A quelques minutes de la décision du tribunal judiciaire de Paris saisi en référé par Éric Ciotti, le bureau politique de LR a validé son exclusion à la très large majorité de ses membres.
Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, venu du PS, a dénoncé la stratégie de son ancienne famille politique pour les législatives. « Quand ils se mettent derrière Jean-Luc Mélenchon à nouveau, ce n’est évidemment plus un parti de gouvernement », a-t-il cinglé sur notre antenne.
Les négociations entre les différents partis de gauche pour une union en vue des élections législatives ont trouvé une issue ce jeudi 13 juin en fin de journée. Retour sur des tractations mouvementées.
Après les élections législatives, si le Rassemblement national ou une union de la gauche obtenait la majorité absolue à l’Assemblée, le pays se retrouverait en situation de cohabitation. Quels pouvoirs le président de la République conserverait-il ? Le pays risque-t-il la paralysie politique ? Décryptage.
Ce jeudi, le patron de LR par intérim, François-Xavier Bellamy a déclaré qu’il voterait « bien sûr » RN contre le Nouveau Front Populaire en cas de duel au second tour, contredisant la ligne fixée par Gérard Larcher. L’eurodéputé a légèrement rétropédalé par la suite sur X.
Eric Ciotti a saisi le tribunal judiciaire pour contester son exclusion des LR, suite à l’alliance qu’il a annoncé avec le RN pour les législatives. Ses opposants ont reconvoqué un bureau politique pour « valider », sur le plan juridique, son exclusion, afin de mieux respecter les statuts. Alors que la question des investitures est aussi en jeu, chacun fourbit ses armes pour porter la bataille sur tapis vert.
Avec les élections législatives à venir le 30 juin et le 7 juillet, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique va voir arriver environ 3 000 déclarations supplémentaires. Une augmentation de l’activité imprévue, alors que l’autorité administrative demande plus de moyens.
Alors que le chef de l’Etat semblait montrer une inflexion sur la réforme en conférence de presse, Gabriel Attal a confirmé ce matin sur France Inter, que le décret fixant les nouvelles règles de l’assurance chômage serait pris d’ici le 1er juillet … avant que son ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, ne rajoute du flou, quelques minutes plus tard sur Sud Radio. Pour leur part, les sénateurs interrogés déclarent être dans le même brouillard et appellent le gouvernement à « prolonger » les règles actuelles en attendant.
Agnès Evren ne mâche pas ses mots, ce jeudi 13 juin 2024, sur l’antenne de Public Sénat. Le spectacle donné cette semaine par les LR est « ubuesque » et « dramatique ». Selon la sénatrice LR, « Éric Ciotti s’est servi du parti comme d’un paillasson, au service de son ambition personnelle. »
La campagne éclaire des élections législatives qui se dérouleront les 30 juin et 7 juillet a fait l’objet de plusieurs recours notamment un déposé par La France Insoumise qui dénonce les délais trop courts pour s’inscrire sur les listes électorales. Le corps électoral est bien gelé entre les élections européennes et législatives même s’il existe quelques exceptions.
Ça coince à gauche. Alors qu’un accord semblait être sur les rails ce mercredi, la répartition des circonscriptions semble aujourd’hui être un point de divergence majeur. Quant à la question du futur Premier ministre, en cas de victoire du Front populaire, hors de question pour le sénateur socialiste que cette place revienne à Jean-Luc Mélenchon. « C’est inenvisageable », selon Rémi Féraud, au micro de Public Sénat.
Invité de Bonjour chez vous jeudi 13 juin 2024, le sénateur écologiste a insisté sur l’importance de l’union de la gauche pour barrer la route du Rassemblement national aux législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet. Il assure aussi que Julien Bayou ne sera pas investi par le Front populaire, mais laisse planer le doute sur Adrien Quatennens.
Le président du Sénat a dénoncé sur TF1 l’opération médiatique du jour du président de la République. Déclinant l’offre du chef de l’État d’une entente avant les législatives, Gérard Larcher a défendu la ligne claire » de LR. « Nous irons sous nos couleurs », a-t-il insisté.
Invité du 20 heures de TF1, le président du Sénat, a répondu à Éric Ciotti, tout juste déchu de son mandat de président des Républicains. Ce dernier avait affirmé, en début de soirée, qu’environ 80 candidats LR seraient soutenus par le Rassemblement national.
Marion Maréchal (Reconquête) a appelé ce 12 juin à soutenir les candidats uniques de la « coalition des droites », composée du Rassemblement national et d’Éric Ciotti
Les partis de gauche se sont accordés pour ventiler, entre chaque formation, la majeure partie des 577 circonscriptions en vue des législatives anticipées. Les sortants devraient être automatiquement investis, malgré quelques cas litigieux aux yeux des socialistes.
Pour éviter à l’extrême droite d’arriver à Matignon, Emmanuel Macron se dit prêt aux compromis, avec à la clef « une fédération de projets pour gouverner ». « Le projet peut être modifié substantiellement », assure l’entourage du Président, où on affirme que « quelqu’un comme Raphaël Glucksmann, évidemment, pourrait avoir sa place ». Mais faire une alliance des « socio-démocrates » aux « gaullistes » reste pour le moins incertain et risqué.
Au micro de Public Sénat, le patron du groupe indépendant au Sénat s’est voulu dramatique sur les enjeux des futures élections législatives, les qualifiant comme « un enjeu de salut public et de dignité pour vaincre les deux extrêmes ».
Cet après-midi, le bureau politique des Républicains a décidé à l’unanimité d’exclure Éric Ciotti, suite à sa décision de conclure une alliance électorale avec le Rassemblement national. Aymeric Durox, sénateur RN de Seine-et-Marne estime qu’Éric Ciotti n’est pas « seul » et que « 50% des militants sont d’accord » avec cette union des droites.
Au micro de Public Sénat, le sénateur communiste de Paris a étrillé le bilan d’Emmanuel Macron, et défendu la constitution du « Front populaire » à gauche, dont un accord a été trouvé en fin de matinée.