Bercy planche sur une nouvelle disposition permettant de mettre davantage à contribution les plus hauts patrimoines, dans une optique de justice fiscale. Pour le socialiste Claude Raynal, il s’agit d’une mesure visant à limiter les phénomènes d’optimisation fiscale. La mesure n’a pas encore fait l’objet d’arbitrage de François Bayrou.
Dans un rapport présenté ce jeudi 9 janvier, Pierre Moscovici recommande de supprimer certaines mesures d’aides exceptionnelles mises en place pour faire face au covid-19 ou à la guerre en Ukraine et qui ne le justifient plus aujourd’hui. Des économies chiffrées à 6 milliards d’euros par an.
Les parlementaires communistes se sont entretenus ce 8 janvier avec le ministre de l’Economie et la ministre du Budget. Ils constatent qu’il n’y « pas de fin de non recevoir » sur leurs demandes. Comme les socialistes lundi, ils demandent de « véritables négociations ».
Reçus au ministère de l’Économie, dans le cadre des rencontres préalables à la reprise de la discussion budgétaire, les parlementaires PS agitent la menace d’une censure si des « concessions remarquables » ne leur sont pas faites.
Mis de côté depuis l’adoption de la motion de censure, la question budgétaire va constituer le temps fort du début de l’année prochaine au Parlement. Pour le budget de l’État, la piste d’une relance du texte stoppé en décembre, semble devenir le scénario central.
Les complémentaires santé vont augmenter leurs tarifs l’année prochaine. Des montants qu’elles justifient par la hausse des dépenses de santé et la politique de transfert de charges imposée par le gouvernement.
Le Sénat espère pouvoir débattre à partir du 15 janvier d’une proposition de loi qui maintient pour 2025 l’assouplissement des règles d’utilisation des tickets restaurants. Le parcours législatif de ce texte a été suspendu par la censure du gouvernement, et ne pourra reprendre qu’après la nomination d’un nouvel exécutif. D’ici là, la possibilité d’utiliser des titres-restaurant en supermarché pour acheter certains produits alimentaires s’arrêtera le 1er janvier.
Le rapporteur général de la commission des finances demande à « terminer l’examen au Sénat » du projet de loi de finances, stoppé depuis la censure du 4 décembre.
De plus en plus de parlementaires demandent au gouvernement le dépôt d’un projet de loi qui permettrait de mettre en œuvre les dispositions les plus consensuelles du budget 2025, dès le mois de janvier.
Les sénateurs adoptent à l’unanimité le projet de loi par 345 voix, et 0 contre. C’est une adoption conforme au texte de l’Assemblée nationale, l’adoption est définitive. Le texte vise à permettre à l’État de continuer à financer les services publics au 1er janvier, en l’absence de loi de finances pour 2025.
Le projet de loi spéciale, qui garantira la continuité des services de l’État au 1er janvier, a été examiné ce mardi en commission des finances du Sénat. Le texte a été adopté à l’unanimité, dans la version transmise par les députés. L’hémicycle devrait s’orienter sur le même vote.
Dans ses projections trimestrielles, la Banque de France prévoit une baisse de la croissance pour 2025. Malgré de nombreuses incertitudes liées à l’instabilité politique nationale et au contexte international, l’inflation devrait diminuer et permettre « un retour de gain de pouvoir d’achat sur les salaires ». Cependant, un pic de chômage est attendu pour 2025 autour de 8%.
Le président du MoDem a fait de la « justice fiscale » l’un de ses marqueurs politiques. Lors de l’examen du projet de loi de finances à l’Assemblée, le groupe a défendu des hausses d’impôts, s’alliant parfois avec La France insoumise. Ces mesures perdureront-elles dans le prochain budget, au risque de priver le gouvernement Bayrou de ses soutiens macronistes ?
Déclarés irrecevables à l’Assemblée nationale, les amendements sur le projet de loi spéciale, pour indexer sur l’inflation le barème de l’impôt sur le revenu, pourraient difficilement faire leur retour au Sénat. La majorité sénatoriale veut suivre l’avis du Conseil d’Etat.
Alors que le Parlement examinera le projet de loi spéciale, prévu pour assurer le financement des services de l’État, en l’absence de budget, plusieurs groupes politiques ont fait part de leur intention de déposer des amendements pour indexer sur l’inflation le barème de l’impôt sur le revenu. Le gouvernement démissionnaire a prévenu que la mesure inscrite dans ce texte serait inconstitutionnelle. Mais qui pour saisir le Conseil ?
Plusieurs membres de la majorité sénatoriale de la droite veulent s’en tenir au maximum à la version initiale de la loi spéciale, conçue pour permettre à la France d’assurer la continuité fiscale d’ici l’adoption d’un projet de loi de finances. Dans cette optique, ils veulent éviter au maximum le dépôt d’amendements.
Le sénateur LR Jean-François Husson estime qu’il faut « aller vite sur la loi spéciale » et ensuite « se remettre au travail rapidement » pour doter la France d’un budget.
Après la censure du gouvernement Barnier, le projet de loi spéciale sera examiné en urgence par le Parlement pour doter la France d’un budget en 2025. Avant l’examen du texte au Sénat dans une semaine, la commission des finances auditionne Antoine Armand et Laurent Saint-Martin sur son contenu.
Le projet de loi spéciale, prévu pour assurer le financement des services de l’État au 1er janvier, est examiné ce 16 décembre à l'Assemblée nationale, puis le 18 au Sénat.
Le projet de loi, déposée en urgence pour reconduire temporairement le budget 2024 au début de l’année prochaine, commence son parcours législatif le 11 décembre à l’Assemblée nationale.