En réunion de groupe LR, le président du Sénat a tiré les enseignements des élections européennes. Il a d’abord jugé que la dissolution de l’Assemblée nationale était « un pari fou » fait par « pur calcul tactique ou machiavélique ». Il a également rejeté l’accord souhaité par Éric Ciotti avec le RN « contraire à l’intérêt de la France et à notre Histoire », selon lui.
En désaccord complet avec la volonté du président de LR de former une alliance avec le Rassemblement national, deux hauts responsables de la droite sénatoriale claquent la porte du parti.
L’appel d’Éric Ciotti à constituer une alliance avec le Rassemblement national suscite la stupéfaction dans les deux groupes parlementaires du parti. Au Sénat, Gérard Larcher et les sénateurs LR demandent à Éric Ciotti de démissionner de ses fonctions de président du parti.
Opération clarification pour le président des Républicains. Alors que les rumeurs sont allées bon train dans la matinée, nos confrères du Figaro annonçant qu’un accord était envisagé entre Éric Ciotti et le RN, le député des Alpes-Maritimes a annoncé « une alliance avec le RN avec tous ceux qui se retrouvent dans des valeurs de droite » au journal télévisé de 13h sur TF1.
En réunion de groupe, l’unanimité les sénateurs LR ont voté contre l’accord souhaité par Éric Ciotti avec le RN en vue des législatives. A la sortie, le président du groupe, Bruno Retailleau assure que les Républicains investiront des candidats « qui porteront nos couleurs, nos valeurs et un projet pour la France ».
Lors de leur réunion de groupe hebdomadaire, les sénateurs Les Républicains se sont totalement désolidarisé du président de leur parti Eric Ciotti. Ils ont exprimé leur « autonomie » vis-à-vis du Rassemblement national, dans la perspective des législatives.
Selon nos confrères du Parisien, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes devrait s’exprimer à 13h30 pour annoncer sa candidature dans une des deux circonscriptions du département de la Haute-Loire (43). Un retour dans la bataille politique à l’heure où beaucoup dans son parti lui reprochaient son silence.
Invitée de Bonjour chez vous ce mardi 11 juin 2024, la députée insoumise a réagi à la dissolution de l’Assemblée par Emmanuel Macron. Elle souhaite que le président de la République démissionne et s’est félicitée de l’appel à un front populaire formulé par les partis de gauche pour les législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet.
Fumée blanche à gauche : après plusieurs heures de négociations, les différents partis de gauche ont lancé lundi soir un appel commun à la « constitution d'un nouveau front populaire », dans le cadre duquel ils souhaitent « soutenir des candidatures uniques dès le premier tour » des prochaines élections législatives.
Après l’annonce de la dissolution par Emmanuel Macron, « tout le monde était un peu sonné », du côté de la majorité présidentielle. L’objectif est de « retrouver du vent dans le dos et être ceux qui assument de redonner la parole aux Français », explique un ministre. De quoi pousser aussi à la « clarification », notamment côté LR. Pour les investitures, qui doivent être bouclées dans la semaine, « ça consulte dans tous les sens ».
Selon une enquête Ipsos, lors de ces élections européennes, 39 % des votants ont participé au scrutin « avant tout pour manifester leur opposition au président de la République et au gouvernement ». Un « vote sanction » qui monte même à 68 % chez les électeurs du Rassemblement national.
« Orgueil », « immaturité », « vexation », interrogé par Public Sénat, l’ancien candidat écologiste à l’élection présidentielle dénonce les ressorts de la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale. A propos d’un accord à gauche, Yannick Jadot demande à rééquilibrer l’accord électoral de 2022 et le partage des circonscriptions, en simplifiant l’accord électoral programmatique.
La victoire historique du RN aux élections européennes consacre la diversification sociale et géographique des électeurs du parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella. Interrogés par Public Sénat, sondeurs et politologues reviennent sur les moteurs du vote RN au sein de catégories socio-professionnelles jusqu’alors plutôt hermétiques aux sirènes de l’extrême droite.
La liste du Rassemblement national est arrivée en tête aux européennes dans plus de 32 000 communes sur 35 000. Le vote en faveur de la majorité présidentielle s’effondre de manière homogène sur le territoire, quand les grandes villes laissent place à un duel entre socialistes et Insoumis. Retour sur la géographie de ces élections européennes en France.
Grand vainqueur des élections européennes, le Rassemblement national a été pris au dépourvu par la dissolution de l’Assemblée nationale. Avec 31,5 % des voix, le RN est arrivé en tête dans plus de 90 % des communes de France dimanche soir. De quoi envisager sereinement les résultats des législatives anticipées ? Pas si sûr. Explications
Poussés dans une campagne à laquelle ils ne s’attendaient pas, Les Républicains tentent de se remettre en ordre de bataille et d’affiner leur stratégie. Alors que le parti est profondément divisé, les dirigeants de LR rejettent la stratégie d’alliance avec Emmanuel Macron.
Le déclenchement de l’article 12 de la Constitution par le président de la République a grandement fait réagir en Europe et outre-Atlantique, surpassant parfois même les résultats des élections européennes dans les pays concernés. Pour la plupart des quotidiens, les critiques pleuvent sur le chef de l’Etat français, qu’ils accusent de « prendre l’Europe en otage ».
En annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a bouleversé le calendrier politique de ces prochaines semaines. Des élections législatives seront convoquées le 30 juin et le 7 juillet. En attendant, à quoi vont ressembler ces prochaines semaines ? Voici le calendrier.
Après le large succès du RN au scrutin de dimanche, retour sur les motivations des électeurs pour voter ou s'abstenir avec notre enquête IPSOS, réalisée pour France Télévisions, Radio France, France24/RFI, Public Sénat/LCP Assemblée Nationale*.
Après le bon score de la liste socialiste aux élections européennes (14 %), Pierre Jouvet, porte-parole du PS, appelle à l’union entre les formations politiques de gauche et écologistes.