a appelé publiquement à Michel Barnier. Ce dernier a appelé Marine Le Pen pour « rectifier la position » de son ministre et s’excuser. Conscient que le sort de son gouvernement est en partie entre les mains du parti lepéniste, le Premier ministre a aussi appelé son ministre « pour lui rappeler les règles », « à savoir le respect des électeurs » et « des responsables politiques représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat », selon son entourage. Et Antoine Armand a été contraint de rectifier le tir en promettant de recevoir « prochainement » tous les partis représentés au Parlement, dont le RN. Pour Xavier Iacovelli, « qu’Antoine Armand tienne cette position-là en tant que député c’est une chose, en tant que ministre, je pense qu’il doit revoir l’ensemble des groupes politiques. Le Rassemblement national, même si on estime qu’il ne fait pas partie de l’arc républicain, représente un certain nombre de Français […] Les recevoir, ce n’est pas faire des compromis, c’est respecter les électeurs qui leur ont fait confiance », a-t-il argué avant d’ajouter ; « Maintenant le coup de téléphone (de Michel Barnier) pour s’excuser auprès de Marine Le Pen, je ne suis pas sûr que c’était nécessaire ». Xavier Iacovelli est également revenu sur les conditions du meurtre de l’étudiante Philippine par un Marocain sous OQTF (obligation de quitter le territoire français). Il estime que la France « à tous les outils législatifs » pour éloigner les étrangers présentant un danger pour l’ordre public. « Il faut juste appliquer les lois que nous avons ». « Le RN ? est dans la surenchère, on a l’habitude. Mais on attendait des LR qu’ils soient un peu plus raisonnables. Je ne vois pas pourquoi ils font de la surenchère », a-t-il estimé en référence à la proposition de loi « pour allonger nettement la durée de rétention des étrangers clandestins dangereux », déposé par les députés LR.
Cela semble en très bonne voie, voire presque fait. Le sénateur LR de l’Ardèche, Mathieu Darnaud, se prépare à être candidat à la présidence du groupe LR du Sénat, après le départ de Bruno Retailleau pour l’Intérieur. Ses soutiens défendent une candidature de « renouvellement ». Mais d’autres pointent un mauvais « timing », avec un groupe qui risque de paraître divisé.
Le 31 octobre prochain, les députés RN inscriront, dans leur niche parlementaire, une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites. « Un piège » pour la gauche, qui ne compte pas se laisser dicter l’agenda social par la formation d’extrême droite. Députés et sénateurs de gauche comptent faire plier le gouvernement par des amendements au projet de loi de financement de la Sécurité Sociale et leur propre texte d’abrogation.
Approché pour faire parti du gouvernement de Michel Barnier, le maire de Cannes a préféré conserver sa « liberté d’action » à la tête de l’Association des maires de France. Il continue de fustiger « l’hypocrisie » de l’exécutif, qui pointe du doigt les collectivités comme en partie responsables du déficit.
Le Premier ministre, Michel Barnier, a réuni mercredi en fin d’après-midi à Matignon les présidents des groupes parlementaires de droite et du bloc central dont les élus composent son gouvernement afin de préparer sa déclaration de politique générale mardi.