Face à la main tendue de la dernière chance par Sébastien Lecornu, Bruno Retailleau répond qu’il est prêt à accepter une forme de cohabitation. Mais en considérant le « déni dans lequel s’est installé le Président », les sénateurs LR jugent la voie « très étroite », voire « inimaginable ». Quant à l’idée d’une démission d’Emmanuel Macron, certains y voient une solution.
Alors que l’idée d’une présidentielle anticipée infuse au sein du bloc central, les formations politiques de gauche, le PS en tête, demandent une énième fois la nomination d’un Premier ministre issu de leur rang sans trop y croire.
La presse européenne s’alarme de la situation politique française après la démission de Sébastien Lecornu face à l’impossibilité de former son gouvernement. Les eurodéputés des pays voisins estiment que cette crise va aboutir à l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national.
Entre appels à la démission d’Emmanuel Macron, demande de dissolution ou plaidoyer pour une cohabitation avec le chef de l’Etat, les propositions fusent dans le paysage politique pour tenter de sortir de la crise politique. On fait le point, parti par parti.
Sa nomination ayant déclenché la colère des Républicains, et la chute accélérée du Premier ministre et de ses ministres tout juste désignés, Bruno Le Maire a finalement annoncé hier en fin d’après-midi renoncer au ministère des Armées. Il affirme n’être qu’un « prétexte ». Il s’explique sur Brut.
Le second tour de l’élection législative partielle dans la première circonscription du Tarn-et-Garonne verra s’affronter le candidat de l’UDR soutenu par le RN Pierre-Henri Carbonnel et la socialiste non soutenue par LFI Cathie Bourdoncle. Ce matin, Bruno Retailleau a appelé à ce qu’aucune voix n’aille à la gauche. Une prise de position qui ulcère les membres du PS, qui dénoncent « l’union de la droite et de l’extrême-droite ».
Invité de la matinale de Public Sénat, le sénateur des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi a confirmé une rencontre prochaine entre Bruno Retailleau, qui a claqué la porte du gouvernement, et Sébastien Lecornu. Un tête-à-tête sans les partenaires du socle commun, précise l’élu.
Ce mardi, le patron d'Horizons Édouard Philippe a demandé au président Emmanuel Macron d'annoncer qu’« il organise une élection présidentielle anticipée », après l'adoption d'un budget pour 2026. Une manière selon l’ancien premier ministre de « sortir d'une façon ordonnée et digne d'une crise politique qui nuit au pays ». Pour Public Sénat, la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina fait le point sur une procédure très encadrée par les textes.
Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, Marc Fesneau, appelle à la retenue et à la responsabilité au sein du camp présidentiel, invitant à « éviter les phrases blessantes ».
Le socle commun vit-il ses dernières heures ? Le chef de l’Etat a donné 48 heures au Premier ministre démissionnaire pour mener « d’ultimes discussions avec les forces politiques pour la stabilité du pays ». Après le patron des Républicains Bruno Retailleau, c'est au tour d'Hervé Marseille, le patron de l’UDI, de décliner.
Dissolution, présidentielle anticipée... 24 heures après la démission de Sébastien Lecornu, la France s’enfonce un peu plus dans la crise politique. Déclarations, analyses....Retrouvez toutes les dernières infos sur notre live.
Le chef de l’Etat a chargé Sébastien Lecornu de mener deux nouvelles journées de consultations pour ramener de la stabilité politique. Pour plusieurs invités de notre émission Sens Public, c’est un chef du gouvernement démissionnaire profondément affaibli qui va tenter d’arracher un accord. En cas d’échec, c’est bien le président de la République qui se retrouvera face à l’opinion, soulignent plusieurs analystes.
Les LR étaient prêts à claquer la porte du gouvernement, mais Sébastien Lecornu les a devancés, en annonçant par surprise sa démission. Bruno Retailleau lui reproche d’avoir « caché qu’il y avait la nomination de Bruno Le Maire ». « Cette démission est le résultat de notre colère », assume le sénateur LR Max Brisson. Mais nouveau coup de théâtre en fin de journée : Emmanuel Macron charge Sébastien Lecornu de mener « d’ultimes négociations »…
Les ministres démissionnaires de l’éphémère gouvernement Lecornu pourront, pour assurer l’expédition des affaires courantes, former des cabinets, jusqu’à un maximum de quinze conseillers, a appris Public Sénat, confirmant une information d’Acteurs Publics.
Le Parti socialiste veut croire à la nomination d’un Premier ministre de gauche. Le parti à la rose doit encore s’entretenir avec ses autres partenaires de gauche, à l’exclusion de La France insoumise qui appuie pour le déclenchement d’une présidentielle anticipée. « Nous avons une différence de stratégie évidente », explique-t-on au PS.
La démission surprise de Sébastien Lecornu n’est pas sans conséquence pour les travaux parlementaires du Sénat. La Haute assemblée ne siègera pas mardi et mercredi. Les travaux des commissions sont également suspendus.
Dans un communiqué de presse, l’organisation patronale justifie cette décision par la volonté de contribuer à « l’apaisement du pays », quelques heures après la démission du Premier ministre et de son gouvernement.
27 jours à Matignon et puis s’en va. Sébastien Lecornu a dû se résoudre à démissionner ce matin quelques heures à peine après la nomination de son gouvernement resserré. La composition de cette équipe gouvernementale a profondément fracturé le socle commun. La méthode de Sébastien Lecornu et de son conseiller de l’ombre Thierry Solère n’y est pas pour rien.
Il ne s’est écoulé qu’une dizaine d’heures entre l’annonce du gouvernement de Sébastien Lecornu et la démission de ce dernier. Les ministres démissionnaires, nommés le temps d’une nuit, auront-ils droit à des avantages ?
Le sénateur Les Indépendants de l’Aisne Pierre-Jean Verzelen a réagi au micro de Public Sénat à la démission de Sébastien Lecornu. Il juge sévèrement le Président de la République, qu’il enjoint de « laisser le pouvoir ». Il souhaite la nomination d’un Premier ministre disposant de larges marges de manœuvre et ne craint pas une dissolution, voire une démission d’Emmanuel Macron.